NGC 1961
NGC 1961 est une grosse galaxie spirale intermédiaire située dans la constellation de la Girafe à environ 179 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1788. Cette galaxie a aussi été observée par l'astronome français Guillaume Bigourdan le et elle a été inscrite à l'Index Catalogue sous la cote IC 2133[6].
NGC 1961 | |
La galaxie spirale intermédiaire NGC 1961. | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Girafe |
Ascension droite (α) | 05h 42m 04,6s[1] |
Déclinaison (δ) | 69° 22′ 42″ |
Magnitude apparente (V) | 11,0 [2] 11,7 dans la Bande B [2] |
Brillance de surface | 13,86 mag/am2 [3] |
Dimensions apparentes (V) | 4,5′ × 3,1′ [2] |
Décalage vers le rouge | 0,013122 ± 0,000003[1] |
Angle de position | 85°[2] |
Localisation dans la constellation : Girafe | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 3 934 ± 1 km/s [4] |
Distance | 54,9 ± 3,8 Mpc (∼179 millions d'a.l.) [5] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie spirale intermédiaire |
Type de galaxie | SAB(rs)c[1] SBbc[2] SAB(rs)c? pec[6] |
Dimensions | 235 000 a.l.[7] |
Découverte | |
Découvreur(s) | William Herschel [6] |
Date | 3 décembre 1788[6] |
Désignation(s) | IC 2133 PGC 17625 ARP 331 UGC 3334 MCG 12-6-7 CGCG 329-8 IRAS 05365+6921 [2] |
Liste des galaxies spirales intermédiaires | |
NGC 1961 présente une large raie HI. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés. NGC 1961 est aussi une galaxie lumineuse dans l'infrarouge (LIRG)[1].
Des mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 44,586 ± 22,198 Mpc (∼145 millions d'a.l.) [8], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage [5].
Trou noir supermassif
Selon une étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 1961 serait comprise entre 94 et 460 millions de [9].
Selon un article basé sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 3227, on obtient une valeur de 108,2 (159 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve.[10]
Supernova
Trois supernovas ont été découvertes dans NGC 1961 : SN 1998eb, SN 2001is et SN 2013cc[11].
SN 1998eb
Cette supernova a été découverte le 17 septembre par W. D. Li, M. Modjaz, E. Halderson, T. Shefler, J. Y. King, M. Papenkova, R. R. Treffers et A. V. Filippenko de l'université de Californie à Berkeley dans le cadre du programme LOSS (Lick Observatory Supernova Search) de l'Observatoire de Lick[12]. Cette supernova était de type Ia[13].
SN 2001is
Cette supernova a été découverte le 22 décembre indépendamment par deux équipes d'astronomes, l'une de l'observatoire astronomique de Pékin (BAO) (en) et l'autre du programme LOTOSS de l'Observatoire de Lick[14]. Cette supernova était de type Ib[15].
SN 2013cc
Cette supernova a été découverte le 28 avril à Yamagata au Japon par l'astronome japonais Koichi Itagaki. Cette supernova était de type II[16].
Groupe de NGC 1961
La galaxie NGC 1961 est la plus grosse et la plus brillante d'un groupe de galaxies d'au moins 6 membres qui porte son nom. Les 5 autres galaxies du groupe de NGC 1961 sont UGC 3319, UGC 3342, UGC 3379, CGCG 329-010 et MCG 12-6-13 (CGCG 3349)[17].
Galerie
- NGC 1961 par le télescope spatial Hubble.
- NGC 1961 en ultraviolet par le télescope spatial GALEX.
- NGC 1961 par Adam Block (Mount Lemmon SkyCenter/University of Arizona).
Notes et références
- (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 1961 (consulté le )
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 1900 à 1999 »
- La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
- On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
- On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
- (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
- On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
- « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1, , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
- X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », mars, vol. 131#3, the astronomical journal, p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne)
- (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
- (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams, IAUC 7016: 1998eb; XTE J1946+274, 3A 1942+274; C/1997 J2 » (consulté le )
- (en) « Bright Supernovae - 1998 » (consulté le )
- (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams, IAUC 7782: 2001is; 2001it; 2000cl » (consulté le )
- (en) « Bright Supernovae - 2001 » (consulté le )
- (en) « Bright Supernovae - 2013 » (consulté le )
- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
Articles connexes
Liens externes
- (en) NGC 1961 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 1961 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 1961 sur la base de données LEDA
- NGC 1961 sur le site de SEDS
- (en) NGC 1961 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 1961 sur le site du professeur C. Seligman
- Portail de l’astronomie