NGC 1559

NGC 1559 est une galaxie spirale barrée située dans la constellation du Réticule à environ 59 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome écossais James Dunlop en 1826.

NGC 1559

La galaxie spirale barrée NGC 1559
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Réticule
Ascension droite (α) 04h 17m 35,8s[1]
Déclinaison (δ) −62° 47 01
Magnitude apparente (V) 10,7 [2]
11,0 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,81 mag/am2 [3]
Dimensions apparentes (V) 3,5 × 2,0 [2]
Décalage vers le rouge +0,004350 ± 0,000013[1]
Angle de position 64°[2]

Localisation dans la constellation : Réticule

Astrométrie
Vitesse radiale 1 304 ± 4 km/s [4]
Distance 18,2 ± 1,3 Mpc (59,4 millions d'a.l.) [5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(s)cd[6],[1] SBc[2]
Dimensions 60 000 a.l.[7]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[6]
Date 6 novembre 1826[6]
Désignation(s) PGC 14814
ESO 84-10
AM 0417-625 [2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 1559 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(rl)0+ dans son atlas des galaxies[8],[9].

La classe de luminosité de NGC 1558 est III-IV et elle présente une large raie HI[1].

De très nombreuses mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 14,942 ± 3,841 Mpc (48,7 millions d'a.l.) [10], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage [5].

Description

NGC 1559 par le télescope spatial Hubble.

On pensait que NGC 1559 était un membre du groupe de la Dorade[11], mais des observations subséquentes[12] ont montré qu'elle n'appartient à aucun groupe et qu'il n'y a pas de galaxies à proximité. NGC 1559 est donc une galaxie du champ, c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à un amas et qu'elle est donc gravitationnellement isolée.
NGC 1559 présente une courte barre orientée d'est en ouest dont la longueur fait environ 40′′[13]. Cette barre et ses bras spiraux sont la source de très fortes émissions d'ondes radio[13].

Supernova

Quatre supernovas ont été découvertes dans NGC 1559 : SN 1984J, SN 1986L, SN 2005df et SN 2009ib[14].

SN 1984J

Cette supernova a été découverte le 27 juillet par l'astronome amateur Robert Evans. Cette supernova était de type II[15].

SN 1986L

Cette supernova a aussi été découverte par Robert Evans le 7 octobre. Cette supernova était de type II[16].

SN 2005df

La supernova est l'étoile brillante juste au-dessus de la galaxie (Image de l'ESO).

Une supernova de type Ia dans la galaxie NGC 1559 a aussi été découverte par Robert Evans tôt dans la matinée du 4 aout[17]. Le 6 aout, la magnitude apparente de cette supernova était de 13,4 et elle a atteint le maximum de son éclat le avec une magnitude de 12,3[18].
Une étude[19] du spectre de la supernova dans le proche infrarouge, réalisée entre le 200e jour et le 400e jour après l'explosion, a permis de déterminer la densité de la naine blanche à l'origine de l'explosion. La valeur de cette densité (0,9 ± 0,2 g/cm3) est consistante avec celle d'une naine blanche de masse égale 1,313±0,034 , une masse près de la limite de Chandrasekhar. Les résultats suggèrent que la compagne nourricière de la naine blanche n'était pas une étoile de la séquence principale brulant de l'hydrogène, mais plutôt une étoile fusionnant de l'hélium ou même une naine blanche éclatée par la force de marée[19].

SN 2009ib

Cette supernova a été découverte le 6 aout par une équipe d'astronomes[20]. dans le cadre du programme de recherche de supernovas CHASE (CHilean Automatic Supernova sEarch) de l'université du Chili. Cette supernova était de type IIP[21].

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 1559 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 1500 à 1599 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  8. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 1559
  9. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 1559 » (consulté le )
  10. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  11. J.P. Huchra et M.J. Geller, « Groups of galaxies. I - Nearby groups », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 423-437 (DOI 10.1086/160000)
  12. M.A.G. Maia, L.N. da Costa et David W. Latham, « A catalog of southern groups of galaxies », Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 69, , p. 809-829 (DOI 10.1086/191328, Bibcode 1989ApJS...69..809M)
  13. R. Beck, V. Shoutenkov, M. Ehle, J.I. Harnett, R.F. Haynes, A. Shukurov, D.D. Sokoloff et M. Thierbach, « Magnetic fields in barred galaxies, The atlas », Astronomy and Astrophysics, vol. 391 #1, , p. 83-102 (DOI 10.1051/0004-6361:20020642, lire en ligne)
  14. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
  15. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  16. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  17. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams, Electronic Telegram No. 192 » (consulté le )
  18. (en) « Supernova 2005df in NGC 1559 » (consulté le )
  19. Tiara Diamond, Peter Hoeflich et Christopher L. Gerardy, « Late-time near-infrared observations of SN 2005df », The Astrophysics Journal, , p. 13 (DOI 10.1088/0004-637X/806/1/107, lire en ligne)
  20. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams, Electronic Telegram No. 1902 » (consulté le )
  21. (en) « Bright Supernovae - 2009 » (consulté le )

Articles connexes

Liens externes

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