Noce dans une famille boyarde
Noce dans une famille boyarde, également appelé La Fête de mariage russe[1], Une fête de mariage russe du XVIIe siècle[2] et La Fête de mariage des Boyards au XVIe siècle[3], est un tableau réalisé en 1883 par l'artiste russe Constantin Makovski (1839-1915). Il représente un festin de mariage boyard, où la mariée et le marié sont censés s'embrasser. La mariée a l'air triste et réticente, tandis que la vieille assistante, qui se tient derrière elle, encourage la mariée à embrasser le marié. L'œuvre a remporté une médaille d'or à l'exposition universelle qui s'est tenue à Anvers, en Belgique, en 1885[2] et est considérée comme l'une des œuvres les plus populaires de Makovski[4],[5].
Contexte
Constantin Makovski est un peintre réaliste russe qui s'oppose aux restrictions académiques. Ses peintures vénèrent les coutumes du vieux monde de la Russie. La Noce dans une famille boyarde est composée comme une scène du XVIIe siècle, représentant l'ancien mode de vie russe, rappelant les souvenirs du passé[6],[7],[8].
Description
Noce dans une famille boyarde est une peinture à l'huile sur toile mesurant 240 × 390 cm, dont le sujet est une scène populaire située soit au XVIe siècle[3] soit au XVIe siècle[2]. La scène représente une salle d'invités en train de porter un toast à un couple de jeunes mariés. Un toast de mariage traditionnellement offert aux boyards est censé encourager le premier baiser pour rendre le vin plus doux[9]. Le couple se tient en bout de table (à droite), où le marié présente sa femme aux invités du mariage et la voit sans son voile pour la première fois[10]. Elle apparaît timide et pudique alors que les hommes portent un toast pour le premier baiser[11]. À droite du couple, la dame de cérémonie encourage doucement la mariée[12].
La représentation du mariage par Makovski, un événement social important de la vie des boyards aux XVIe et XVIIe siècles, est dramatiquement éclairée. Les invités sont représentés à la table avec, devant eux, des plats et des boissons servis sur de l'argenterie. Un cygne rôti est apporté sur un grand plateau, le dernier plat servi avant que le couple ne se retire dans la chambre. Des détails luxueux tels que des tasses en argent, des vêtements richement brodés et un coffre en ivoire avec un bol en argent, au premier plan, sont représentés. La mariée et les autres femmes portent des kokochniks, une coiffe de femme russe, ornée de perles[6],[7],[8].
Origine
Gagnant de la médaille d'honneur de 1885 à l'Exposition Universelle d'Anvers ( - ), Noce dans une famille boyarde est acheté par le bijoutier et collectionneur d'art américain Charles William Schumann, en [13] pour 15 000 $[14]. Schumann aurait surenchéri sur Alexandre III, empereur de Russie pour obtenir l'œuvre[2]. Le tableau est vendu aux enchères, dans le cadre de la succession de Schumann, le et vendu pour 2 500 $[15]. Quelque temps après la vente, Noce dans une famille boyarde entre dans la collection de Robert Ripley, créateur de la collection Ripley's Believe It or Not![16]. Il est vendu lors de la vente de sa succession, le pour 2 200 dollars[17]. Le tableau est de nouveau mis en vente, le [18]. Entre 1968 et 1973, le tableau est acquis par Marjorie Merriweather Post. À sa mort, en 1973, la succession de Post fonde le Hillwood Estate, Museum & Gardens et Noce dans une famille boyarde est donné à la collection.
Références
- Coffin 1917, p. 1-11.
- The Mentor 1917.
- Fry et Goodwin 1999, p. 108.
- Slocum 1904, p. 13.
- Moffat 1917, p. 12.
- (en) « Konstantin Makovsky », sur le site blouinartinfo.com [lien archivé] (consulté le ).
- (en) « Konstantin Makovsky: The Tsar's Painter », sur le site du Hillwood Estate, Museum & Gardens, (consulté le ).
- (en) « A Boyar Wedding Feast », sur le site Google Arts & Culture (consulté le ).
- Conover 2001, p. 246.
- Champlin et Perkins 1900, p. 415.
- De Wolfe 1904, p. 23.
- Schumann 1891, p. 26. "La dame de cérémonie (généralement un parent plus âgé désigné comme tuteur pour le jour du mariage) conseille la mariée sur les pratiques traditionnelles du mariage boyard."
- Chicago Daily Tribune 1885.
- Sacramento Daily Record-Union 1885.
- The New York Times 1936.
- pbs.
- The New York Times 1949.
- The Burlington Magazine 1968.
Voir aussi
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
- (en) John D. Champlin et Charles C. Perkins, Cyclopedia of Painters and Paintings, vol. 4, Charles Scribner’s Sons, . .
- (en) Jennifer R. Conover, Toasts for Every Occasion, New American Library, , 285 p. (ISBN 978-0-451-20301-4), p. 246. .
- (en) Roger E. Fry et Craufurd D. Goodwin, Art and the Market : Roger Fry on Commerce in Art, The University of Michigan Press, , 222 p. (ISBN 978-0-472-10902-9, lire en ligne), p. 108. .
- (en) Charles W. Schumann, Art and Gems, W. Green, , 58 p., p. 25-27. .
- (en) William N. Slocum, Common Sense, vol. 4 à 5, Page-Davis Co, , p. 13. .
Articles
- (en) William A. Coffin, « Russian Art », The Mentor, vol. 5, no 19, , p. 1-11. .
- (en) E.N. Keyser, « Russian Art – Its Strength and Its Weakness », Brush and Pencil, vol. 14, no 3, , p. 161-176. .
- (en) Tensard De Wolfe, « Russian Wedding Feast », The Index, vol. 11, no 11, , p. 23. .
- (en) W.D. Moffat, « The Open Letter », The Mentor, vol. 5, no 19, , p. 12. .
- (en) « Russian Art – Konstantin Makovsky », The Mentor, vol. 5, no 19, , p. 537. .
- (en) « Chit-Chat by Cable », Chicago Daily Tribune, c, p. 3. .
- (en) « Telegraphic Brevities », Sacramento Daily Record-Union, , p. 1. .
- (en) « Russian Paintings Sold », The New York Times, , p. 17. .
- (en) « The Unbelievable Life of Robert Ripley », pbs.org, sans. .
- (en) « Ripley Sale Ends Today », The New York Times, , p. 16. .
- (en) « Special Issue Commemorating the Bicentenary of The Royal Academy (1768–1968) », The Burlington Magazine, vol. 110, no 789, , xix (JSTOR 875780). .
Liens externes
- (en) « The Belle Epoque in Europe », sur le site la-belle-epoque-en-europe.tumblr.com [lien archivé] (consulté le ).
- (en) « A Boyar Wedding Feast », sur le site du Hillwood Estate, Museum & Gardens (consulté le ).
Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « A Boyar Wedding Feast » (voir la liste des auteurs).
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