Myotis dasycneme
Le Murin des marais ou Vespertilion des marais (Myotis dasycneme), est espèce de chauves-souris appartenant au genre Myotis et à la famille des Vespertilionidae.
NT : Quasi menacé
Le Murin des marais[1] est une espèce de taille moyenne avec de très grands pieds. Le tragus est remarquablement court pour un Myotis : moins de la moitié de l’oreille. Son extrémité est arrondie et il est faiblement courbé vers l’intérieur. Les narines sont protubérantes. Les ailes sont relativement longues et larges et s’insèrent au niveau de la cheville. Elles sont brunes, bien sombres et tirent légèrement vers le rougeâtre. Le pelage dorsal est brun à gris-blanc contrastant avec le ventre blanchâtre.
Vu sa grande taille, de près on ne peut pas le confondre avec les deux Myotis dont il se rapproche physiquement le plus : le Murin de Daubenton et le Murin à moustache.
Nocturne, il sort tardivement de son gîte : environ 45 minutes après le coucher du soleil et y rentre environ 45 minutes avant le lever. Hors période d’allaitement, les femelles passent toute la nuit dehors. Il entre en hibernation d’octobre à avril. Les colonies de parturition sont constituées essentiellement de femelles adultes et comptent de quelques dizaines à 300 individus. L’accouplement débute en septembre. La femelle met bas en juin d’un jeune qui s’émancipe au bout de 4-5 semaines. Les femelles sont fidèles à leur colonie de naissance et un bon nombre d’entre elles sont très probablement unies par un lien de parenté. L’espérance de vie est de 2,8 ans et la longévité moyenne est estimée à 13 ans.
Il chasse sur de grandes distances entre 10 et 60 cm de la surface et capture les insectes en émergence ou les cueille sur l’eau. Il se nourrit surtout de Chironomes et de trichoptères.
Le murin des Marais est exclusivement inféodé aux zones humides situées à basse altitude en été. En hibernation, il remonte vers les moyennes montagnes ou descend vers le sud. En hiver il gîte en milieu souterrain (carrières, caves, grottes) dont les températures sont comprises entre 4 et 9 °C. Il est très fidèle à son gîte d’hibernation et peut y revenir sur 5 à 6 années consécutives. Il s’accroche aux voûtes, aux murs ou se niche au sein d’anfractuosités, seul ou en petits groupes, à toutes hauteur et dans n’importe quelle position. En été, les colonies s’installent dans les grands combles comme ceux des églises ou des maisons. Les cavités d’arbres ou les nichoirs peuvent être occasionnellement occupés par des individus isolés.
Notes et références
- « Myotis dasycneme », sur inpn.mnhn.fr,
Liens externes
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Myotis dasycneme Boie, 1825
- (en) Référence Catalogue of Life : Myotis dasycneme (Boie, 1825) (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Myotis dasycneme
- (fr) Référence INPN : Myotis dasycneme (Boie, 1825)
- (fr+en) Référence ITIS : Myotis dasycneme (Boie, 1825)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Myotis dasycneme
- (en) Référence NCBI : Myotis dasycneme (taxons inclus)
- (en) Référence UICN : espèce Myotis dasycneme (Boie, 1825) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Myotis dasycneme (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- Référence UICN : Liste rouge des espèces menacées en France
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