Mouvements (recueil)

Mouvements[1] est un recueil composé d'un poème et de soixante-quatre dessins de Henri Michaux, paru pour la première fois en 1952. C'est la première œuvre d'une série où Michaux insère des signes qui se retrouvent dans d'autres ouvrages comme Par la voie des rythmes (1974), Saisir (1979) et Par des traits (1984). Selon un article de Nina Parish, « les signes de Michaux sont composés dans le but de rendre ces différents mouvements dans une forme visuelle au sein de l’espace littéraire »[2] et le poète chercherait à « rendre le dynamisme du corps à travers la ligne »[2]. Ainsi, Michaux ne se limite pas aux mots, il chercherait à rendre sa poésie visuelle à travers une incarnation.

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Mouvements
Auteur Henri Michaux
Genre poésie
Version originale
Langue français
Version française
Date de parution 1952

Le mouvement, le sujet et le monde

Selon Marine-Aline Villard, Michaux propose « un mode kinesthésique d’accès au monde »[3] dont le récit est présent dans la postface de Mouvements, au moment où il communique son expérience de créations de signes à l'encre de Chine.

La présence du corps et le mouvement

Comme l'écrit Nina Parish, les signes sont des « allusions perpétuelles à la forme humaine »[2] ; elle cite également un passage de Mouvements :

Homme arc-bouté

homme au bond

homme dévalant

homme pour l’opération éclair[4]

N. Parish y relève la répétition du mot « homme » qui suggère que les signes ont forme humaine. De plus, le mouvement de forme est donné par la variation des termes qui caractérisent cet homme. Or, ces formes humaines sont pour N. Parish « intangibles » dans la mesure où elles s'expriment par les « sons » et les « états physiques ».

Mise en scène

La compagnie Marie Chouinard a présenté une adaptation des Mouvements de Henri Michaux : Mouvements et Gymnopédies[5]. Dans cette mise en scène, les signes de Michaux sont utilisés comme décor. Dans un passage du ballet, on peut voir des hommes et des femmes en costume noir qui dansent au rythme très soutenu d'une musique qui pourrait s'apparenter à du hard rock.

Notes et références

  1. Henri Michaux, Mouvements, Gallimard, , 88 pages p.
  2. Nina Parish, « Le corps et le mouvement dans les livres composés de signes d’Henri Michaux », Textyle, (lire en ligne)
  3. Marie-Aline Villard, « Commentaire de la postface de Mouvements d’Henri Michaux : déplacement, (dés)apprentissage, écart », Fabula Colloques, (lire en ligne, consulté le )
  4. Henri Michaux, « Mouvements », dans Face aux verrous, O.C. II, p. 436
  5. Compagnie Marie Chouinard, « Official Excerpt HENRI MICHAUX : MOUVEMENTS (2011) », (consulté le )
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