Mohamed Trik

Après une période d'anarchie où El Djazaïr est gouvernée par un agha issu de la milice, les raïs reprennent les affaires politiques en mains. Face à des janissaires désorganisés ils font bloc et la taïfa des raïs imposent une révolution politique : l'un d'entre eux est nommé dey et dirigera la régence [2].

Son gendre Baba Hassen qui a la confiance de la milice devient son adjoint. Ensemble ils opèrent plusieurs changement, le pacha, vestige de la vassalité à Istanbul est réduit à un rôle protocolaire. Des noubadji sont chargés de surveiller le trésor de la régence éloigné des janissaires. Sur le plan diplomatique, Mohamed Trik, vieux raïs est un ennemi déclaré de la France[3]. Les puissances européennes essaient de profiter des troubles de la régence d'Alger : les Espagnols tentent d'occuper Tlemcen, les Français veulent régler la question du bastion de la Calle et la flotte anglaise menace Alger pour obtenir des avantages commerciaux pour ses navires. Mohamed Trik mène une politique radical et energique, appuyé par le diwan il repousse ces tentatives et rejette les demandes européennes. Il met en échec le bombardement d'Alger par Duquesnes en 1680, mais accepte un échange de captif en 1681. Le captifs musulmans n'étant pas libéré coté français, Mohamed Trik relance la course. Le conflit avec la France prend de l'ampleur et Louis XIV charge Dusquesne d'une nouvelle expédition avec des moyens importants en 1682. Fragilisé par les conséquences de cette guerre et ses bombardements, Mohamed Trik est fragilisé et cède le pouvoir à son adjoint et gendre Baba Hassen[3].

• Mahfoud Kaddache, L'Algérie des Algériens, Alger, EDIF2000, 2011 (1^re éd. 1982), 786 p. (ISBN 978-9961-9662-1-1)

• Régence d'Alger
• Dey d'Alger
• Liste des souverains et gouverneurs de la régence d'Alger

• Portail de l’Algérie
• Portail du XVII^e siècle
• Portail de l’histoire
• Portail de l’Empire ottoman
• Portail du monde maritime