Miguel Ubeto

Miguel Armando Ubeto Aponte est un coureur cycliste vénézuélien, né à Caracas le .

Ubeto Aponte est un nom espagnol. Le premier nom de famille, paternel, est Ubeto ; le second, maternel, souvent omis, est Aponte.

Biographie

En 1989, à l'âge de douze ans, il commence le cyclisme par la piste dans sa ville natale de Caracas[1].

Il est considéré comme un des plus grands sprinteurs latino-américains des années 2000[2]. Son site officiel recense plus de 80 victoires au niveau national et international[1]. Courant au Venezuela, depuis de nombreuses années pour l'équipe Gobernación de Carabobo, il change de formation au mois de . Il rejoint la Lotería del Táchira (es)[2], l'équipe dirigée par Omar Pumar, l'ancien professionnel de la Brescialat.

En 1995, il est invité à participer à différentes compétitions en Guadeloupe. À partir de cette date, il partage sa vie entre le Venezuela et le département ultra-marin. Ainsi, marié et père de deux enfants, sa fille est née sur l'île française[1]. Avec le club guadeloupéen Gillette Fusion UV Nord, il termine second du Tour de Guadeloupe en 2009, avec la victoire finale dans le classement du meilleur grimpeur[3] et du classement par équipes[4]. Avec l'équipe Gwada Bikers 118, il s'illustre encore. Il remporte, avec ses coéquipiers, l'étape du contre-la-montre par équipes et le classement final par équipes du Tour 2010[5], tout en se classant dans les dix premiers du général[6]. En 2011, il gagne une étape et se classe cinquième du Tour[7], tout en s'octroyant le classement combiné, le classement par points[8] et le classement par équipes avec ses coéquipiers[9].

Depuis 1997, il représente la sélection nationale vénézuélienne tant sur la piste que sur la route. Par exemple, en 2004, il s'adjuge la médaille de bronze de la course en ligne des championnats panaméricains. Ou plus récemment, il est battu par Marc de Maar pour la médaille d'or des Jeux panaméricains. Il sort sa chaussure de la pédale au moment de l'emballage final[10].

Il se révèle au monde cycliste en 2002, en remportant deux étapes de l'épreuve dominicaine, la Vuelta a la Independencia Nacional. Puis, il s'ensuit, de nombreuses victoires au sprint dans des épreuves vénézuéliennes comme le Tour du Táchira (encore deux étapes remportées en 2011) ou le Tour du Venezuela (également deux étapes en 2011).

L'année 2011 est cependant faste puisqu'il remporte l'UCI America Tour 2011, devançant d'un point le champion panaméricain, Gregolry Panizo[11].

Cette victoire au classement de l'UCI America Tour, lui permet de réaliser son rêve d'enfant : devenir professionnel[12]. À plus de 35 ans, Gianni Savio l'enrôle dans son équipe Androni Giocattoli[12]. Enthousiasmé par l'annonce de sa sélection pour les Jeux olympiques de Londres, il déclare, le , sur son compte Twitter, qu'il sera sur le podium olympique[13]. Le dernier week-end d'avril, il débute en Europe, en compagnie de Tomás Gil[14]. Mais que cela soit au Grand Prix de l'industrie et de l'artisanat de Larciano ou le lendemain au Tour de Toscane, le rythme élevé de la compétition ne lui permet pas de finir ces deux épreuves[15].

En , il remporte son Tour national. Il déclare que son rêve est devenu réalité. Cette victoire, il l'avait rêvée, désirée et elle est devenue réelle. Auparavant dans la saison, Ubeto avait remporté la première étape du Tour du Táchira et avait terminé deuxième du championnat du Venezuela sur route[16].

Au mois de septembre, il signe pour l'équipe Pro Tour Lampre-ISD pour la saison 2013. Selon le site internet du quotidien El Impulso, il commencerait à rouler avec ses nouvelles couleurs au mois de , une fois passé les frimas européens. Il espère pouvoir disputer le Tour de France, même s'il sait qu'il devra gagner sa place, grâce à ses résultats. Il est le troisième Vénézuélien à intégrer une équipe Pro Tour (après Unai Etxebarria et José Rujano)[17]. Malgré des résultats sur le sol européen insignifiants, l'équipe Lampre l'a fait signer sur des critères extra-sportifs. Devant l'internationalisation du cyclisme, sa signature devient logique et bénéfique pour l'image de l'équipe Lampre, en vue d'une recherche d'investisseurs potentiels. De plus, les points UCI, qu'Ubeto a glané en terminant premier de l'UCI America Tour 2011 et en étant troisième du classement 2012, sont également convoités[18].

En , avec une sélection nationale, Miguel Ubeto dispute le Tour du Táchira[19]. Mais lors de la sixième étape, il se fracture la clavicule[20]. Sur son compte Twitter, il révèle le diagnostic : luxation de l'épaule avec fracture au niveau de la cavité glénoïde[21], deux jours après[22], il se fait poser une vis[23]. Lors de son repos forcé, il déclare que le but qu'il s'est fixé est de redevenir compétitif pour être au départ du Tour de France[24].

Il reprend la compétition, en , au Tour de Turquie, disputant par là-même sa première course avec la formation Lampre. Mais le , l'UCI informe de la suspension provisoire de Miguel Ubeto. Un échantillon d’urine prélevé, le , lors d’un contrôle hors compétition, présente des résultats anormaux (présence de GW 1516 (en)[25])[26]. Immédiatement, son équipe le met à pied[27]. En juillet, l'UCI propose à la fédération vénézuélienne de suspendre le coureur deux ans et de lui infliger une amende de 42 000 euros. Le coureur avait déclaré que la substance ingérée était dans un médicament donné pour lui permettre de récupérer de son opération, après sa fracture[28]. Il est suspendu deux ans[29]. La suspension est finalement ramenée à 14 mois jusqu'au [30].

En 2015, il remporte la course en ligne des Jeux panaméricains. En 2017, il devient champion du Venezuela sur route.

En 2018, il gagne une étape du Tour du Venezuela. En juillet de la même année, il est suspendu provisoirement pour utilisation de méthodes interdites et/ou de substances interdites et risque une suspension à vie[31]. Il dénonce le fait que l'UCI le poursuivrait sur la base du contrôle de 2013 qui lui avait valu une suspension de 2 ans, réduite ensuite à un 14 mois et qui avait mis fin à sa courte carrière chez les professionnels[32]. En novembre, il est suspendu deux ans[33].

Palmarès sur piste

Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes

  • Maracaibo 1998
    • Médaillé d'argent de la poursuite par équipes[34].
  • San Salvador 2002
    • Médaillé de bronze de la course à l'américaine.

Palmarès sur route

Par années

Classements mondiaux

Année 2005200620072008200920102011201220132014201520162017
UCI America Tour86e[35]146e[36]61e[37]146e[38]164e[39]23e[40]1er[41]3e[42]7e[43]570e[44]377e[45]
UCI Europe Tour1 024e[46]1 332e[47]1 187e[48]

Notes et références

  1. (es) « La biographie du coureur sur son site officiel », sur miguelubeto.com (consulté le )
  2. (es) « Tomás Gil y Miguel Ubeto firman con la Lotería del Táchira », sur labarradeldeporte.com, (consulté le )
  3. « Les différents classements annexes du Tour de Guadeloupe 2009 », sur www.guadeloupecyclisme.com (consulté le )
  4. « Le classement général par équipes du Tour de Guadeloupe 2009 », sur www.guadeloupecyclisme.com (consulté le )
  5. « Le classement général par équipes du Tour de Guadeloupe 2010 », sur www.guadeloupecyclisme.com (consulté le )
  6. « Le classement général individuel du Tour de Guadeloupe 2010 », sur www.guadeloupecyclisme.com (consulté le )
  7. « Le classement général individuel du Tour de Guadeloupe 2011 », sur www.guadeloupecyclisme.com (consulté le )
  8. « Les différents classements annexes du Tour de Guadeloupe 2011 », sur www.guadeloupecyclisme.com (consulté le )
  9. « Le classement général par équipes du Tour de Guadeloupe 2011 », sur www.guadeloupecyclisme.com (consulté le )
  10. (es) « Ciclismo criollo cerró con medalla de plata », sur www.ciclismototal.net (consulté le )
  11. (en) « UCI America Tour: Ubeto Aponte wins season title by one point », sur www.uci.ch (consulté le )
  12. (es) « Miguel Ubeto, nuevo corredor del Androni Venezuela: ´¡Qué orgullo siento!´ », sur www.biciciclismo.com (consulté le )
  13. (es) « El venezolano Ubeto, convencido de que estará en el podio de los Juegos Olímpicos », sur www.biciciclismo.com (consulté le )
  14. (es) « Ubeto y Gil debutan en el GP de Larciano », sur www.elimpulsohost.com (consulté le )
  15. (es) « Sin suerte Ubeto y Gil », sur www.ciclismototal.net (consulté le )
  16. (es) « Miguel Ubeto (Androni) gana la Vuelta a Venezuela junto a su Bianchi Oltre » [archive du ], sur www.biciciclismo.com (consulté le )
  17. (es) « Miguel Ubeto pacta con Lampre », sur elimpulso.com (consulté le )
  18. « Miguel Ubeto, 36 ans, signe chez Lampre », sur www.cyclismactu.net (consulté le )
  19. « La liste officielle des participants du Tour du Táchira 2013 », sur www.lavueltaaltachira.com, (consulté le )
  20. (es) « Rojas gana la sexta etapa de la Vuelta al Táchira y Becerra sigue líder », sur www.esciclismo.com, (consulté le )
  21. (es) « Tweet de Miguel Ubeto à 4h42, le 17 janvier 2013 », sur twitter.com (consulté le )
  22. (es) « Tweet de Miguel Ubeto à 17h54, le 17 janvier 2013 », sur twitter.com (consulté le )
  23. (es) « Photo twittée par Miguel Ubeto à 9h34, le 20 janvier 2013 », sur twitter.com (consulté le )
  24. (es) « Tweet de Miguel Ubeto à 4h40, le 23 janvier 2013 », sur twitter.com (consulté le )
  25. « Dopage: voici venue l’ère du GW1516… », sur laflammerouge.com, (consulté le )
  26. « Miguel Ubeto provisoirement suspendu », sur www.cyclismactu.net (consulté le )
  27. (es) « Ubeto, positivo por GW1516; Lampre reitera su apuesta por “un ciclismo más limpio y creíble” », sur www.biciciclismo.com, (consulté le )
  28. (es) « UCI pide dos años de suspensión para el venezolano Miguel Ubeto », sur www.el-nacional.com, (consulté le )
  29. Four riders each handed two year bans for use of GW501516, VeloNation, 30/07/2013
  30. Consequences imposed on licence holders under UCI anti-doping rules, Union Cycliste Internationale, 08/07/2014
  31. L’UCI sospende il venezuelano Miguel Ubeto, già squalificato in passato
  32. “Ya cumplí sanción de la UCI”
  33. (en) 42-year-old Venezuelan rider Ubeto banned for biological passport violation
  34. « Les podiums de la poursuite par équipes aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes, cf p.235 » [PDF], sur www.mayaguez2010.com (consulté le )
  35. « Classements Route UCI 2005 », sur uci.html.infostradasports.com, UCI (consulté le )
  36. « Classements Route UCI 2005-2006 », sur uci.html.infostradasports.com, UCI (consulté le )
  37. « Classements Route UCI 2006-2007 », sur uci.html.infostradasports.com, UCI (consulté le )
  38. « Classements Route UCI 2007-2008 », sur uci.html.infostradasports.com, UCI (consulté le )
  39. (en) « UCI America Tour Ranking - 2009 - Individual », sur dataride.uci.ch, UCI (consulté le )
  40. (en) « UCI America Tour Ranking - 2010 - Individual », sur dataride.uci.ch, UCI (consulté le )
  41. (en) « UCI America Tour Ranking - 2011 - Individual », sur dataride.uci.ch, UCI (consulté le )
  42. (en) « UCI America Tour Ranking - 2012 - Individual », sur dataride.uci.ch, UCI (consulté le )
  43. (en) « UCI America Tour Ranking - 2015 - Individual », sur dataride.uci.ch, UCI (consulté le )
  44. (en) « UCI America Tour Ranking - 2016 - Individual », sur dataride.uci.ch, UCI (consulté le )
  45. (en) « UCI America Tour Ranking - 2017 - Individual », sur dataride.uci.ch, UCI (consulté le )
  46. « Classements Route UCI 2005 », sur uci.html.infostradasports.com, UCI (consulté le )
  47. « Classements Route UCI 2005-2006 », sur uci.html.infostradasports.com, UCI (consulté le )
  48. « Classements Route UCI 2006-2007 », sur uci.html.infostradasports.com, UCI (consulté le )

Liens externes

  • Portail du cyclisme
  • Portail du Venezuela
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.