Nicolas Armez

Nicolas Armez ou Nicolas Armez de Pontizac, né à Paimpol en 1754, mort en 1825, est un prêtre et homme politique français, député pendant les Cent-Jours.

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Nicolas Armez

Nicolas Armez, gravure au physionotrace
Fonctions
Député des Côtes-du-Nord à la Chambre des représentants
Souverain Napoléon Ier
Élection 14 mai 1815
Législature Chambre des représentants
Président du Conseil général des Côtes-du-Nord
Chef de l'État Trois consuls puis Napoléon Ier
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance à Paimpol
Date de décès
Lieu de décès à Paris
Nationalité française

Biographie

Nicolas Armez naît le à Paimpol[1], en Bretagne, dans une famille de régisseurs aisés[2], qui sont également armateurs, gros propriétaires, négociants et hommes d'affaires[3].

Il commence par être commerçant, puis entre dans les ordres. Il est ordonné prêtre en 1786, et devient chanoine du chapitre de la cathédrale de Vannes[2].

Sous la Révolution française, Nicolas Armez adhère dès le début au mouvement révolutionnaire, sans être gêné par son appartenance ecclésiastique. Il est élu maire de Plourivo dans les Côtes-du-Nord, mais ne brigue d'abord pas la députation. Il prête serment à la Constitution civile du clergé[3]. Il est l'une des trois personnalités chargées en 1790 d'organiser le département des Côtes-du-Nord avec son découpage en cantons et districts[4]. Il devient procureur-général-syndic des Côtes-du-Nord, de à [3]. Il accepte en d'être vicaire épiscopal de l'évêque du Morbihan, mais abdique la prêtrise en [5].

Devenu en le commissaire du Directoire exécutif auprès de l'administration centrale du département, il y joue un rôle important jusqu'en , montrant son attachement aux principes républicains et ses qualités d'administrateur, mais sans enthousiasme. Il lutte cependant contre une administration départementale réactionnaire, et prône une sévère répression de la chouannerie ; il échappe à une tentative d'assassinat. Il est ensuite président du conseil général des Côtes-du-Nord, pendant le Consulat et le début du Premier Empire, jusqu'en 1809[6],[2].

Pendant les Cent-Jours, il est élu député le , par le collège électoral des Côtes-du-Nord, avec 78 voix sur 150 votants. Il siège à la Chambre des représentants jusqu'à la fin de la législature, mais n'intervient pas à la tribune, ne participant que par ses votes[1]. Il se cache ensuite, pour échapper à la Terreur blanche de 1815[5].

Il meurt à Paris le [1].

Son fils Charles Louis Armez et son petit-fils Louis Armez seront eux aussi députés[7].

Notes et références

  1. Dictionnaire des parlementaires français, t. 1.
  2. 500 bretons à connaître, p. 15.
  3. Rebillon 1930, p. 158.
  4. René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, t. 1, Rennes, 1886, p. 274.
  5. Rebillon 1930, p. 159.
  6. Rebillon 1930, p. 158-159.
  7. C. d'E.-A. (Chaix d'Est-Ange), « Dictionnaire des familles françaises, anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle », Évreux, Herissey, , p. 326.

Bibliographie

  • « Armez (Nicolas) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore], t. 1.
  • « Armez, Nicolas », dans Jean-Loup Avril, 500 bretons à connaître, Saint-Malo, Éditions L'Ancre de marine, (ISBN 2-905970-17-0), p. 15.
  • Léon Dubreuil, Nicolas Armez (1754-1825) : un révolutionnaire de Basse-Bretagne, Paris, Rieder, Société de l'histoire de la Révolution française, , 272 p.
  • A. Rebillon, « [Comptes rendus] Léon Dubreuil : Nicolas Armez (1754-1825) », Annales de Bretagne, vol. 39, no 1, , p. 158-159 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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