Naram-Sin d'Akkad

Naram-Sin ou Naram-Suen aimé de Sîn ») est un roi d'Akkad qui régna de 2254 à 2218 av. J.-C. (ou plus tard vers 2202-2166 av. J.-C.). Les historiens et archéologues Jacques Pirenne et Leonard Wolley évoquent cependant un règne de 55 ans s'étendant donc de l'an 2273 à l'an 2218 av. J.-C.[1],[2]

Naram-Sin

Stèle de victoire du roi Naram-Sin, musée du Louvre.
Titre
Roi d'Akkad
Prédécesseur Manishtusu
Successeur Shar-kali-sharri
Biographie
Père Manishtusu
Enfants Shar-kali-sharri
En-men-ana
Shum-Shani
Tutar-Napshum

Naram-Sin, fils de Manishtusu, doit réprimer une révolte générale lors de son avènement. Il prend Mari, détruit le royaume d’Ebla, restaure l’intégrité de l’empire et se fait proclamer « roi des quatre régions ». Au nord, il mène des expéditions contre les Hourrites. À l’est, il vainc Satuni, roi des Lullubis. Il mène d’autres campagnes en Syrie du nord et sur le cours inférieur du Tigre. Il détruit Ebla et le palais de Mari. Il capture Mannudannu, roi révolté de Magan, et intervient en Élam.

Naram-Sin, petit-fils de Sargon d'Akkad, a été sans doute un personnage hors du commun, mais la tradition en fait l’antithèse de Sargon en le représentant comme un roi néfaste par qui le malheur s’est répandu dans le pays, peut-être en raison du pillage du sanctuaire de Nippur. On peut penser que les prêtres ne sont pas étrangers à la réputation qui lui a été faite.

La stèle de victoire du roi Naram-Sin célèbre sa victoire sur les Lullubis des Monts Zagros, dont le roi, Satuni, debout devant Naram-Sin, réclame grâce. Le mode de composition paratactique (personnages rangés en files) traditionnel est abandonné pour une composition en oblique parfaitement en harmonie avec l’idée d’une progression ascendante. Naram-Sin semble avoir été le premier souverain à associer, dans la deuxième moitié de son règne, le signe divin (l’étoile) à son nom et à se coiffer de la tiare à corne divine. De même, on l'appelle « dieu d'Akkad » et on prête serment par son nom. Ces pratiques, par leur côté sacrilège, contribuent sans doute à sa mauvaise renommée. Mais il s’agit d’une conception nouvelle du pouvoir royal, reprise par les souverains de la IIIe dynastie d’Ur.

Outre son fils Shar-kali-sharri qui lui succède on lui connait neuf autres enfants dont ses filles : En-men-ana (ou Enmenana) qui fut Prêtresse de Nanna à Ur, Shum-Shani (ou Shumshani ou Sumšani) qui fut Prêtresse de Shamash à Sippar et Tutar-Napshum (ou Tuta napšum) qui fut Prêtresse d'Enlil à Nippur.

Voir aussi

Notes et références

  1. Jacques Pierenne, Civilisations antiques, Albin Michel, , 496 p. (lire en ligne), p.23.
  2. Leonard Wolley, Excavations at Ur : a Record of Twelve Years' Work, Kegan Paul, , 262 p. (ISBN 978-0-7103-1049-1, lire en ligne), p.254.
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