NGC 3631

NGC 3631 est une galaxie spirale située dans la constellation de la Grande Ourse à environ 55 millions d'années-lumière de la Voie lactée. NGC 3631 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1789.

NGC 3631 par le télescope spatial Hubble.

NGC 3631

La galaxie spirale NGC 3631.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Grande Ourse
Ascension droite (α) 11h 21m 02,9s [1]
Déclinaison (δ) 53° 10 10  [1]
Magnitude apparente (V) 10,4 [2]
11,0 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,57 mag/am2 [3]
Dimensions apparentes (V) 5,0 × 3,7 [2]
Décalage vers le rouge 0,003856 ± 0,000003 [1]
Angle de position 114° [2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

Astrométrie
Vitesse radiale 1 156 ± 1 km/s  [4]
Distance 16,1 ± 1,1 Mpc (52,5 millions d'a.l.) [5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(s)c [1] ; Sc [2],[6] ; SA(s)c [7]
Dimensions 77 000 a.l. [8]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[7]
Date 14 avril 1789[7]
Désignation(s) PGC 34767
Arp 27
UGC 6360
MCG 9-19-47
CGCG 268-21
VV 363
IRAS 11181+5326[2]
Liste des galaxies spirales

NGC 3631 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(s)bc dans son atlas des galaxies[9],[10].

La classe de luminosité de NGC 3631 est III et elle présente une large raie HI. La base de données NASA/IPAC mentionne que NGC 3631 est une galaxie isolée[1], ce qui n'est pas l'avis d'au moins deux autres sources[11],[12].

Des mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 10,320 ± 5,414 Mpc (33,7 millions d'a.l.)[13], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5].

Caractéristiques

NGC 3631 est une galaxie spirale de grand style. Elle dispose de deux bras principaux qui commencent près du centre. Les deux bras principaux se ramifient en bras secondaires avec une luminosité de surface inférieure. La galaxie montre un taux de formation d'étoiles modéré à élevé et des régions HII lumineuses présentes dans tous les bras. Le taux de formation d'étoiles de la galaxie est évalué à 4,6 par an[14]. Halton Arp a observé des bras droits et un tube d'absorption traversant de l'intérieur vers l'extérieur du bras sud et il a ajouté la galaxie à son atlas des galaxies particulières[15]. À une inclinaison de 17 degrés[15], la galaxie est vue presque de face.

On distingue également très bien les bras spiraux sur les images radio en fausses couleurs des émissions de l'hydrogène neutre (région HI), mais on constate qu'il y a aussi des régions HI entre les bras spiraux. On a surtout détecté l'hydrogène neutre dans le disque de la galaxie, mais il est aussi présent dans un rayon égal à 1,5 fois le rayon de la galaxie en lumière visible. Près des bras spiraux, l'hydrogène se déplace dans des canaux bien définis[16]. L'hydrogène forme deux toubillons anticycloniques et quatre cycloniques comportant des motifs spiraux. Les anticyclones originent de la rotation différentielle et les cyclones sont le résultat d'une forte amplitude de l'onde de densité (en). Le centre des anticyclones sont situés entre les bras spiraux, alors que ceux des cyclones se trouvent près des bras[15].

Les émissions rayons X de NGC 3631 sont de faible intentisé[17]. Il existe six sources X ultralumineuses dans le disque de la galaxie et deux qui ont une contrepartie optique[18]. Le noyau de la galaxie héberge un trou noir supermassif dont la masse est de 107,4 [19] (25 millions de masses solaires).

Supernovas

Entre 1964 et 2016, quatre supernovas ont été découvertes dans NGC 3631.

SN 1964A

Découverte le à l'observatoire Paul Wild (en) en Australie, elle a atteint une magnitude visuelle maximale de 17[20].

SN 1965L

Également découverte à l'observatoire Paul Wild (en) en Australie, le , elle a atteint la magnitude visuelle maximale de 15,95[21].

SN 1996bu

Découverte par l'astronome japonaise Reiki Kushida le , elle a atteint une magnitude visuelle maximale de 17,3[22]. SN 1996bu était de type IIn[23].

SN 2016bau

SN 2016bau, découverte par Ron Arbour[24] le [24],[25] était une supernova Type Ib[24],[25]. Cette supernova a aussi été obserée dans le domaine des ondes radio[26].

Trou noir supermassif

Si on se base sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 3631, on obtient une valeur de 107,4 (25 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[27].

Le groupe de NGC 3631

Selon un article de A.M. Garcia paru en 1993, NGC 3631 est la galaxie la plus brillante d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Le groupe de NGC 3631 comprend au moins 10 galaxies. Les autres galaxies du groupe sont NGC 3657, NGC 3718, NGC 3729, NGC 3913, NGC 3972, NGC 3998, UGC 6251, UGC 6446 et UGC 6816[11].

Abraham Mahtessian mentionne aussi l'existence de ce groupe, mais il n'y figure que 5 galaxies, soit NGC 3631, NGC 3657, NGC 3718, NGC 3729 et UGC 6446 qui est notée 1123+5401 pour CGCG 1123.8+5401 dans son article[12]. Les trois autres galaxies (NGC 3913, NGC 3972 et NGC 3998) figurent dans un autre groupe cité par Mahthésian, soit le groupe de M101.

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 3631 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 3600 à 3699 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « NGC 3631 sur HyperLeda » (consulté le )
  7. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  8. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  9. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 3631
  10. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 3631 » (consulté le )
  11. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  12. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  13. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  14. S. Mineo, M. Gilfanov, B.D. Lehmer, G.E. Morrison et R. Sunyaev, « X-ray emission from star-forming galaxies – III. Calibration of the LX-SFR relation up to redshift z ≈ 1.3 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 437#2, , p. 1698-1707 (DOI 10.1093/mnras/stt1999, lire en ligne)
  15. A.M. Fridman, O.V. Khoruzhii, A.V. Polyachenko et al., « Gas motions in the plane of the spiral galaxy NGC 3631 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 323#3, , p. 651-662 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2001.04218.x, lire en ligne)
  16. J.H. Knapen, « Atomic hydrogen in the spiral galaxy NGC 3631 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 286#2, , p. 403-414 (DOI 10.1093/mnras/286.2.403, lire en ligne)
  17. S. Mineo, M. Gilfanov et R. Sunyaev, « X-ray emission from star-forming galaxies - II. Hot interstellarmedium », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 426#3, , p. 1870-1883 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21831.x, Bibcode 2012MNRAS.426.1870M, lire en ligne)
  18. Beverly J. Smith, Douglas A. Swartz, Olivia Miller, Jacob A. Burleson, Michael A. Nowak et Curtis Struck, « ChAInGeS: THE CHANDRA ARP INTERACTING GALAXIES SURVEY », The Astronomical Journal, vol. 143#6, , p. 18 pages (DOI 10.1088/0004-6256/143/6/144, lire en ligne)
  19. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », The Astronomical Journal, vol. 131#3, , p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, lire en ligne)
  20. (en) « The Open Supernova Catalog, SN 1964A » (consulté le )
  21. (en) « The Open Supernova Catalog, SN 1965L » (consulté le )
  22. (en) « The Open Supernova Catalog, SN 1996bu » (consulté le )
  23. (en) « Transient Name Server, SN 1996bu » (consulté le )
  24. (en) « Rochester Astronomy, Supernova 2016bau in NGC 3631 » (consulté le )
  25. (en) « Transient Name Server, SN 2016bau »
  26. (en) « The Astronomer's Telegram, VLA observations of SN 2016bau of Type Ib in NGC 363 » (consulté le )
  27. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », mars, vol. 131#3, the astronomical journal, p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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