Musée national du Bardo (Algérie)

Le musée national du Bardo (المتحف الوطني باردو), situé au haut du principal boulevard du centre d'Alger, le boulevard Didouche Mourad ex-rue Michelet- dominant Ghermoul et l'hôpital Mustapha Pacha, est un musée algérien. Il est nommé musée du Bardo avant de prendre son nom actuel en 1985.

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Historique

Le djenane (le jardin) aurait été bâti, à la fin du XVIIIe siècle, par un riche Tunisien exilé, Hadj Ben Omar, afin de servir de résidence d'été pour l'accueil des notables de l'époque. En 1879, une extension est construite par son dernier propriétaire, un Français nommé Pierre Joret[1], fils du constructeur Henri Joret. Celle-ci devait servir d'écuries et de remises.

En 1930, lorsque l'édifice est inauguré comme un musée de préhistoire et d'ethnographie à l'occasion du centenaire de la colonisation en Algérie, il est destiné à l'exposition des collections ethnographiques tandis que son extension est consacrée à la préhistoire. C'est le préhistorien Maurice Reygasse qui a « fait » le musée du Bardo et qui lui a consacré sa vie, classant et enrichissant les collections.

Collections

Le musée abrite dans ses murs deux grandes collections, la collection préhistoire et la collection ethnographie. Ces collections sont algériennes mais également étrangères. Généralement, les objets préhistoriques proviennent des fouilles ou sont acquis dans le cadre d'échanges avec les institutions des pays étrangers. Quant aux pièces ethnographiques, celles-ci sont acquises par achat ou par dons.

La collection préhistorique comprend des objets paléolithiques et néolithiques, une belle collection de figurations préhistoriques, et d'œufs d'autruches utilisés comme bouteilles par les premiers hommes. La pièce maitresse de ce lieu demeure la collection comprenant la parure et le mobilier de Tin Hinan, reine des Touareg[2].

La collection ethnographique du musée est constituée de collections algériennes et étrangères. De l'Algérie, on y trouve des instruments de musique à corde, à vent et à percussion qui étaient utilisés par les orchestres citadins ou ruraux, des armes et harnais utilisés au cours des révoltes du XIXe siècle, des costumes brodés, des chaussures, babouches ou socques ainsi que des coiffes brodées ou métalliques, des objets en dinanderie ou en bois, des bijoux en argent, la poterie modelée provenant des différentes régions rurales d’Algérie, des tissages dont les décors sont spécifiques à chaque région[3],[4].

Un Caftan algérien exposé au musée.

L'ethnographie étrangère est représentée à travers des collections provenant de l'Afrique du nord, d'Asie, d'Europe ainsi que du Moyen-Orient. La collection africaine quant à elle est très riche et variée.

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Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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