Nivillers

Nivillers est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Nivillers
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Beauvais
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Beauvaisis
Maire
Mandat
Alexis Le Couteulx
2020-2026
Code postal 60510
Code commune 60461
Démographie
Population
municipale
188 hab. (2018 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 27′ 27″ nord, 2° 10′ 00″ est
Altitude Min. 70 m
Max. 119 m
Superficie 7,65 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Beauvais
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mouy
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Nivillers
Géolocalisation sur la carte : Oise
Nivillers
Géolocalisation sur la carte : France
Nivillers
Géolocalisation sur la carte : France
Nivillers

    Géographie

    Village picard du plateau picard, situé à 8 km à l'est de Beauvais.

    Il est desservi par l'autoroute A16 (sortie  14), et est situé à 5 km de l'aéroport de Paris Beauvais Tillé.

    Communes limitrophes de Nivillers
    Bonlier Velennes
    Tillé Fouquerolles
    Therdonne Laversines

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 710 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,6 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Nivillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,1 %), zones urbanisées (4,1 %), forêts (2,9 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].

    Toponymie

    Selon Graves, le nom de la commune dérive de Inuguivilla, qui devint Linvilla ou Linvillare, puis Linvillers, Livillers puis Nivilliers ou Nivillé.
    Ces noms rappellent la culture du lin, culture traditionnelle du lieu dès le XIIe siècle.

    Histoire

    Des traces d'occupation romaine ont été retrouvées près du village, situé à proximité de deux voies romaines, dont celle reliant Beauvais à Bavay, limitant les finages de Nivillers et de Tillé[19].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1884 1892 Jacques de Reinach[20]    
    mars 2001 2008 Jean Serre    
    mars 2008 2014 Laurent Isoré CNIP  
    30 mars 2014 En cours
    (au 9 avril 2014)
    Joël Lionnet[21]    

    La commune est membre d'un rassemblement pédagogique intercommunal (RPI) avec Bonlier et Velennes.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2018, la commune comptait 188 habitants[Note 6], en augmentation de 4,44 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    180191211211243232245226197
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    195205200193191177182166170
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    156151151155157142165161163
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    181195294225217196196182189
    2018 - - - - - - - -
    188--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 48,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 15,8 %, 15 à 29 ans = 26,3 %, 30 à 44 ans = 14,7 %, 45 à 59 ans = 26,3 %, plus de 60 ans = 16,8 %) ;
    • 51,5 % de femmes (0 à 14 ans = 18,8 %, 15 à 29 ans = 18,8 %, 30 à 44 ans = 16,8 %, 45 à 59 ans = 24,8 %, plus de 60 ans = 20,8 %).
    Pyramide des âges à Nivillers en 2007 en pourcentage[26]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,0 
    4,2 
    75 à 89 ans
    4,0 
    12,6 
    60 à 74 ans
    16,8 
    26,3 
    45 à 59 ans
    24,8 
    14,7 
    30 à 44 ans
    16,8 
    26,3 
    15 à 29 ans
    18,8 
    15,8 
    0 à 14 ans
    18,8 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[27]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Lieux et monuments

    • Château de Nivillers, construit en 1739 par la famille Lespinay, qui avait la seigneurie du lieu. Après avoir été la résidence du baron de Reinach, il est aujourd'hui un centre d'action éducative et sociale.
    • L'église Saint-Lucien, bâtie en 1544, avec son porche et ses baies du XVIe siècle possède de magnifiques vitraux restaurés en 1999.
    • Mairie, ancienne « Justice de paix » et « Poste », surmontée d'un campanile.
    • Maisons et fermes de caractère avec pour certaines un porche en pierre.
    • Typique des villages de Picardie, la place centrale en herbe de Nivillers est plantée tout autour de tilleuls.

    Personnalités liées à la commune

    • Antoine Lemaire d'Arion (1759-1833), homme politique français, maire de Nivillers
    • Le baron Jacques de Reinach, financier mêlé au scandale de Panamá, acheta le château de Nivillers pour en faire sa résidence de campagne. Il offrit à la commune la mairie et le bureau de poste.
    • Le peintre Pierre Dmitrienko acheta le château de Nivillers en 1960 pour en faire sa résidence et y installer son atelier. Il entreprit la restauration des bâtiments. En 1962, à la suite d'une réquisition du château par la préfecture de l'Oise, pour y accueillir 150 harkis réfugiés d'Algérie, il le vendit précipitamment à un centre d'action éducative et sociale.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station météofrance Beauvais-Tillé - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Nivillers et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    10. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Beauvais », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    19. Répertoire Archéologique du Département de l'Oise, Emmanuel Woillez, 1862; page 62
    20. Source : Quotidien Le Courrier picard, édition de l'Oise, du 6 avril 2008
    21. « Joël Lionnet, nouveau maire », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3284, , p. 19 (ISSN 1144-5092).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Évolution et structure de la population à Nivillers en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    27. « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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