NGC 3226

NGC 3226 est une galaxie elliptique située dans la constellation du Lion à environ 60 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784[6].

NGC 3226

La galaxie elliptique NGC 3226.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Lion
Ascension droite (α) 10h 23m 27,0s[1]
Déclinaison (δ) 19° 53 55 [1]
Magnitude apparente (V) 11,4 [2]
12,3 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,27 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 2,8 × 2,0[2]
Décalage vers le rouge 0,004386 ± 0,000017[1]
Angle de position 29°[2]

Localisation dans la constellation : Lion

Astrométrie
Vitesse radiale 1 315 ± 5 km/s [4]
Distance 18,4 ± 1,3 Mpc (60 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie elliptique
Type de galaxie E2? pec [1] E2?[6] E2[2]
Dimensions 49 000 a.l.[7]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[6]
Date 15 février 1784[6]
Désignation(s) ARP 94
PGC 30440
UGC 5617
MCG 3-27-15
CGCG 94-26
VV 209
KCPG 234A [2]
Liste des galaxies elliptiques

NGC 3226 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique E1 dans son atlas des galaxies[8],[9].

NGC 3226 et NGC 3227 figurent ans l'atlas des galaxies particulières de Halton Arp sous la cote Arp 94[10].

NGC 3226 est une galaxie LINER b, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés. C'est aussi une galaxie active de type Seyfert 3[1].

Plusieurs mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 33,755 ± 12,665 Mpc (110 millions d'a.l.) [11], ce qui est à l'extérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage [5].

En compagnie de NGC 3227, NGC 3226 forme le couple désigné comme Arp 94.

Le noyau de NGC 3226

NGC 3226 est une galaxie galaxie à noyau actif (AGN). D'importantes sources d' émission à la fois d'ondes radio[12] et de rayons X[13] qui semblent provenir d'un rayonnement synchrotron généré lorsque des particules chargées se déplaçant à grande vitesse dans un champ magnétique . Un tel rayonnement synchrotron peut se produire autour d'un trou noir supermassif. L'intensité des émissions rayon X de NGC 3226 est variable, ce qui est aussi une caractéristique attendue dans l'environnement d'un trou noir supermassif.[13]

Interaction avec la galaxie NGC 3227

Même si les galaxies NGC 3226 et NGC 3227 semblent se chevaufées, ce qui a fait dire à Halton Arp que c'est un exemple de galaxie spirale (NGC 3227) avec une compagne elliptiqe[6], rien n'indique que celles-ci soient en interaction gravitationnelle. Selon Vaucouleurs et Corwin, elles forment une paire de galaxies[14]. Cependant, la distance entre ces deux galaxies est relativement grande, soit environ 11 millions d'années-lumière et une étude publiée en 2006[15] révèle qu'il y a très peu de gaz moléculaire dans NGC 3226 et qu'elle n'a pas acquis de gaz en provenance de NGC 3227. Ces deux galaxies forment peut-être une paire de galaxies, mais elles ne semblent pas en interaction gravitationnelle.

Supernova

La supernova SN 1976K a été découverte dans NGC 3226 le 21 décembre par A. R. Klemola de l'Observatoire de Lick [16] Le type de cette supernova n'a pas été déterminé..[17]

Groupe de NGC 3227

NGC 3226 fait partie du groupe de NGC 3227. En plus de NGC 3213 et de NGC 3227, ce groupe comprend au moins 14 autres galaxies dont NGC 3162, NGC 3177, NGC 3185, NGC 3187, NGC 3190, NGC 3193, NGC 3213, NGC 3227, NGC 3287 et NGC 3301[18].

Sur le site «Un Atlas de l'Univers», Richard Powel place cette galaxie dans le groupe de NGC 3227 avec 2 autres galaxies qui font aussi partie du groupe de NGC 3227 de Garcia, soit NGC 3227 et UGC 5675[19].

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 3226 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 3200 à 3299 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  8. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 3226
  9. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 3226 » (consulté le )
  10. Arp Halton, « Atlas of Peculiar Galaxies », Astrophysical Journal Supplement, vol. 14, , p. 9 (DOI 10.1086/190147, Bibcode 1966ApJS...14....1A, lire en ligne)
  11. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  12. Heino Falcke, Nagar, Andrew S. Wilson et James S. Ulvestad, « Radio Sources in Low-Luminosity Active Galactic Nuclei. II. VLBI Detections of Compact Radio Cores and Jets in a Sample of LINERs », Astrophysical Journal, , p. 2-3 (DOI 10.1086/309543, lire en ligne)
  13. M. Gerpge et al., « The X-ray Emission from the Nucleus of the Dwarf Elliptical Galaxy NGC 3226 », Astrophysical Journal, , p. 197-200 (DOI 10.1086/322389, lire en ligne)
  14. (en) de Vaucouleurs, G., de Vaucouleurs, A., and Corwin, H.G., Second Reference Catalogue of Bright Galaxies, Austin, University of Texas Press, , 387 p. (lire en ligne), page 281
  15. H. Cullen, P. Alexander et M. Clemens, « Gas in early-type galaxies: cross-fuelling in late-type-early-type pairs? », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 366#1, , p. 49-57 (DOI 10.1086/313771, lire en ligne)
  16. (en) « IAUC 3029: SN IN NGC 3226; N Vul 1976; 1975e » (consulté le )
  17. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  18. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  19. « Une liste des groupes de galaxies proches » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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