Monastère du Mont Sion

Le monastère du Mont Sion à Jérusalem est un couvent[1] franciscain construit au XIVe siècle, lorsque le frère Roger Garin qui représentait Robert Ier de Naples, arrive en 1333, et fait acheter deux ans plus tard par une dame Marguerite de Sicile, demeurant à Jérusalem, pour la somme de mille dirhams, un terrain sur le Mont Sion[2].

Le monastère lui-même fut construit sur les fonds de la reine Sancia de Majorque[3]. Il accueillait, en 1336, douze frères et trois laïcs.

Y trouvèrent refuge plus tard Nicolas Tavelic et Bertrandon de la Broquière. La Custodie franciscaine de Terre sainte y était hébergée jusqu'en 1551[4].

On rapporte que Saint Jacques y fut enterré[5].

Le bâtiment du Cénacle de Jérusalem en faisait partie[6]. Les moines en furent progressivement expulsés par les Ottomans de 1537 à 1563, pour des motifs politiques et religieux[7]. Il semble que la présence supposée du tombeau de David, qui se trouve au rez-de-chaussée de ce même bâtiment, ait contribué à la perte de cet édifice[8].

À partir de la fin du XIXe siècle, la Dormition de Jérusalem fut construite sur le même site, avec cette fois une abbaye de bénédictins.

Notes et références

  1. Les franciscains n'étant pas cloîtrés vivent dans des couvents
  2. Franciscan Mount Sion According to the original deeds in Arabic, in the Archives of the Custody in Jerusalem, on May 15, 1335 the Christian Frank Margaret bought from the Public Treasury an estate on Mount Sion for a thousand silver dirhem. On Sep. 19, 1335, Fr. Roger bought one third of the estate from Margaret for 400 dirhem.
  3. Crusading and the crusader states, Andrew Jotischky
  4. Custodie de Terre Sainte
  5. Les reliques de saint Jacques en Orientles Actes de Jacques qui rapportent la vie et la mort de saint Jacques situent encore son tombeau au monastère arménien du mont Sion, dans l'ancienne maison de Caïphe, le grand prêtre juif. Parmi ses sources, l’auteur cite Hippolyte de Thèbes qui rapporte les traditions formées à Jérusalem autour de l'église de Sion.
  6. Biographies Evangeliques, Mgr Jean-Joseph GAUME Faut-il être étonné si l'impératrice sainte Hélène fit bâtir en ce lieu, unique au monde, une magnifique église dans le portique de laquelle fut enfermé le vénérable Cénacle. Au Moyen Âge, ce Cénacle devint une partie du couvent des Franciscains. Aujourd'hui, maîtres de Jérusalem, les Turcs ont chassé les Franciscains, et du monastère se sont fait un palais, ou plutôt un sanctuaire, dans lequel ils n'entrent jamais sans ôter leurs sandales
  7. Le cénacle et le tombeau de David Les musulmans qui se sont fixé pour objectif de contrôler le site, y sont parvenus en 1524 et ont expulsé les franciscains du mont Sion.
  8. Voyage à Jérusalem, Francisco Guerrero, Olivier Trachier, 1611 Cet édifice fut le couvent des Franciscains jusqu'à ce que le Grand Turc le leur confisque ... Un tel acte aurait suivi, d'après les frères, la démarche de quelques Juifs auprès du Sultan affirmant que le tombeau de David se trouvait là, et qu'il n'y avait pas de raison que les chrétiens piétinent la sépulture du Roi-Prophète; comme les Turcs vénèrent les Prophètes de l'Ancien Testament, ils demandèrent aux frères de trouver une autre maison dans Jérusalem. Ceux-ci entrèrent alors dans la ville et achetèrent le bon bâtiment où ils vivent actuellement, appelé Saint-Sauveur comme je l'ai déjà dit.

Voir aussi

  • Portail du monachisme
  • Portail du catholicisme
  • Portail de Jérusalem
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