Mon légionnaire (chanson)

Mon légionnaire est une chanson française créée en 1936 par Marie Dubas, sur des paroles de Raymond Asso et une musique de Marguerite Monnot. Elle a été interprétée par Damia, Édith Piaf (en 1937[1]), Arlette Guttinguer, Serge Gainsbourg, et plus récemment par Michel Hermon.

Pour le film, voir Mon légionnaire (film).

Mon légionnaire

Single de Marie Dubas
Face A Mon légionnaire
Face B Le Fanion de la Légion
Sortie 1936
Durée 4'31
Format 78 tours
Auteur Marie Dubas
Compositeur Paroles de Raymond Asso et musique de Marguerite Monnot
Label Columbia

Genèse et développement

Mon légionnaire est une chanson française créée en 1936 par Marie Dubas, sur des paroles de Raymond Asso et une musique de Marguerite Monnot.

Raymond Asso, lui-même ancien légionnaire, a aussi écrit Le Fanion de la Légion, chantée par Dubas et reprise en 1937 par Edith Piaf, qui rencontre moins de succès.

Grâce à cette chanson, Marie Dubas vit sa popularité croître au point de faire une tournée aux États-Unis en 1939[2].

Cette chanson est souvent identifiée à Édith Piaf, car elle en a fait une des chansons emblématiques de son répertoire. Le thème romantique de la femme amoureuse d'un légionnaire mystérieux qui, après une nuit d'amour, refuse de lui donner son nom, colle parfaitement à l'image de la « Môme Piaf ». Cette chanson n'a pas réellement trait à la Légion et l'homme aurait tout aussi bien pu être "marin ou gangster"[1]. Mais elle s'appuie sur l'imagerie populaire alliant mystère et séduction, amour et tragédie.

Lorsque Marie Dubas enregistre la chanson, elle remplace le vers du deuxième couplet, « l’envie de sa peau me ronge » par« un affreux désespoir me ronge ». Enregistrant le titre l’année suivante, la Môme Piaf reprend la phrase originale. [3]

Reprises

Elle a été interprétée par :

Mon légionnaire a été reprise en 1987 par Serge Gainsbourg sur l'album You're Under Arrest. Gainsbourg n'a pas modifié les paroles, la chanson peut donc prendre un sens homoérotique (même si les exemples d'hommes chantant des chansons « de femme » sans que cela fasse allusion à l'homosexualité ne sont pas rares). C'est la dernière chanson de l'album et la conclusion de l'histoire : lassé des infidélités de Samantha, le narrateur s'engage dans la Légion où il rencontre le légionnaire de la chanson.

Paroles

Il avait de grands yeux très clairs
Où parfois passaient des éclairs
Comme au ciel passent des orages
Il était plein de tatouages
Que j'ai jamais très bien compris
Son cou portait "Pas vu, pas pris"
Sur son cœur on lisait "Personne"
Sur son bras droit un mot "Raisonne"

Je sais pas son nom, je ne sais rien de lui
Il m'a aimée toute la nuit
Mon légionnaire
Et me laissant à mon destin
Il est parti dans le matin
Plein de lumière
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le sable chaud
Mon légionnaire!
Y avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière

Bonheur perdu, bonheur enfui
Toujours je pense à cette nuit
Et l'envie de sa peau me ronge
Parfois je pleure et puis je songe
Que lorsqu'il était sur mon cœur
J'aurais dû crier mon bonheur
Mais je n'ai rien osé lui dire
J'avais peur de le voir sourire

Je sais pas son nom, je ne sais rien de lui
Il m'a aimée toute la nuit
Mon légionnaire
Et me laissant à mon destin
Il est parti dans le matin
Plein de lumière
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le sable chaud
Mon légionnaire
Y avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière

On l'a trouvé dans le désert
Il avait ses beaux yeux ouverts
Dans le ciel, passaient des nuages
Il a montré ses tatouages
En souriant et il a dit
Montrant son cou
"Pas vu, pas pris"
Montrant son cœur
"Ici, personne"
Il ne savait pas
Je lui pardonne

Je rêvais pourtant que le destin
Me ramènerait un beau matin
Mon légionnaire
Qu'on s'en irait seuls tous les deux
Dans quelque pays merveilleux
Plein de lumière
Il était mince, il était beau,
On l'a mis sous le sable chaud
Mon légionnaire
Y avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière

Liens externes

Notes et références

  1. coll., La Légion étrangère, histoire et dictionnaire, Robert Laffont, , 1140 p. (ISBN 978-2-221-11496-4), p619
  2. « Marie Dubas » (consulté le )
  3. Yves Borowice, La trompeuse légèreté des chansons. De l'exploitation d'une source historique en jachère : l'exemple des années trente (lire en ligne)
  4. « C'est toujours la même histoire », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  5. « Article de Closer »
  6. « Page de l'album », sur raquel bitton.com (consulté le )
  7. « Clip de Michel Hermon » (consulté le )
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