Nicolas Coustou

Nicolas Coustou, dit Coustou l'Aîné, né à Lyon le , et mort à Paris le , est un sculpteur français.

Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Coustou.

Son frère cadet, Guillaume Coustou, ainsi que le fils de ce dernier, Guillaume Coustou (fils) sont aussi des sculpteurs renommés.

Biographie

Nicolas Coustou est issu d'une famille de sculpteurs sur bois. Il est le fils de Claudine Coysevox, sœur d'Antoine Coysevox, et de François Coustou, modeste sculpteur sur bois d'origine lyonnaise.

En 1676, il quitte Lyon pour rejoindre son oncle Antoine Coysevox à Paris, où ce dernier dirige l'Académie royale de peinture et de sculpture. Après cinq années d'études, en 1682, il est lauréat du prix de Rome. L'année suivante, il quitte Paris afin de poursuivre sa formation à l'Académie de France à Rome de 1683 à 1686. Il y étudie l'Antiquité et exécute la copie d'un original antique comme on l'exigeait des étudiants.

Il rentre à Paris en 1687 et il présente son morceau de réception quelques années plus tard ; ce sera un bas-relief et non une statue en ronde-bosse. C’est le principal acteur artistique de la politique du royaume de Louis XIV, Charles Le Brun, qui lui demande de réaliser son morceau de réception à partir d’un sujet et d’un dessin qu’il lui impose. Après avoir été rayé de la liste des agréés, c’est finalement le que Nicolas Coustou est reçu à l’Académie avec un bas-relief en marbre intitulé Le Dieu de la Santé Montrant à la France le Buste de Louis XIV.

À la même période, le , il épouse Suzanne-Agnès Houasse (1674-1719), fille du peintre décorateur français René-Antoine Houasse.

À partir de 1700, il entame de nombreux projets professionnels. Il devient professeur à l’Académie le , recteur le et chancelier de l’Académie le , l’année de sa mort[1].

Ce début de XVIIIe siècle marque également un tournant dans la carrière de Nicolas Coustou. Il travaille aux grands chantiers de Louis XIV, au château de Versailles, à l'hôtel des Invalides à Paris et au parc de Marly, secondant Coysevox.

L'un de ses portraits fut peint en 1725 par Jean Le Gros (1671-1745), élève de Hyacinthe Rigaud. Le sculpteur y pose les mains sur la tête d'une allégorie de la Saône qu'il réalisa pour orner le piédestal du Monument à Louis XIV à Lyon, place Bellecour[2].

Iconographie

Œuvres dans les collections publiques

La Seine et la Marne (vers 1712), marbre, Paris, musée du Louvre.
Allégorie du Rhône par son frère Guillaume Coustou, (1720), bronze, Lyon.
Allégorie de La Saône, (1720), bronze, Lyon.
Descente de croix ou pietà, Notre-Dame de París
  • Paris, cathédrale Notre-Dame :
    • Descente de croix ou Pietà, groupe en marbre aussi appelé Le vœu de Louis XIV, 1713-1715. Chœur de l’église Notre-Dame Paris ; Figure de Louis XIII par Nicolas Coustou, celle de Louis XIV par Coysevox ;
    • Saint Denis ;
  • Paris, jardin des Tuileries : La Seine et la Marne, copie de l'original conservé au musée du Louvre ;
  • Paris, hôtel des Invalides :
    • bas reliefs groupe de prophètes.
  • Paris, musée du Louvre :
    • La Seine et la Marne, 1712, groupe en marbre destiné au parc de Marly, puis transféré à Paris au jardin des Tuileries, où une copie le remplace désormais ;
    • Le Passage du Rhin, bas-relief ;
    • Jules César, terre cuite pour une statue en marbre de Versailles ;
    • Jules César, marbre, en collaboration avec François Girardon, commandé en 1696 pour faire un pendant à l’Annibal de Soldtz, provient du jardin des Tuileries[4] ;
    • Louis XV en Jupiter, statue en marbre, 1731, commandée par le Duc d’Antin, placée à l'origine avec son pendant Marie Leszczynska en Junon de Guillaume Coustou dans le parc du château de Versailles[5] ;
    • Apollon poursuivant Daphné, marbre, vers 1713-1714. Sculpture dont le pendant est Daphné poursuivie par Apollon réalisée par Guillaume Coustou ;
    • Monument funéraire du prince François Louis de Bourbon-Conti, marbre, autrefois dans l'ancienne église Saint-André-des-Arts à Paris 6e arrondissement[6] ;
    • Le Dieu de la Santé Montrant à la France le Buste de Louis XIV, marbre, 1693, 90 x 75 cm (Département des Sculptures : France, XVIIe et XVIIIe siècle)[7] ;
    • Le gladiateur Borghèse, terre cuite, copie du marbre antique, 1683 ;
    • Chasseur au repos dit aussi Adonis se reposant de la chasse ou Le repos du chasseur, groupe en marbre daté de 1710 et commandé en 1707 par la direction des bâtiments du roi avec la Nymphe de la chasse et la Nymphe et la colombe[8] ;
  • Versailles, parc du château de Versailles :
    • Hercule Comode ;
  • Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon :
    • Jean-Baptiste Colbert, buste en marbre, vers 1715 ;
  • Seignelay, église Saint-Martial :
    • Ange de la Résurrection, bas-relief en marbre.

Références

  1. Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française sous le règne de Louis XIV, Paris, 1906, p. 109.
  2. Stéphan Perreau, « Jean Le Gros (1671-1745), à l'image de Rigaud », publication numérique sur Hyacinthe Rigaud, toute l'actualité, juillet 2011.
  3. « Lyon : la place Bellecour privée de sa statue de Louis XIV », sur LeProgres.fr, (consulté le ).
  4. « Jules César », notice du musée du Louvre.
  5. « Louis XV en Jupiter », notice du musée du Louvre.
  6. « Monument funéraire de François Louis de Bourbon, prince de Conti », photographie sur art.rmngp.fr.
  7. « Le Dieu de la Santé Montrant à la France le Buste de Louis XIV », notice du musée du Louvre.
  8. « Chasseur au repos », notice du musée du Louvre.

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Paul Alaux, Académie de France à Rome. Ses directeurs, ses pensionnaires, Paris, Editions Duchartre, 1933.
  • Jean-René Gaborit (dir), La sculpture française II, Renaissance et Temps modernes. Vol. 1, Adam-Gois. Musée du Louvre, département des sculptures du Moyen Âge, de la Renaissance et des temps modernes. Paris, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux, 1998.
  • Bronze français. De la Renaissance au Siècle des lumières, Catalogue d’exposition présentée au musée du Louvre (), Geneviève Bresc-Bautier, Guilhem Scherf (dir), Paris, 2008 .
  • L’Antiquité Rêvée. Innovations et résistances au XVIIIe siècle, Catalogue d’exposition présentée au musée du Louvre (), Paris, Editions Gallimard, 2010.
  • Geneviève Bresc-Bautier, Les chasseurs de Marly et les œuvres de Nicolas Coustou au musée du Louvre, Paris, Coédition musée du Louvre / Somogy éditions d'Art, 2015.

Liens externes

  • Portail de la sculpture
  • Portail de l’histoire de l’art
  • Portail de Paris
  • Portail de la métropole de Lyon
  • Portail du XVIIe siècle
  • Portail du XVIIIe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.