Nicolás Guillén

Nicolás Cristóbal Guillén Batista (Camagüey, - La Havane, ) est un poète et militant communiste cubain.

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Biographie

Métis, Nicolas Guillén est le fils d'un imprimeur. Après son bac en 1920 il fait des études de droit, et devient avocat, puis journaliste.

En 1937, il quitte Cuba, puis il s'engage auprès des Républicains espagnols, durant la Guerre d'Espagne.

Après le coup d'État de Batista, en 1952 il s'exile à Paris, puis après la victoire de Fidel Castro, il revient à Cuba et devient membre du Parti communiste de Cuba. Il a été proclamé « poète national » en 1961.

Il obtient en 1954 le Prix Staline pour la Paix, devenu en 1956 le Prix Lénine pour la paix et l'International Botev Prize en 1976.

Œuvre

Sa poésie parle du métissage, du respect de l'autre, du refus de l'injustice, de l'impérialisme et de la colonisation. On lui reconnaît généralement d'avoir inventé, sous l'influence de la négritude francophone et de la Harlem Renaissance new yorkaise, une poésie d'inspiration africaine et antillaise du nom de « négrisme » (en espagnol : « negrismo (es) »). Cela est tout particulièrement sensible dans ses premiers recueils de 1930 et 1931, Motivos de Son et Songoro Cosongo. Mais les thématiques africaines sont loin de résumer toute son œuvre, qui est plus généralement tournée vers la question de l'identité cubaine, l'engagement aux côtés des régimes communistes et le rejet de l'impérialisme des États-Unis. Guillén est considéré comme l'un des plus importants poètes cubains du XXe siècle.

Poèmes mis en musique

Plusieurs de ses poèmes ont été mis en musique par le chanteur Paco Ibáñez, en particulier Soldadito Boliviano, un poème sur la mort de Che Guevara. La chanson eut un énorme succès en 1969 auprès des jeunes,[réf. nécessaire]. Il est aussi l'auteur du poème La muralla, mis en musique par les Quilapayún.

3 poèmes, traduits en russe, ont été mis en musique (baryton et piano) par Wladimir Iwanowitsch Zytowitsch.

Décorations

Notes et références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (es) Matías Barchino Pérez et María Rubio Martín (dir.), Nicolás Guillén : hispanidad, vanguardia y compromiso social, Ediciones de la Universidad de Castilla-La Mancha, Cuenca, 2004, 626 p. (ISBN 84-8427-334-2)
    • (es) Ezequiel Martínez Estrada, La poesía de Nicolás Guillén, Editorial Pliegos, Madrid, 2004, 306 p. (ISBN 84-96045-21-8)
    • (es) José Luis Martínez Morales (dir.), Homenaje a Nicolás Guillén, Inst. de Investigaciones Lingüístico-Literarias, Univ. Veracruzana, Xalapa, Veracruz, 2006, 412 p. (ISBN 968-834691-8)
    • Nancy Morejon, Nation et métissage chez Nicolás Guillén : la question raciale : extrait du livre 'Nación y Mestizaje en Nicolás Guillén' : essai (traduit de l'espagnol par Ndeye Anna Gaye), Présence africaine, Paris, 2013, 69 p. (ISBN 978-2-7087-0868-6)
    • Yopane Thiao, La quête de l'identité africaine à travers les œuvres de René Depestre et Nicolas Guillen, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2002, 2 vol., 597 p. (thèse)

    Articles connexes

    Liens externes

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