Nicolas Colibert

Nicolas Colibert (Paris, 1750 - Londres, 1806) est un artiste peintre et graveur français.

Biographie

Nicolas Colibert fait partie des graveurs recrutés par Pierre-François Basan et Jean-Baptiste-Pierre Lebrun pour illustrer le Cabinet de M. Poullain publié à Paris en 1781.

Il arrive à Londres en 1782. En lien avec Francesco Bartolozzi qui grave ses compositions dessinées (Zephyrus, 1788)[1], Colibert adopte la technique du pointillé en interprétant des paysages de Francesco Casanova (par exemple, Retour de la chasse au vol, 1786, publié chez Chereau). Il produit par ailleurs quelques plaques originales pour une édition illustrée du Evelina, ainsi que deux allégories de format ovale, Youth et Pity (Birchall, 1785)[2].

De retour à Paris, il rejoint comme secrétaire le la Commune des Arts, présidée par Jean-Bernard Restout, qui réclame une réforme du Salon[3].

Colibert présente des sujets pastoraux peints au Salon de 1793, entre allégories et figures d'histoire. Il réside « parvis Notre-Dame, Café de la Renommée » et rue du Hurepoix[4]. Il met en gravure plusieurs œuvres de Boizot, Schall, Monsiau, Fréret, Franz Kobell, Poelenburgh, Van Goyen... Il pratique également la manière de lavis[5].

Colibert a laissé de grandes estampes commémorant l'abolition de l'esclavage et publiées après , d'après des compositions de Pierre Fréret[6], ainsi qu'un portrait, d'après nature, de Jean-Marie Roland de La Platière (1792).

Il meurt à Londres en 1806[7].

Notes et références

  1. (en)Collection du British Museum, catalogue en ligne.
  2. (en) « Colibert, Nicolas » par Michael Bryan, in: Robert Edmund Graves (dir.), Bryan's Dictionary of Painters and Engravers (A–K), tome I, Londres, George Bell & Sons, 1886, pp. 293-294sur Archive.org.
  3. Jean-Bernard Restout, Jean-François Tourcaty et Dufourny, Pétition motivée de la commune des arts à l'Assemblée nationale. Pour en obtenir la plus entière liberté de Génie, par l'établissement de concours dans tout ce qui intéresse la Nation, les Sciences et les Arts ; pour réclamer contre l'existence des Académies ou autres Corps privilégiés, et contre la création d'un Corps des Ponts et chaussées, Paris, chez Guilhemat, (lire en ligne)
  4. Fiche exposant Salon 1793, base salons du musée d'Orsay.
  5. Michael Huber, Manuel des curieux et des amateurs de l'art, tome 8, Zurich, Orell, 1804, p. 301.
  6. E.-T. Hamy, « Les imitateurs d'Alexander Brunias », in: L'Anthopologie, janvier 1894, p. 547sur Gallica.
  7. « Colibert, Nicolas », in: R. Portalis et H. Beraldi, Les graveurs du Dix-huitième siècle, tome I, p. 577.

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