Miquelon

Miquelon est la plus grande des îles de Saint-Pierre-et-Miquelon.

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Miquelon

Vue aérienne de Miquelon depuis le sud en avril 2017.
Géographie
Pays France
Archipel Saint-Pierre-et-Miquelon
Localisation Océan Atlantique
Coordonnées 46° 57′ 30″ N, 56° 19′ 34″ O
Superficie 205 km2
Point culminant Morne de la Grande Montagne (240 m)
Géologie Île continentale
Administration
Collectivité d'outre-mer Saint-Pierre-et-Miquelon
Commune Miquelon-Langlade
Démographie
Population 627 hab. (2013)
Densité 3,06 hab./km2
Plus grande ville Miquelon
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC-3
Site officiel www.miquelon-langlade.com
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
Miquelon
Géolocalisation sur la carte : Saint-Pierre-et-Miquelon
Miquelon
Île en France

Toponymie

Est attestée sous la forme Micquelle[1]dans un routier contenant les règles et enseignements nécessaires à la bonne et sûre navigation, édité à Bordeaux en 1579 et intitulé « Les voyages aventureux du capitaine basque Martin de Hoyarçabal », en partance pour Terre-Neuve[2], sous la forme Micklon en 1625 sur une carte dite Carte de Manson.

Mikelune en basque, Mikelon en breton et Miquelon en normand[3].

Miquelon pourrait être une forme basque de Michel[4],[5],[6], la traduction en langue basque de Michel étant Mikel[7]. Certains éléments confortent cette hypothèse, comme la Carte de Champlain qui signale Miquelon et langalde et spécifie « Île aux Basques ». Martin Sapian, capitaine basque naviguant vers 1697, parle de San Pierre, Fortuna, Miquele Portu, il renforce et confirme le texte de Martin de Hoyarçabal. De nombreux Basques espagnols ont pu être influencés par la forme espagnole de Miguelón qui signifie grand Michel.

Géographie

Elle est composée de trois presqu'îles, qui sont, du nord au sud : Le Cap, Grande Miquelon et Langlade (aussi appelée Petite Miquelon), reliées entre elles par des tombolos. Celui qui relie les deux dernières presqu'îles nommées, l'isthme de Miquelon-Langlade, est apparu au XVIIIe siècle et a été renforcé par de nombreux échouages de navires au cours des derniers siècles.

Au sud-est, Miquelon est séparée de l'île Saint-Pierre par la Baie, un chenal d'environ 5,5 kilomètres de largeur.

L’île de Miquelon a une histoire géologique complexe. L’influence des courants hydrodynamiques et des variations du niveau de la mer sur les dépôts de sédiments a conduit à la création de cordons littoraux plus ou moins stables dans le temps. Le dernier épisode notable est, il y a environ 300 ans, la fermeture de la barrière séparant Grande Miquelon et Langlade[8].

Démographie

Bien qu'elle soit l'île avec la plus grande superficie (205 km2) de l'archipel, Miquelon ne compte que 627 habitants regroupés dans le village homonyme au nord de l'île. Vivant essentiellement de la pêche côtière, ils sont pour la plupart descendants de Basques, de Bretons, de Normands ou d'Acadiens, ces derniers étant arrivés sur l'île lors du Grand Dérangement.

D'autres hameaux sont répartis sur l'île mais ils ne sont pas habités de façon permanente : Mirande, le village de l'anse du Gouvernement, le Petit Barachois, le Ruisseau Debons ainsi que d'autres maisons et fermes isolées.

Administration

Administrativement, Miquelon et les îlots environnants forment la commune de Miquelon-Langlade, qui avec celle de Saint-Pierre constitue la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Lieux et monuments

Éoliennes

L'île s'est dotée en 1999 d'un parc de dix éoliennes pour une puissance de 0,75 MW. Celles-ci ont ensuite été retirées en 2014 faute de rendement[9].

Galerie

Notes et références

  1. Citation d'un texte écrit en français par un Basque: « Sçaches que le cap de Breton, & les Isles de S.Pierre gisent est ouest quart de noroest & suest, ya 45. lieues. [...] Gisent cap de Breton & le pertuis de Micquetö est ouest, ya 42 l. [...] Gisent le Colombeire de S.Pierre & le pertuis(4) de Micquelle nort norroest & su suest, ya 7. lie…es » sur le site: Une Encyclopédie de Saint-Pierre et Miquelon
  2. Hoyarçabal, Martin de : Les voyages aventureux du Capitaine Martin de Hoyarsal, habitant du çubiburu (Bordeaux, France, 1579)
  3. Toutes les occurrences sont données par Marc Albert Cormier, Toponymie ancienne et origine des noms Saint-Pierre, Miquelon et Langlade, Le Marin du Nord, Société canadienne pour la recherche nautique, volume VII, 1997, pages 29 et suivantes. Lire en ligne.
  4. (en) The Basques of Saint Pierre and Miquelon, Buber's Basque Page daté du 30 avril 2006.
  5. Agence de tourisme de Saint-Pierre-et-Miquelon
  6. Marc Albert Cormier, « Toponymie ancienne et origine des noms Saint-Pierre, Miquelon et Langlade », The Northern Mariner, Ottawa, vol. 7, , p. 1:29-44.
  7. Prénoms basques
  8. « Évolution géologique détaillée : » (consulté le )
  9. Saint-Pierre-et-Miquelon abandonne l'éolien Batiactu (17/01/2014)

Liens externes

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