Mino Montanari

Mino Montanari (né en 1936 à Cavriago et mort le 30 novembre 2018 à Louhans) est un artiste peintre italien.

Biographie

Artiste peintre italien à la double nationalité (française), né le à Cavriago (Reggio d’Émilie, Italie) de Leo Montanari et Anita Strozzi.

Ayant commencé sa carrière artistique dès son enfance lors de sa formation dans l'atelier de couture de son père, Leo Montanari, il obtient en 1949 un premier prix grâce à un concours célébrant Pâques[Lequel ?].

Crucifixion, encre de chine, 1949.

Un dessin à l'encre de Chine intitulé Crucifixion lui vaut, à l'âge de treize ans, la publication et la diffusion au niveau national de cette œuvre sous forme de cartes postales et la récompense de 800 lires pour la famille[1]. À cette époque il bénéficiait de l'enseignement au collège du célèbre sculpteur et peintre Tonino Grassi (1913-1999).

En 1957, à l'âge de 21 ans, il peint trois tableaux en direct des paysages de Saint-Ilario (Parme), intitulés Les ponts de S. Ilario, Groupe de la briqueterie et Maisons de paysans dans les environs de S. Ilario dans le cadre du prix de peinture S. Ilario d'Enza[2].

S'ensuivent une série d'expositions en 1965, dont celle de la Biennale Nationale des Régions (Ancône, les Marches, Galerie Europe Art) où il se voit attribuer le Diplôme d'Honneur de la Biennale des Régions pour ses deux tableaux intitulés Toits et maisons et Centrale électrique.

Cela lui permet de participer la même année au Prix international Europe Art d'Ancône au même titre que les artistes Carlo Carrà (peinture), Marino Marini, (sculpture), Eugenio Montale (poésie), Giulio Carlo Argan (critique), Pier Paolo Pasolini (cinéma), les éditions Fabbri Editori (presse artistique) et d'être sélectionné parmi les « Cent artistes de la rue Margutta » pour sa XVIIIe édition, à Rome afin d'exposer ses œuvres dans cette rue célèbre au cœur de la capitale où il habite à cette époque[3] et où naissent ses deux enfants Alexandre Montanari et Claudia Montanari.

Sa carrière artistique est intimement mêlée à sa carrière de styliste de mode, qui l'amène à créer avec sa femme Rosanna Anceschi, ancienne couturière de Max Mara et Confit, leur propre atelier à Rome, avenue Mazzini.

En 1976 il est accueilli par la Galerie d'Art à Arona au bord du lac Majeur et des îles Borromées pour une rétrospective[4],[5] qui précèdera son départ de son pays natal, avec sa femme et ses deux enfants, Alessandro et Claudia Montanari à la suite d'une proposition comme styliste pour la création de vêtements haut de gamme (groupe Korn).

En 1992 ses deux tableaux, Rêve d'un petit clown et Le miroir, sont exposés dans le cadre du Salon 92, Société des Artistes Français, au Grand Palais à Paris[6],[7] puis en 1993 il expose dans le cadre du 37e Salon International des Arts Plastiques de Béziers.

Son départ en France ne signe pas une interruption prolongée avec son pays natal puisqu'en 1995 sur invitation de l'historien Gino Badini (directeur des archives d'État de Reggio Emilia) et la Mairie de Reggio d'Émilie, ses peintures sont exposées dans leur totalité dans le cœur de la ville dans les salles d'exposition de la Galerie San Rocco[8],[9],[10].

Sollicité par l'auteur Marco Pattacini[11], Mino Montanari s'engage dans le projet collectif Au-delà du mur à Reggio d'Émilie en 1996, en faisant donation de son tableau Confidences au profit de l'Association pour la Recherche et les soins du SIDA (ARRCA)[12].

Cependant son itinéraire artistique ne vient pas marquer une rupture avec son pays d'adoption, la France, bien au contraire. En effet il expose à Saint-Cyr-sur-Loire et à Tours en 1996 puis en 1998[13].

En 1997 il est invité à exposer ses œuvres au château Pierre-de-Bresse par Dominique Rivière, Conservateur en chef du patrimoine et Directeur de l'écomusée créé en 1981, par l'ex ministre de l'Intérieur et de la Défense Pierre Joxe [14],[15],[16],[17],[18].

Le trait d'union qu'il vient marquer entre l'Italie et la France se renforce en 2000 dans le cadre du jumelage Parme/Tours : ses tableaux sont exposés dans les salles du monastère San Paolo à Parme sous le titre de Mino Montanari peintre émilien à Tours du 3 au et son portrait est esquissé dans la revue La Voix des italiens en France[19] et dans la revue 23 Marzo sous le titre Cavriago mon amour[20].

Il lui a été demandé de participer à la première artothèque d'Italie, qui a vu le jour dans son village natal en 2011, à Cavriago.

Un partenariat culturel international a été mis en place entre le maire de Louhans-Châteaurenaud, Frédéric Bouchet, le directeur de l’écomusée de la Bresse, Dominique Rivière, le maire de Cavriago Paolo Burani lors d' une rencontre officielle en Italie à Cavriago en octobre 2016[réf. nécessaire].

À cette occasion ils ont été reçus par Natalia Maramotti, adjointe au maire de Reggio Emilia à la culture de la légalité, de la ville historique et de la sécurité[pas clair][21],[22]. Il est déjà possible de consulter quelques-unes de ses œuvres en ligne[23]. Un hommage et une rétrospective de son œuvre lui ont été rendus de son vivant au Musée des Baux Arts de Louhans et à l'écomusée Pierre-de-Bresse d'avril à fin . Les expositions ont ensuite été accueillies dès en Italie à la Galleria Parmeggiani de Reggio Emilia et au Centre Culturel Multiplo de Cavriago[24],[25],[26]. Il a pu ainsi avant de mourir à son domicile dans la maison atelier de Louhans, autre œuvre d'art à son image, porter à terme son projet entre les deux pays et bénéficier de la grande reconnaissance artistique rendue à son œuvre.


Notes et références

  1. Reggio Storia, no 61, octobre et décembre 1993, p. 4
  2. Gazzetta di Parma, 20 juillet 1957
  3. Quotidien Il Resto del Carlino, 5 juin 1965, p. 5
  4. Critique de Mario Bonazzi, Quotidien du 13 mai 1976, L'Eco del Verbano, hebdomadaire du Lac Majeur
  5. Revue Arte Nostra, no 6, 1965, revue de technique et esthétique de l'habillement, de l'École de Mode et de Stylisme LIGAS Peppino, Turin.
  6. Numéro spécial de la Revue 23 Marzo 18 avril 1994, pages 39 à 41, article de Angelo Margini
  7. Numéro spécial de la Revue des artistes français no 40, p. 107
  8. Article dans le quotidien national l'Unità, 13 mai 1995, p. 25 avec les critiques du poète Luciano Serra et Valerio Cervetti (catalogue)
  9. Quotidien Il Resto del Carlino, 16 mai 1995, p. 5 (critique de Glauco Bertolini)
  10. La Gazzetta de Reggio, 18 mai 1995, p. 27
  11. Marco Pattacini est l'auteur du roman Punto a capo (Pont à la ligne), le virus de l'utopie est plus fort de l'HIV éd. Feltrinelli, 1999
  12. Œuvre visible à Arcispedale S. Maria Nuova, Catalogue édité par la Mairie de Reggio d'Emilia, Fenêtres colorées au-delà du mur, éd. Manodori, Reggio d'Émilie, 1996
  13. Quotidien La Nouvelle République, 18 octobre 1996, article d'Alain Nordet, locaux de Caisses d'Épargne de Saint-Cyr-sur-Loire et Tours
  14. Numéro spécial de la revue 23 marzo du 18 avril 94, p. 39 à 41, critique de Angelo Margini ; il est l'invité de l'émission FR3 Dijon, 18 avril 97
  15. Radio Bresse du 21 avril 97, Le Billet de l'écomusée ; 24-25 avril 1997
  16. Le Progrès, journal de Saône et Loire, 28 avril 1998
  17. IBC, Institut des Biens Culturels d'Émilie Romagne, juillet et septembre 1997, année 5, no 3, p. 94, critique de Gino Badini
  18. Catalogue de l'exposition disponible sous le numéro 14364 aux archives d'état de Reggio d'Émilie, critique de Marie Christine Baron-Fagé p. 7
  19. La Voce degli italiani in Francia no 13, p. 44, 2001
  20. Revue 23 Marzo, no 3, 6 décembre 2010, pp. 27 à 30 éd. Bertani&C
  21. (it) « Mino Montanari torna per una mostra a scopo benefico », Gazzetta di Reggio, (lire en ligne, consulté le ).
  22. « un partenariat culturel international mis en place », VSV, le journal municipal de la ville de Louhans-Châteaurenaud, , p.6
  23. « L’exposition à Cavriago : l’histoire d’une rencontre », sur Le Journal de Saône-et-Loire
  24. « l'italo-bressan Mino Montanari expose 60 ans de peinture »
  25. « la peinture vive de Mino Montanari »
  26. « il pittore cavriaghese Mino Montanari in mostra a Louhans »
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