NGC 1055

NGC 1055 est une galaxie spirale barrée vue par la tranche et située dans la constellation de la Baleine à environ 45 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1783. Son bulbe proéminant est traversé par une large et sombre bande de poussière.

NGC 1055

La galaxie spirale barrée NGC 1055
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Baleine
Ascension droite (α) 02h 41m 45,2s[1]
Déclinaison (δ) 00° 26 35
Magnitude apparente (V) 10,6 [2]
11,4 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,88 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 7,6 × 2,7
Décalage vers le rouge +0,003314 ± 0,000017[1]
Angle de position 105°[2]

Localisation dans la constellation : Baleine

Astrométrie
Vitesse radiale 994 ± 5 km/s [4]
Distance 13,9 ± 1,0 Mpc (45,3 millions d'a.l.) [5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SBb[1],[2] Sab? pec?[6]
Dimensions 100 000 a.l.[7]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel [6]
Date 18 décembre 1783 [6]
Désignation(s) PGC 10208
MCG 0-7-81
UGC 2173
CGCG 388-95
IRAS 02391+0013 [2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 1055 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique E4 dans son atlas des galaxies[8],[9].

La classe de luminosité de NGC 1055 est II et elle présente une large raie HI. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés et elle est aussi une galaxie active de type Seyfert 2 (Sy 2)[1].

De nombreuses mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 15,054 ± 3,584 Mpc (49,1 millions d'a.l.) [10], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage [5].

Trou noir supermassif

Selon un article basé sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 1055, on obtient une valeur de 107,0 (10 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[11].

NGC 1055 et M77

NGC 1055 et M77 sont dans la même région de la sphère céleste. Ces deux galaxies sont particulièrement esthétiques en astrophotographie. C'est durant le mois de septembre qu'il y a lieu de les photographier afin de pouvoir bénéficier d'un temps de pose le plus long possible, compte tenu notamment du fait que ces deux objets sont situés à une hauteur assez basse sur l'horizon dans l'hémisphère nord de la Terre.

Groupe de M77

NGC 1055 ainsi que les galaxies M77 (NGC 1068), NGC 1073, UGC 2275, UGC 2302 et UGCA 44 forment le groupe de M77[12]. À ces galaxies, il faut ajouter UGC 2162 qui apparait dans une liste publiée par A.M. Garcia en 1993[13].

Galerie

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 1055 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 1000 à 1099 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  8. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 1055
  9. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 1055 » (consulté le )
  10. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  11. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », The Astronomical Journal, vol. 131, no 3, , p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne [PDF])
  12. « Une liste des groupes de galaxies proches » (consulté le )
  13. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Articles connexes

Liens externes

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