Nancy Astor
Nancy Astor, née Nancy Witcher Langhorne, est une femme politique britannique d'origine américaine, née le à Danville (Virginie), morte le au château de Grimsthorpe (en) (Lincolnshire)[1].
Pour les articles homonymes, voir Astor.
Nancy Astor | |
Nancy Astor en 1923. | |
Fonctions | |
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Députée du Royaume-Uni
représentant la circonscription de Plymouth Sutton | |
– (25 ans, 7 mois et 7 jours) |
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Prédécesseur | Waldorf Astor |
Successeur | Lucy Middleton (en) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Danville (Virginie, États-Unis) |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | château de Grimsthorpe (en) (Lincolnshire, Royaume-Uni) |
Nationalité | Américaine Britannique |
Parti politique | Parti conservateur |
Père | Chiswell Langhorne (en) |
Conjoint | Robert Gould Shaw II (en) (1897-1903) Waldorf Astor (1906-1952) |
Enfants | Robert Gould Shaw III (en) William Astor (3e vicomte Astor) David Astor (en) Michael Astor Jakie Astor |
Elle est restée dans l'histoire pour avoir été la première femme ayant siégé au Parlement britannique, le , ayant concouru sous les couleurs du Parti conservateur, lors d'une élection partielle à la Chambre des communes[1].
Biographie
Nancy Witcher Langhorne était la troisième des cinq filles de Chiswell Langhorne (en) (1843-1919), industriel des chemins de fer et ancien propriétaire d'une plantation de tabac, et de son épouse née Anne Witcher.
En 1897, Nancy Witcher Langhorne épousa Robert Gould Shaw II (en), dont elle eut un fils ; mais elle divorça en 1903.
Quelque temps plus tard, elle s'établit au Royaume-Uni, où elle fit la connaissance de Waldorf Astor, 2e vicomte Astor (1879-1952), qu'elle épousa en 1906[1]. Son second mari présentait la particularité anecdotique d'être né le même jour qu'elle, mais à New York.
Waldorf Astor fut élu en 1910 à la Chambre des communes, sous l'étiquette du Parti conservateur, dans une circonscription de Plymouth. En 1918, toujours soutenu par les conservateurs, il fut élu dans une circonscription voisine.
Le , la mort du beau-père de Nancy Astor, William Waldorf Astor, fait 1er vicomte Astor par le roi George V en 1917, entraîna la dévolution du titre sur la tête de son fils, le faisant ainsi siéger à la Chambre des lords. Dès ce moment, le siège de député de Plymouth devint vacant, entraînant une élection partielle, à laquelle l'épouse du nouveau vicomte décida de participer.
Le , Nancy Astor fut élue à la Chambre des communes, où elle commença de siéger dès le 1er décembre. Elle tint le siège, pour la circonscription de Plymouth Sutton, jusqu'en 1945, lorsqu'elle choisit de ne pas se représenter[1]. Nancy Astor n'était toutefois pas la première femme à avoir été élue au Parlement britannique. Elle y avait été brièvement précédée, le , par l'Irlandaise Constance Markievicz, à ce moment-là incarcérée à la prison de Holloway et qui, à sa libération en 1919, refusa de siéger aux Communes, préférant se consacrer à la politique irlandaise en devenant, le , ministre du Travail dans le gouvernement républicain dirigé par Éamon de Valera[1]. Il est à noter que le droit de vote des femmes et à l'éligibilité au Royaume-Uni avait seulement été légalisé l'année précédente, en 1918 (à l'époque, il fallait que celles-ci aient au moins 30 ans).
Elle s'engage en particulier sur la question des droits des femmes, contribuant à faire adopter en 1928 une réforme constitutionnelle abaissant l'âge du vote féminin à 21 ans (au même titre que les hommes) et sur la lutte contre l'alcool, étant à l'origine de la loi de 1923 prohibant la vente d'alcool aux personnes âgées de moins de 18 ans[2].
Son mari acquiert le célèbre diamant le Sancy. Elle le conservera jusqu'à sa mort en 1964. Le musée du Louvre l'achète en 1979 pour l'exposer dans la galerie d'Apollon.
Ses opinions anticatholiques et antisémites ainsi que sa dureté apparente (elle s'était publiquement réjouie de la mort d'un rival politique) ont fait chuter sa popularité après la Seconde guerre mondiale[2]. Lady Astor est connue pour avoir dit un jour à Churchill : « Winston, si j'étais votre épouse, je mettrais du poison dans votre verre » Lequel lui a répondu : « Eh bien moi, Nancy, si j'étais votre époux, je le boirais ! »[3].
Nancy Astor et la politique d'apaisement
Bien que Lady Astor ait critiqué les nazis pour leur vision de la femme, elle est farouchement opposée à l'idée d'une autre guerre mondiale. Plusieurs de ses amis et associés, notamment Lord Lothian (Philip Kerr), Lord Halifax, Geoffrey Dawson, Sir Neville Henderson, Montaigu Norman, sont très fortement impliqués dans la politique d'apaisement. Son groupe est connu sous le nom de « Cliveden set »[4],[5] (Cliveden est le nom du château des Astor).
Références
- (en) « Archives- The First Women MPs », sur parliament.uk (consulté le ).
- (en) « Who was trailblazing MP Nancy Astor? », sur inews.co.uk,
- J.C. et Belga, « Les 10 meilleures répliques de Winston Churchill » sur La Libre Belgique, 24 janvier 2015
- (en) Wilson Bee, « Musical Chairs With Ribbentrop » (consulté le ), critique de Fort 2012.
- (en) Emma Garman, « The Life of Lady Astor », sur dailybeast.com, (consulté le ), critique de Fort 2012.
Annexes
Article connexe
- Famille Astor
- Margaret Bondfield (première femme ministre au Royaume-Uni)
Bibliographie
- (en) Adrian Fort, Nancy : The Story of Lady Astor, Cape, , 378 p. (ISBN 978 0 224 09016 2)
Liens externes
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