Najat Aatabou

Najat Aâtabou, en arabe : نجاة أعتابو, née le à Khémisset au Maroc, est une compositrice et une chanteuse amazighe populaire de chaâbi marocain. Elle est parfois surnommée « la Lionne de l'Atlas ».

Biographie

Originaire d'un petit village, Najat Aâtabou n'était pas destinée à chanter mais à devenir avocate lorsqu'un enregistrement pirate de sa voix la révéla au grand public marocain avec ce titre emblématique J'en ai marre, une chanson tirée d'une histoire vraie, sur la tristesse des femmes et les complications de la vie amoureuse[1].

Elle chante tour à tour en arabe, en berbère (zayan) et en français[2].

Sa vraie vocation est la défense des droits de la Femme marocaine en chantant les thèmes de l'infidélité, de l'inégalité et du mensonge.

Égérie de Maroc Telecom depuis des années, puis choisie également par le Groupe Addoha pour la publicité du complexe Al Firdaous à Rabat, elle reste sollicitée par différentes marques pour utiliser son image.

Elle est mère de 2 enfants, Samia Dikouk et Wadie Dikouk. Sa fille Samia s'est lancée dans le monde de la musique en 2019, sous le nom artistique Samia Dallal, avec son premier titre Ghab Lmaaqoul.

En trente ans de carrière, elle compte plus de 500 titres et de nombreux succès[3].

En 2015, elle suscite une première polémique. Elle désire porter le voile intégral et de faire le Hajj [4]. Deux ans plus tard, deux affaires éclatent. La première est à propos d'une fake-news. La police l'arrête. Dans ses valises, il y avait deux kilos de cocaïne. La chanteuse dément la rumeur et hésite à porter plainte[5]. Dans sa ville, elle crée une controverse. La chanteuse publie des vidéos pour montrer les problèmes de sa ville. Un procès à lieu entre la chanteuse et le président du conseil municipal de la ville de Khemisset. Le président a dit qu'elle voulait provoquer la mairie avec ses vidéos et aussi qu'on lui aurait interdit de servir de l'alcool dans son restaurant à proximité de la mosquée [6].

En , elle est engagée pour présenter une émission "Jalassat Maa Najat" sur la nouvelle chaîne satellitaire saoudienne MBC5 qui promet une multitude de divertissements familiaux entièrement dédiés aux pays du Maghreb[7].

Albums

En 1983, son premier album s’intitule The Voice of the Atlas sur lequel on y trouve sa chanson emblématique « J’en ai marre », s'est vendu à plus de trois millions d'exemplaires. Depuis, chaque année, elle sort un album d’au moins sept titres.

Festivals

Depuis 1983, Najat Aatabou multiplie les succès. Elle chante à l'Olympia en France, au théâtre Florence en Italie, au Lincoln Center for the Performing Arts, puis Millennium Park à Chicago[8],[9],[10].

Au Maroc, elle a participé au Festival international du Raï, Festival Timitar, Festival de la musique Sacré, Festival Mawazine, Festival International Jawhara, Festival International de Casablanca, Festival Amazigh Tifawin, Festival Twiza, Festival des Pommes, Moussem de Tantan, Jawla Maroc Télécom...

Dans le reste du monde, elle a fait différentes participations comme le Festival Rio Loco, Smap Exposition, 100 % chaâbi, Festival Hafla Anissa, Maghreb Sensation, Den Boch Maasoport, Night Ramadan, Grésilles en fête, Festival de Madrid, Maroc en 3 cultures, Festival du monde arabe au Canada, Soirée Addoha à Abu Dubaï, Festival Womex...

Références

  1. « Biographie NAJAT AATABOU », sur www.infoconcert.com (consulté le )
  2. « Biographie Najat Aâtabou », sur musicMe (consulté le )
  3. « Najat Aâtabou : Un Livre d'or pour trente années de carrière », sur Libération, Presse quotidienne, (consulté le )
  4. Yabiladi.com, « Najat Aatabou veut faire le Hajj et mettre le voile intégral à son retour », sur www.yabiladi.com (consulté le )
  5. lesiteinfo, « Najat Aâtabou dément avoir été arrêtée à l'aéroport de Londres avec de la cocaïne », sur Le Site Info, (consulté le )
  6. Yabiladi.com, « Khemisset : La tension monte entre Najat Aatabou et Abdelhamid Belfil », sur www.yabiladi.com (consulté le )
  7. lesiteinfo, « Une nouvelle émission présentée par Najat Aatabou sur MBC5 », sur Le Site Info, (consulté le )
  8. « L'Olympia, Bruno Coquatrix présente Najat Aâtabou », sur Odysseo (consulté le )
  9. « Idir and Najat AAtabou: A Night in the Maghreb », sur Kodoom, (consulté le )
  10. Nicholas Teddy, « Najat Aatabou », sur Chicago Reader, (consulté le )

Liens externes

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