Nídhögg

Nídhögg ou Níðhöggr en vieux norrois (« Celui qui frappe férocement[1] ») est un dragon ou un serpent[2] de la mythologie nordique. Il vit sous Yggdrasil.

« Nidhogg » redirige ici. Pour le jeu vidéo, voir Nidhogg (jeu vidéo).

Nídhögg rongeant les racines d'Yggdrasil.

Le rongeur des racines d'Yggdrasil

Selon les Grímnismál (35), Nídhögg ronge Yggdrasil d'en bas. Snorri Sturluson précise (Gylfaginning, 15) que c'est la troisième racine d'Yggdrasil que ronge le serpent, celle qui se situe au-dessus de Niflheim et de la source Hvergelmir.

Par l'intermédiaire de l'écureuil Ratatosk, Nídhögg échange des messages avec l'aigle qui vit au sommet du mont Peymisse (Gylfaginning, 16 ; les Grimnismál, 32, n'évoquent que les messages de l'aigle à Nídhögg, mais pas leur nature ni les réponses du dragon).

Le Dévoreur de Cadavres

Dans la Völuspá (39), Nídhögg est présenté comme vivant à Náströnd, où il suce les cadavres des parjures, des meurtriers et des adultères. Snorri reprend ces informations, avec cette différence, déjà mentionnée, que Nídhögg vit dans Hvergelmir (Gylfaginning, 52).

Nídhögg lors du Ragnarök

La dernière strophe de la Völuspá (66) décrit l'arrivée de Nídhögg volant par-dessus la plaine, portant des cadavres dans ses ailes. La signification de cette scène est disputée : pour certains[3], elle clôt l'épisode du Ragnarök : le dragon emporte les corps de ceux qui sont morts pendant les évènements ; pour d'autres[4], elle annonce au contraire son début. Dans la version de l'Edda poétique corrigée et traduite par Genzmer, l'auteur y voit un possible dernier soubresaut du monde mourant : « enfin les flots l'engloutissent », avec lui prend fin l'ancien ordre.

Dans la culture populaire

Roman

Dans la série Les secrets de l'immortel Nicolas Flamel de Michael Scott, Niddhog a été libéré de sa prison Yggdrasill et les Dises le lancent dans Paris.

Bande dessinée

Dans la série de bandes dessinées Thorgal de Rosinski et Van Hamme, « Niddhog le serpent » apparaît à plusieurs reprises comme antagoniste. Il représente une forme profonde et puissante du mal.

Dans le manga Soul Eater d'Atsushi Ōkubo, Nídhögg est le nom d'un vaisseau fantôme mangeur d'âme voguant sur la Mer Baltique et dévorant les villages côtiers.

Dans le manga To the Abandoned Sacred Beasts, par le duo de mangaka Maybe, John William Bancroft est désigné comme le Divin Nídhögg.

Jeu vidéo

Nídhögg est utilisé, sous des formes et des noms parfois approximatifs, comme adversaire maléfique dans de nombreux jeux vidéo, notamment Aura Kingdom, The Elder Scrolls V: Skyrim, World of Warcraft, Megami Tensei, Final Fantasy XI, Final Fantasy XII, Final Fantasy XIV, Age of Mythology, Fire Emblem ou encore Titan Quest: Ragnarök.

Dans le jeu vidéo Nidhogg, chaque niveau est terminé par une séquence où le personnage est dévoré par Nídhögg, sous les traits d'un immense ver volant.

Le Pokémon Zygarde apparu dans Pokémon X et Y, est aussi inspiré de Nídhögg. Dans Odin Sphere, le personnage Melvin porte pour véritable nom Nidhogg. Dans Borderlands, un lance-roquettes, destiné à attaquer depuis le ciel, s'appelle ainsi.

Notes et références

  1. François-Xavier Dillmann, notes de : Snorri Sturluson, L'Edda : récits de mythologie nordique, 2003 . Il existe toutefois un doute sur la longueur du [i]. Si l'orthographe exacte était Niðhöggr, son nom signifierait alors, toujours selon F.-X. Dillmann, « Celui qui frappe vers le bas ». La plupart des chercheurs adoptent toutefois la leçon avec le [i] long, et proposent donc une signification analogue à la première proposée.
  2. Les deux termes sont souvent synonymes en vieux norrois. La strophe 66 de la Völuspá qualifie ainsi successivement Nídhögg de dreki dragon ») et de naðr vipère », « serpent »).
  3. Voir par exemple Régis Boyer, présentation de : L'Edda poétique, 2002 .
  4. Voir par exemple John Lindow, Norse Mythology: A Guide to the Gods, Heroes, Rituals, and Beliefs, [détail des éditions].
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