Niviaq Korneliussen

Niviaq Korneliussen, née le à Nanortalik[1],[2] au Groenland, est une écrivaine inuite groenlandaise[3]. Elle a été révélée par son roman Homo Sapienne, publié en 2014, en groenlandais, et en traduction danoise[4].

Biographie

Niviaq Korneliussen grandit à Nanortalik, une petite ville du Sud du Groenland[5]. Sa mère travaille pour le département des impôts du pays tandis que son père est principal d'une école[6]. En 2009, à 18 ans, elle fait son coming out auprès de ses parents par SMS[6]. Adolescente, elle écrit à plusieurs maisons d'éditions pour avoir des conseils d'écriture mais ne reçoit aucune réponses[4].

En 2012, elle gagne un concours de nouvelles mis en place par la maison groenlandaise Milik, avec une nouvelle nommée « San Francisco » mettant en scène cinq personnages LGBT[2]. Peu après avoir gagné cette compétition, la maison d'édition lui propose de publier un de ses textes[6]. Elle écrit son texte en trois semaines[6].

Son premier roman, Homo Sapienne raconte comment cinq jeunes hommes et femmes cherchent leur voie dans la difficile expression d'une liberté sexuelle et notamment le coming-out lesbien de Fia à Nuuk, la capitale du Groenland et de son frère, qui quitte le pays après avoir eu des relations homosexuelles[4],[7]. Ce roman la fait connaître à l'échelle internationale[6]. D'une écriture nerveuse[4], elle aborde les thèmes de la jeunesse et des questions de minorités sexuelles et de genre au Groenland actuellement[6] dans ce roman choral à cinq voix[8]. Elle aborde aussi la violence domestique et l’alcoolisme[3]. En , elle a vendu près de 3 000 exemplaires du roman en version originale, en groenlandais, un record pour le pays[3]. Pour la publication danoise, elle le traduit elle-même[9]. Après la publication, elle abandonne ses études de psychologie à l'Université du Groenland pour se concentrer sur l'écriture et la promotion de son ouvrage[4].

Œuvres

Roman

  • Homo Sapienne, 2014.
    • Publié en français sous le titre Homo Sapienne, traduit du danois par Inès Jorgensen, Saguenay (Québec), Éditions La Peuplade, 2017, 232 p. (ISBN 978-2-924519-58-5)
  • (en) Last Night in Nuuk, New York, Grive Atlantic, , 288 p. (ISBN 978-0802128775, lire en ligne)
  • San Francisco, 2012[10]

Distinctions

Références

  1. « Korneliussen, Niviaq | Littératures inuites ᐃᓄᐃᑦ ᐊᓪᓚᒍᓯᖏᑦ Inuit Literatures », sur inuit.uqam.ca (consulté le )
  2. « Histoire d’un livre. Abattre les tabous groenlandais », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  3. « Niviaq Korneliussen: la nouvelle voix du Nord », La Presse, (lire en ligne)
  4. (en) « Niviaq Korneliussen on growing up gay in Greenland and her breakout book », The Sydney Morning Herald, (lire en ligne)
  5. « La fièvre du Grand Nord », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Alastair Gee, « The Young Queer Writer Who Became Greenland’s Unlikely Literary Star », The New Yorker, (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le )
  7. « Niviaq Korneliussen, l'icône lesbienne qui venait du Groenland », L'Obs, (lire en ligne)
  8. « Homo sapienne : la jeunesse queer qui prend voix », Radio Canada, (lire en ligne)
  9. (en-GB) Hannah Jane Parkinson, « Crimson by Niviaq Korneliussen review – rage and queer romance under an icy sun », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Barron, « Read Greenlandic Writer Niviaq Korneliussen's Short Story "San Francisco" », Culture Trip, (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « The Young Queer Writer Who Became Greenland’s Unlikely Literary Star », sur The New Yorker,

Liens externes

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