Nottonville

Nottonville est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Nottonville

La Conie entre La Chenardière et Nottonville.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Châteaudun
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Beauce
Maire
Mandat
Mathilde Weill
2020-2026
Code postal 28140
Code commune 28283
Démographie
Population
municipale
295 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 47″ nord, 1° 30′ 23″ est
Altitude Min. 112 m
Max. 143 m
Superficie 24,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Villages Vovéens
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Nottonville
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Nottonville
Géolocalisation sur la carte : France
Nottonville
Géolocalisation sur la carte : France
Nottonville

    Géographie

    Situation

    La commune est traversée par la Conie, affluent du Loir. Deux bras se rejoignent à Nottonvile : La Conie haute qui vient de la commune de Varize et La Conie basse qui passe par le lieu-dit Pontault puis par La Chenardière vers Courbehaye.

    Ensuite, elle suit son cours en traversant une étendue appelée La Goure de Spoy, puis les Raffaults jusqu'au lieu-dit Vallières avant de passer par la commune de Conie-Molitard. La Conie basse est une résurgence de la nappe de Beauce, elle s'étalait autrefois en un marécage vers les bois de La Chenardière. Le lit actuel a été creusé à la main, entre les deux guerres afin d'éradiquer les moustiques et de protéger les ouvriers agricoles saisonniers.

    Communes limitrophes

    Hameaux et lieux-dits

    Sequoia remarquable, hameau du Bois.
    • Le Bois ;
    • Pontault ;
    • Réclainville ;
    • Secouray.

    Goure de Spoy

    La Goure (ou le Gour) de Spoy est située sur la commune de Nottonville, au sud de la ferme de Spoy. C'est un bassin profond de 8 à 10 mètres où il semble que les eaux d'amont des deux vallées des Conies se rassemblent en une sorte de réservoir.

    Le nom est tiré de l'association de celui de la ferme de Spoy, écart de la commune voisine de Civry, et de "goure", qui peut être reproché de "gouffre"[1][réf. incomplète].

    Si les deux Conies amonts (la Conie du Sud ou Conie de Varize, et la Conie du Nord ou Rau la Conie, résurgences de la nappe de Beauce) sont intermittentes, ce n'est qu'à partir de la Goure de Spoy que la Conie se fait pérenne, et mérite alors totalement le nom de rivière affluente du Loir. On en déduit que la Goure est également alimentée souterrainement par une troisième source souterraine locale, qui assure la pérennité du débit aval[2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 633 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pré-Saint-Evroult », sur la commune de Pré-Saint-Évroult, mise en service en 1995[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 597,4 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Châteaudun », sur la commune de Jallans, mise en service en 1952 et à 11 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,1 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Nottonville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,3 %), forêts (6,4 %), zones humides intérieures (5,2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Villa Nantonensis et Nantona villa en 1080, Nantonville en 1178, Nothonville en 1736[23].

    Du bas latin Nantul fundum, Nanto, nom de personne d'origine gauloise, et villa, « domaine rural ». D'après la forme Nantona villa de 1080.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1858 1858 Lucien Méry    
    1971 2001 Bernard Pousse    
    Mars 2001 Juillet 2020 Jacky Tessier SE Agriculteur retraité
    Juillet 2020 En cours Mathilde Weill    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

    En 2018, la commune comptait 295 habitants[Note 6], en diminution de 8,95 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    547594587686662690680727740
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    780710731700662624614610614
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    564568540499510508465475493
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    437400343325275252276313307
    2018 - - - - - - - -
    295--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Ancienne abbaye du Bois

    L'ancienne abbaye du Bois,  Classé MH (1988)[28], est un prieuré, seule construction attestée, fortifié du Xe siècle situé à la sortie du lieu-dit le Bois en direction du lieu-dit Vallières. Elle possède une porte encadrée de deux tours avec des meurtrières et une trace de pont-levis, ainsi qu'une porte massive en chêne, restaurée récemment.

    Elle fut bâtie par les moines de Marmoutier qui établirent, sur les restes d'une résidence d'époque carolingienne, un prieuré dès le XIe siècle. Le logis prioral date du XVe siècle et comprend une charpente en bateau inversé.

    Dans la cour on trouve un grand colombier, révélateur de la richesse du domaine des moines (le nombre de nids autorisés était dépendant de l'étendue du domaine). Le logis aurait servi de grange dîmière.

    Château de La Brosse

    Le château de la Brosse.

    Le château de La Brosse,  Inscrit MH (1990)[29], date du XVIIe siècle, mais a brûlé au XIXe siècle.

    Les communs, la cour et une tourelle demeurent les seuls vestiges d'époque de ce château.

    Église Saint-Pierre

    L'église Saint-Pierre, quant à elle date du XIVe siècle. Elle est située à Nottonville même en face de la mairie. Son clocher en charpente du XVIIe siècle a été restauré à la suite de la tempête de 1999.

    Mégalithes

    Dolmen du Palet de Gargantua.
    • Dolmen effondré dit Le Palet de Gargantua sur la route entre Pontault et le château de La Brosse.
    • Dolmens et polissoirs entre Le Bois et Vallières.
    • Polissoir (déplacé) dit de La Pierre Saint Martin devant la ferme de La Natterie.

    Maisons en rouche

    • Nombreuses maisons en rouche (roseau local), notamment le long de la rue des Chaumières en face de l'église. Précédemment, les roselières étaient largement exploitées. De ce passé, témoigne la présence sur la commune d'une fabrique de stores, aujourd'hui en tissu et mécaniques.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Raymond Bouquery, Les Noms de Lieux en Eure et Loir, page 64.
    2. La (ou les) Conie(s).
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Pré-Saint-Evroult - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Nottonville et Pré-Saint-Évroult », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Pré-Saint-Evroult - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Nottonville et Jallans », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, p. 232.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Ancienne abbaye du Bois », notice no PA00097181, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. « Château de la Brosse », notice no PA00097244, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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