Naropa

Nāropa (1016-1100) était un érudit d'Inde et un maître reconnu du bouddhisme tantrique[1]. Il est l'un des maillons de la Lignée du Rosaire d´Or. Il fut également un disciple du Mahāsiddha Tilopa.

Biographie

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Nāropa naquit dans une famille royale du Bengale. Il lui fut donné le nom de Samantabhadra et devait devenir roi. Toutefois, étant plus incliné vers la voie spirituelle et les études intellectuelles, à l'âge de huit ans, il demanda à aller au Cachemire afin de recevoir une éducation supérieure. Trois années plus tard, il arriva là-bas et commença ses études d'art, de science, de grammaire, de rhétorique et de logique avec le professeur le plus célèbre de l'époque.

Après avoir fini ses études, ses parents voulurent le marier, Naropa déçu, posa trois conditions, il fallait que la jeune fille soit de la caste des brahmanes, agée de seize ans et répondant au nom de Driméma. La jeune fille fut trouvée un an après. Le mariage dura seulement huit ans et fut dissous sur l'insistance de Nāropa. Il retourna au Cachemire où il fut ordonné moine et poursuivit ses études.

À l'âge de vingt-huit ans, il vint vivre à Pullahari. Il reçut tout près de là des enseignements supplémentaires à l'université bouddhiste de Nālanda, où il devint plus tard abbé. Un jour, une dakini lui apparut. Elle expliqua l'importance de la pratique de la méditation, lui suggérant de rechercher le Mahāsiddha Tilopa pour des instructions. Ainsi, Nāropa partit à la recherche de son professeur qu'il rencontra en voyageant à l'Est. Pendant son apprentissage avec Tilopa, il fut soumis à des épreuves considérables. Toutefois, Naropa persévéra et atteignit la maîtrise des enseignements qu'il reçut. Son disciple tibétain, Marpa le traducteur, amena ces enseignements au Tibet et devint le père fondateur de la lignée Kagyüpa. Voir Mahāssidha.

Les six yogas de Nāropa

Yoga Prononciation
(+ translittération Wylie)
Sanskrit État de conscience[2] Chakra[3]
(Khor-lo)
de la chaleur intérieure
(de l'Ardente[4])
toummo (gtum mo) chandālī méditation nirmana
(Ombilic)
du corps illusoire gyoulü (sgyu lus) māyākāya veille svabhavika
(Fontanelle)
de la claire lumière eusel ('od gsal) prabhāsvara sommeil profond dharma
(Cœur)
du rêve milam (rmi lam) svapnadarśana rêve sambhoga
(Gorge)
de l'état intermédiaire bardo (bar do) antarābhava entre mort et renaissance (Dharma[5])
du transfert de conscience powa ('pho ba) samkrānti au moment de la mort (Svabhavika[6])

Bibliographie

Textes

  • (en) Herbert V. Guenther, The Life and Teachings of Nâropa, Oxford University Press, 1963.
  • La vie de Naropa. Tonnerre de grande béatitude (trad. du manuscrit du yogi Wang-Tchouk-Djaltsèn/dBan Phyug rGyal mChan, XV° s.), trad. du tibétain Marc Rozette (1991), Seuil, coll. "Points Sagesses", 2004, 179 p.
  • Abhayadatta, La vie merveilleuse de 84 grands sages de l'Inde ancienne (XI° s.), trad. du tibétain Djamyang Khandro Ahni (1988), Seuil, coll. "Points Sagesses", 2005, p. 84-86.
  • Takpo Tashi Namgyal, Les six yogas de Naropa (fin XVI° s.) : résumé par Érik Sablé (2010), Dervy, 2011, 127 p.

Études

  • (en) Garma Chen Chi Chang, The Six Yogas of Naropa and Teachings on Mahamudra (1963), Snow Lion Publications, 1986.
  • Lama Thoubten Yéshé, La béatitude du feu intérieur. La pratique essentielle des six yogas de Naropa. Un commentaire basé sur 'Avoir trois convictions, un guide des étapes du profond chemin des Six yogas de Naropa', texte composé par Djé Tsongkhapa (1998), trad. de l'an. Ténzin Ngeunga, Éditions Vajra Yogini, 2008, 299 p.

Références

  1. (en) The Princeton dictionary of buddhism par Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), page 576
  2. Reginald A. Ray, Secrets of the Vajra World, The Tantric Buddhism of Tibet, Shambhala Publications, Boston, 2002. (ISBN 1-57062-917-X) 524p./p. 237
  3. Aussi associés aux Corps (Kāya) de la Bouddhéité, voir par exemple Dharmakāya.
  4. canda: ardent, brûlant, violent. Voir: canda et , de lîna, attacher, adhérer /cacher, absorber
  5. Toutes le énergies se rassemblent au cœur; il ne reste qu'un bindu, point-essence, qui porte la conscience dans l'entre-deux
  6. C'est par la fontanelle que la conscience est ejectée dans le cœur d'un bouddha

Voir aussi

Articles connexes

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