Murviel-lès-Béziers

Murviel-lès-Béziers en occitan Murvièlh (de Besièrs) est une commune française située dans le département de l'Hérault en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Murviellois.

Murviel-lès-Béziers

Héraldique
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Béziers
Intercommunalité Communauté de communes Les Avant-Monts
Maire
Mandat
Sylvain Hager
2020-2026
Code postal 34490
Code commune 34178
Démographie
Gentilé Murviellois
Population
municipale
3 102 hab. (2018 )
Densité 96 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 26′ 29″ nord, 3° 08′ 42″ est
Altitude Min. 19 m
Max. 220 m
Superficie 32,36 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Murviel-lès-Béziers
(ville isolée)
Aire d'attraction Béziers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cazouls-lès-Béziers
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Murviel-lès-Béziers
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Murviel-lès-Béziers
Géolocalisation sur la carte : France
Murviel-lès-Béziers
Géolocalisation sur la carte : France
Murviel-lès-Béziers

    Géographie

    Carte

    La commune se trouve à 15 km de Béziers dans la vallée de l'Orb. Elle est dominée par le Pech Bellet qui culmine à 157 m. Elle couvre 3 236 ha et s'étale sur la plaine ponctuée de pechs. Au nord, les collines plus élevées sont couvertes de garrigues entrecoupées de vignes.

    Hydrographie

    L'Orb, le ruisseau de Pécan, le ruisseau de Valignères sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 15 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 666 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,5 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1990 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records MURVIEL LES BEZIERS (34) - alt : 140m, lat : 43°28'30"N, lon : 03°08'42"E
    Statistiques établies sur la période 1990-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1990 au 02-06-2021
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,5 3,7 6,1 8,2 11,9 15 17,3 17,3 13,7 11,3 6,6 3,7 9,9
    Température moyenne (°C) 7,5 8,2 11 13,2 17,1 21 23,6 23,5 19,3 15,6 10,7 7,7 14,9
    Température maximale moyenne (°C) 11,6 12,6 15,9 18,3 22,4 26,9 29,9 29,7 24,9 19,9 14,9 11,6 19,9
    Record de froid (°C)
    date du record
    −7,3
    19.01.17
    −8,5
    09.02.12
    −7,4
    02.03.05
    −1,2
    14.04.1998
    2,6
    01.05.04
    7
    12.06.19
    9,7
    01.07.1991
    8,9
    30.08.1992
    5,2
    29.09.1993
    −0,6
    31.10.1997
    −6,8
    22.11.1998
    −8,2
    30.12.1996
    −8,5
    2012
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    21
    13.01.04
    23
    03.02.20
    29,1
    21.03.1990
    32
    08.04.11
    35,1
    29.05.01
    42,9
    28.06.19
    38
    31.07.01
    40,5
    12.08.03
    37,3
    04.09.16
    32,4
    01.10.1997
    25,3
    09.11.15
    23,3
    13.12.1998
    42,9
    2019
    Ensoleillement (h) 142,9 168,1 220,9 227 263,9 312,4 339,7 298 241,5 168,6 148,8 136,5 2 668,2
    Précipitations (mm) 62,2 54,4 38,5 58,9 53,2 39 21,5 43,7 79,3 92,6 65,9 66,3 675,5
    Source : « Fiche 34178001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/06/2021 dans l'état de la base

    Milieux naturels et biodiversité

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[6] : la « vallée de l'Orb » (634 ha), couvrant 8 communes du département[7].

    Urbanisme

    Typologie

    Murviel-lès-Béziers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Murviel-lès-Béziers, une unité urbaine monocommunale[11] de 3 075 habitants en 2017, constituant une ville isolée[12],[13].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (64,4 %), forêts (12,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), zones urbanisées (3,9 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Attestée sous les formes de Murovetulo en 1053, Murus Vetus en 1107, castrum Muriveteris en 1199[17], Muri veteris (XIIe-XIVe siècle), Merviel (XVIe-XVIIe siècle), Murviel en 1708, Murviel-lès-Béziers en 1955.

    Le nom du village a comme prototype l'ancien occitan mur vièlh, apparaissant dans la scripta latine médiévale sous les formes des types Murovetulo ou Murus Vetus. Muro Vetulo apparaît la première fois dans les écrits en 1053 lorsque Matfred de Merviel[18] assiste à un procès à Béziers, puis en 1107 dans le cartulaire de Gellone.

    Par décret du [19], Murviel prend le nom de Murviel-lès-Béziers.

    Cadastre napoléonien : tableau d'assemblage (1837).

    Histoire

    Préhistoire

    L'eau, le gibier, la sûreté du site étaient essentiels dans le choix d'un site pour les premiers humains en quête de sédentarisation. Murviel répondait à ces conditions.

    Le premier âge du fer est très bien représenté : nous nous situons dans une zone particulièrement dynamique à cette époque (VIe-IVe siècle av. J.-C.) où l’on observe un développement marqué, un commerce florissant, et ensuite une structuration territoriale originale après la création de la ville de Béziers au début du VIe siècle av. J.-C.. Cette richesse est perceptible au travers des découvertes, comme celle effectuée à Coujan, où des fragments de vases retrouvés en surface ont permis d’identifier une nécropole à incinération du 1er âge du fer (VIIe siècle av. J.-C.). Ce type de tombes se rattache à un groupe de population, clairement reconnu entre l’Aude et l’Hérault, le peuple des Élisyques, mentionné par Hécatée de Milet et Hérodote entre 500 et 450 av. J.-C.. Cette découverte démontre l’ancienneté de l’occupation du site. En outre, dans le mot Taurou (rivière qui serpente à Coujan), on retrouve le radical hydronomique, taur- dans Taur, Thau, étang lagunaire près de Sète. Tauronis, Taurou est un nom celte ou ibère, pré-romain.

    [réf. nécessaire]

    Antiquité et Moyen Âge

    Des siècles plus tard, profitant de la position stratégique du lieu, les Romains y érigèrent un castrum. Cette puissance militaire contribua au développement économique du terroir et à la renommée de ses maîtres qui redoubla d'importance pendant la féodalité.

    Jusqu'à la Révolution, les "de Merviel"[18], gouvernèrent le bourg et tinrent un grand rôle dans les affaires de la province. Anoblis très tôt, ils furent constamment membres des États du Languedoc. Dès le XIIIe siècle, la population gagnait son indépendance et obtenait de nombreuses libertés concédées par le seigneur. À la même époque, celui-ci perdit ses biens, confisqués par Simon de Montfort. Il les récupéra 50 ans plus tard. Pendant la même période, à plusieurs reprises, la population fut frappée d'excommunication.

    [réf. nécessaire]

    Époque contemporaine

    Le dernier des seigneurs de Murviel, Marie-Antoinette Gabrielle de Carion, était mariée à un italien de la famille Spinola. À la Révolution, elle n'émigra pas et conserva ses biens jusqu'à sa mort, en 1798. Les descendants des Murviel se trouvent dans les familles d'Ormesson et Spinola Marco. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, les Murviellois vivaient de polyculture et d'élevage. En 1789, on comptait 6000 moutons, l'olivier était roi et la vigne n'occupait qu'1/10 de la surface actuelle. En 1890, l'eau courante fut installée. En 1898, 12 ans avant Béziers, un ingénieur murviellois installait l'éclairage électrique dans les rues. À cette époque, le développement de la viticulture nécessita une main-d'œuvre importante. Cela entraîna une forte augmentation de la population qui s'installa au-delà des remparts (800 m de long) qui ceinturaient 4 ha. Devenus inutiles, ils furent vendus avec les fossés puis remplacés par une ceinture de maisons. Depuis la fin du XIXe siècle, le centre du village est classé d'intérêt historique.
    [réf. nécessaire]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1969 1974 Alfred Laur PCF  
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 octobre 1998 Jean Durandeu PCF  
    novembre 1998 mai 2020 Norbert Etienne PCF Retraité de l'enseignement
    Conseiller général du canton de Murviel-lès-Béziers (1998-2015)
    mai 2020 En cours Sylvain Hager DVG  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2018, la commune comptait 3 102 habitants[Note 5], en augmentation de 4,13 % par rapport à 2013 (Hérault : +6,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3641 4511 6261 3861 4351 7381 5951 5741 601
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6291 7121 7321 6801 9801 9861 9002 0342 250
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 4942 4562 3752 1902 2512 3522 1222 1062 021
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2 0252 0231 8711 9492 2642 3922 6392 6742 927
    2017 2018 - - - - - - -
    3 0753 102-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Murviel est un village construit sur le plan d'une circulade.

    Château féodal

    Il comporte une grande terrasse dominant le vieux village. La mairie y est installée depuis 1861.

    Les textes mentionnant le château sont rares. Il occupe une position dominante au sommet d'un pech. Peu d'éléments anciens sont présents, il reste surtout les caractères d'une demeure noble de l'époque moderne. Le bâti mériterait d'être daté par des spécialistes. La complexité géométrique de l'ensemble castral indique qu'il a été remanié ou reconstruit plusieurs fois. Le vocable castrum sous-entend une occupation militaire solide. Situé en contrebas, au sud du pech Belet, culminant sur un second promontoire, l'édifice domine la plaine de l'Orb. L'ensemble castral actuel prend la vague forme d'un carré. Aux XIIIe et XIVe siècles (Guerre de 100 ans, invasion du Prince Noir), des murs clos étaient la garantie d'une survie possible. Le tracé actuel du village, par la direction des rues, donne la direction approximative des murs de clôture. Deux ou trois enceintes devaient ceinturer le site. Le château en était le centre militaire et politique. On peut formuler l'hypothèse que l'ensemble des murs d'enceinte avait un développement spiralé.

    Un chemin dans la commune.

    La partie la plus ancienne correspond à la partie qui ferme le côté nord de la cour : la base d'anciennes latrines est visible sur le mur ouest du bâtiment dont l'appareil semble ancien. Le château semble alors presque carré. Les remaniements les plus importants (transformations des façades…) semblent être réalisés aux XVIIe et XVIIIe siècles. L'aile sud qui ferme la cour et notamment le bâtiment au-dessus de la porte d'accès semble dater du XVIIe siècle : seule une porte surmontée d'une arc brisé est conservée (à côté du porche). Le château fut vendu par les descendants d'Ursule Spinola en 1806 en cinq lots. En 1850, la municipalité en achète une partie ("la maison de ville" était située rue Chavernac à côté de la place aux Herbes). Vers 1861, s'y installent la mairie, la justice de paix et les écoles communales. Au XVIIIe siècle, les fenêtres de cette partie XVIIe siècle sont transformées. En 1887, une horloge est placée dans un clocheton surmontant le toit. En 1902, la porte actuelle de la mairie est percée : les socles des piédroits des colonnes sont en pierre de Laurens, le reste en pierre de Beaucaire dite"marquise blanche, les marches du perron en pierre de Faugères. La création de la terrasse a fait déplacer l'entrée de l'église. Il reste seulement une partie de son portail d'origine sur le mur de l'église. Monument aux morts, sculpté par Sudre (prix de Rome) datant de 1923 (la grille est de 1925) la statue du soldat est en bronze, le socle en marbre de Laurens.
    Depuis la Terrasse, s’étend un magnifique panorama dominant la plaine de l'Orb, les pigeonniers, le château de Mus, de nombreux villages, les avant-monts des Cévennes. Par temps clair, vue sur le Canigou situé à 120 km.

    [réf. nécessaire]

    Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

    Entre 1096 et 1100, l'évêque de Béziers "donne l'église Saint-Jean-de-Murviel à l'autel de Saint-Sauveur de Gellone à la Croix du Seigneur et à Saint-Guilhem à l'abbé Bérenger et aux moines dudit lieu". Cette première mention écrite retrouvée de l'église de Murviel fait apparaître qu'il existe deux églises : une église paroissiale et une église castrale. L'église paroissiale Saint-Jean-l'Évangéliste est située hors des murs d'enceinte de la cité, vers la route de Causses actuelle. À cette époque, les deux églises sont bien distinctes. Au XIVe siècle, on peut penser que comme dans tout le Biterrois, les hameaux furent abandonnés et la population gagna l'intérieur de la cité. Cet afflux de population rendit nécessaire l'agrandissement de l'église du château : en 1423 les travaux s'achèvent dans l'église Saint-Jean-Baptiste. Une copie du contrat passé avec les maçons a été conservée. On y apprend que les contractants sont : les syndics de l'université des habitants autorisés par délibération du parlement public, les prévôts des confréries du Saint-Sacrement et de Saint-Antoine et d'autre part, trois maçons : Jean de Miret dit le Picard de Montpellier et Jacques Géri de Gignac. L'église Saint-Jean-l'Évangéliste fut attaquée par des Huguenots. Sa ruine fut achevée afin que les dits Huguenots n'y installent pas un fortin. L'église actuelle est constituée d'une nef unique à trois travées, flanquée de chapelles latérales de plan carré : trois au sud, une au nord dans la deuxième travée. La nef est couverte de voûtes sur croisées d'ogives (avec clés armoriées) ainsi que la chapelle sud-est. La chapelle sud-ouest est couverte d'une voûte sur croisées d'ogives rayonnantes, la seconde d'une voûte en arc brisé. L'entrée actuelle s'effectue dans la première travée au sud, sous une tribune qui divise cette dernière. La tribune repose sur une voûte en anse de panier. Le chœur se compose d'une abside et de deux absidioles, à cinq pans et couvertes de croisées d'ogives rayonnantes. À l'extérieur, l'édifice est pourvu de contreforts. Le clocher, de plan rectangulaire, est accolé à l'église au nord-est. L'édifice est couvert d'un toit à deux pans avec des tuiles creuses. Tous les encadrements sont en calcaire. Les autres églises existantes ou ayant existé sur le territoire de Murviel : Saint-Étienne de Coujan, Saint-Pierre de Mus, Saint-André de Parech, Saint-Martin des Champs, Saint-Étienne de Deyssan, Saint-Massal, Saint-Félix de Toureilles (annexe de l'église de Pailhès), Saint-François, église des Pénitents blancs.
    [réf. nécessaire]

    Château de Coujan

    Situé à quatre kilomètres du village, avec son site gallo-romain. La découverte de tombes à incinération du 1er âge du fer démontre l'ancienneté du site. Le domaine de Coujan a été, à proximité de la voie Béziers-Cahors, une villa gallo-romaine comme en témoigne la mosaïque polychrome déposée dans la chapelle Saint-Étienne. Une nécropole du haut Moyen Âge y a été partiellement fouillée. Le nom de Coujan est cité dès 966 : Matfred, vicomte de Narbonne et Adélaïde sa femme, donnent Coujan et son église à son fils Raymond. Les comtes de Toulouse possèdent des biens à Coujan : la comtesse Garsende les donne à l'église Saint-Pierre de Cessenon vers 972. Coujan entre dans le patrimoine du chapitre Saint-Nazaire de Béziers à une époque indéterminée. Une bulle du pape Eugène III (1153) leur en confirme la propriété. La chapelle a subi des dégâts importants pendant les guerres de religion. Elle est remaniée au XVIIe siècle. Le château possède encore quelques éléments anciens : une baie géminée, une fenêtre Renaissance et des ouvertures datables des XVIIe et XVIIIe siècles. Les seigneurs de Murviel sont propriétaires de la métairie de Coujan sous l'Ancien Régime, le chapitre de Béziers reste propriétaire du prieuré. En 1806, Coujan devient propriété de Louis Mailhac, le domaine est vendu en 1873 à la famille Guy qui le possède toujours. C'est à cette époque qu'une grande cave, à trois vaisseaux est construite contre la cave primitive. La qualité des vins produits à Coujan a été très importante pour la mise en place de l'AOC Saint Chinian. La chapelle à chevet carré est à un vaisseau à deux travées séparées par un arc diaphragme ; le chœur est couvert d'une voûte en arc plein cintre. Elle est restaurée par M. Gondard.
    [réf. nécessaire]

    Chapelle de Coujan

    L’évangélisation de nos terres ayant eu lieu sous l’administration wisigothique, il est fréquent de trouver dans les textes que les églises possédant un chevet carré (comme Saint-Étienne de Coujan) sont des églises wisigothiques. C’est-à-dire construites au haut Moyen Âge, époque où les chevets étaient de cette forme.

    Saint Étienne est le premier martyr, tué à Jérusalem, fêté le 26 décembre et le 3 août (découverte des restes de son corps).
    Les églises étant sous le patronage de saint Étienne sont particulièrement anciennes. En effet, les églises entraient la plupart du temps sous le patronage de saints à la mode au moment de la construction. Certaines encore furent rebaptisées au fil des temps. Le nom de saint Étienne et la permanence de celui-ci dans le temps, indique bien l’ancienneté de cette chapelle, ainsi qu’une cohérence politique et socio-économique à Coujan.
    La chapelle de Coujan subit des dégâts importants pendant les guerres de religion. Les Huguenots pillent l’église de Coujan entre 1565 et 1578. L’évêque Clément de Bonzy vient en visite le 17 septembre 1623, l’église est réparée entre 1634 et 1640. En 1640 (A.D. 34 G 623), un prix-fait pour divers travaux (réfection d’arcs, de murs, réparation du toit…) est passé avec Michel, maître-maçon à Murviel ; en 1693 (A.D. 34 G 622) c’est un autre maître maçon de Murviel, Gély qui restaure une nouvelle fois l’église.
    Elle est fortement remaniée et semble reconstruite au XVIIe siècle : des devis de grosses réparations sont conservés pour les années 1640 et 1693. Elle possède encore quelques éléments qui témoignent de l’ancienneté du bâti : une baie géminée, une fenêtre Renaissance et des ouvertures datables des XVIIe et XVIIIe siècles.

    [réf. nécessaire]

    Château de Mus

    Daté du XIXe siècle. Le site semble occupé depuis la Préhistoire mais son nom n'apparaît dans les textes qu'à partir de 1107. Le domaine appartient dès le XVIe siècle à la famille du Mas de Soustre. Plusieurs châteaux se succèdent sur le site. Au début du XVIIe siècle, le château qui a subi des dommages pendant les guerres de religion est réparé. Au milieu du XVIIIe siècle, il passe à la famille d'Hertault de Beaufort, puis des Sahuc. Le dernier château est construit au milieu du XIXe siècle ; il possède une grande façade sur cour flanquée de tours avec fronton central de style néo-gothique, un grand escalier extérieur et une orangerie. Le domaine est adjugé en 1884 à la famille Lagarrigue, à la famille Sol en 1962 et aujourd'hui à la famille Jullien qui a entrepris la replantation du vignoble. Deux églises existaient dans la seigneurie de Mus : Saint-Pierre et Saint-Martin, elles dépendaient du chapitre de Saint-Nazaire de Béziers. L'église Saint-Pierre est mentionnée en 1115 mais son origine semble plus ancienne. Les deux églises sont ruinées à la fin du XVIe siècle, lors des guerres de religion. Au XVIIe siècle, Saint-Martin est désaffectée. Un siècle plus tard, elle est mentionnée comme "casal" au compoix de 1733. Saint-Pierre est restaurée en même temps que le château mais le clocher et le presbytère détruits pendant les guerres de religion ne sont pas reconstruits. En 1693, nouvelles réfections : certains arcs, piliers et voûtes, enduits, pavé, nouvel autel en pierre, trois contreforts en pierre à l'extérieur. Quand la famille Sahuc rachète l'église en 1823 à la fabrique de Murviel, elle est dans un état déplorable. Le nouveau propriétaire la fait restaurer pour la rendre au culte. Depuis trois ans, cette chapelle est à nouveau en restauration dirigée par M. Gondard. Le retrait de l'enduit extérieur a fait apparaître un superbe parement dans différents tons d'ocre et des arcatures en basalte ; une partie des contreforts - très massifs - a été retirée, une ancienne porte est réapparue. La chapelle est à un vaisseau et trois travées, l'abside est semi-circulaire. Dépendances : pigeonnier, étable, remise, écurie, sellerie, caves, orangeraies, forge, bergerie et maison du garde-chasse.
    [réf. nécessaire]

    Les pigeonniers

    Les pigeonniers sont très nombreux à Murviel et constituent l'une des originalités de la commune. Ils se trouvent aussi bien en rase campagne que dans les domaines. Ils sont relativement nombreux dans le village : sur le plan de 1779, ils sont cités en même temps que la maison, le patus. Ils semblent associés à de grandes maisons, voire des maisons de notables (...). D'après Christian Lhuisset : "la multiplication de ces édifices a pour origine l'octroi de coutumes libérales qui, dès le Moyen Âge, donnèrent à chacun la faculté d'élever un pigeonnier. Nobles, bourgeois et simples ménagers ne s'en privèrent pas, pour peu qu'ils aient les moyens de le bâtir… Les pigeons ont toujours été considérés comme une source abondante pour l'alimentation."(…) On distingue des pigeonniers sur dépendance et des pigeonniers indépendants. les premiers se situent sur une des façades de la ferme ou sur une dépendance. Dans le village, seuls trois bâtiments du castrum possédant un pigeonnier ont été repérés : ils sont de petite taille et ne comportent que deux ou trois trous de boulin. Un seul d'entre eux, situé hors des murs, est installé dans une dépendance (rue Norbert-Chiffre). Dans les domaines, les pigeonniers sur dépendance sont le plus souvent placés dans un comble, ils possèdent plus de trous - une dizaine en moyenne - que ceux du village. Une des originalités de Murviel réside dans le nombre de pigeonniers-tours dispersés sur la commune. Ils sont implantés à l'écart des habitations. Sur quatre recensés par la DRAC, trois ont fait l'objet d'un repérage. Ils sont constitués de différents corps de bâtiments dont une tour couverte d'un toit à un pan, celle-ci comprend deux étages ; les casiers carrés et réalisés en brique occupant le dernier étage. La fonction des autres bâtiments n'est pas connue, toutefois la présence d'un logement n'est pas exclue. La datation de ces édifices reste incertaine ; l'un d'entre eux présente des appuis de fenêtres moulurés évoquant le XVIIe siècle, un second offre un encadrement de porte en arc plein cintre reposant sur des impostes datable de la seconde moitié du XVIIIe siècle ou de la première moitié du XIXe siècle." (Inventaire du Patrimoine de la Commune de Murviel-lès-Béziers (Hérault), DRAC Languedoc-Roussillon, tome 1, pages 278 - 285).
    [réf. nécessaire]

    Autres

    • Château de Saint-Martin-des-Champs (D 16e) Une église Saint-Martin-des-Champs est mentionnée dans une transaction passée entre les habitants et le seigneur de Murviel au XIe siècle. Elle apparaît dans le recensement des églises de Béziers en 1760 comme prieuré. Les pèlerins y faisaient halte sur le chemin de Compostelle. L'édifice du culte a disparu et ne subsiste que le domaine dont la maison de maître a été transformée à la fin du XIXe siècle. Le domaine a été divisé en deux lots : le château est aujourd'hui un hôtel-restaurant, la cave est toujours en activité. La maison de maître, flanquée de deux tours, possède un avant-corps surmonté d'un fronton pourvu d'une horloge. Parmi les dépendances : un moulin, une éolienne et un pigeonnier sur dépendance[réf. nécessaire].
    • Ferme les Carratiers (D 19) D'après le cadastre de 1838, il s'agissait d'une métairie. Le morcellement des constructions et leurs tailles réduites montrent que plusieurs exploitants se partageaient des bâtiments dont certains existaient dès le XVIIe siècle : un corps de bâtiment possède encore des portes en arc plein cintre et deux dates portées en témoignent (1640 et 1661). La tour servant de pigeonnier, située contre la façade de la maison de maître apparaît sur le cadastre de 1838. La cave et la maison de maître ont été construits dans la 2e moitié du XIXe siècle. À voir : porte à imposte, décor de porte, encadrements en calcaire, génoise et porte de cave sur mur pignon[réf. nécessaire].
    • Domaine Galtier (Mas Maury) (D 19) Mas typiquement languedocien avec son four à pain et sa tour carrée servant de pigeonnier[réf. nécessaire].

    Galerie

    Personnalités liées à la commune

    • Apollonie Pelissier (mariée le 11 avril 1831 à Charles Antoine Catherine Eugène Cure, né le 13 juin 1803 à Autignac, décédé le 3 novembre 1848 à Béziers), en religion "Mère Saint Jean" (née le 3 février 1809 à Murviel-lès-Béziers - † le 5 mars 1869 à Béziers) : Première supérieure générale et co-fondatrice avec le Père Jean Gailhac, de la Congrégation des Religieuses du Sacré-Cœur de Marie[réf. nécessaire].
    • Marc Granouilhac, résistant déporté au camp de concentration de Lieberose, ou Liro (Arbeitslager Lieberose), près de Sachsenhausen, en Allemagne[24][source insuffisante].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    6. « Liste des ZNIEFF de la commune de Murviel-lès-Béziers », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    7. « ZNIEFF la « vallée de l'Orb » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Unité urbaine 2020 de Murviel-lès-Béziers », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    12. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    17. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France, page 1474.
    18. Pièces typiques pour servir à l'histoire de France
    19. Journal officiel, 1955, no 74, p.3001
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. témoignage déposé au sein de l'amicale des anciens déportés de Sachsenhausen

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Durandeu, Murviel et sa viticulture, [s.l.], [s.n.], , 93 p.

    Fonds d'archives

    Articles connexes

    Liens externes

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