Microcyphus rousseaui

Oursin zig-zag, Oursin Rousseau

Microcyphus rousseaui, communément appelé l’Oursin zig-zag ou l’Oursin Rousseau, est une espèce d'oursins réguliers tropicaux de la famille des Temnopleuridae, caractérisé par les larges zones nues qui parcourent son corps en zigzags.

Description

Test préservé (MNHN).

C'est un petit oursin régulier de forme presque sphérique (mais subpentagonal vu du dessus), dont le diamètre de la coquille (appelée « test ») peut aller jusqu'à cm. Les radioles (piquants) sont fines et assez courtes, n'excédant pas cm, densément disposés et brunâtres avec la pointe blanche. Ces radioles sont disposées en cinq double bandes, bien délimitées, tous les piquants de chaque bande étant comme « brossés » dans le même sens. Ces bandes alternent avec cinq bandes parfaitement nues et formant des rectangles disposés en quinconce, le plus souvent violacés ou bruns avec un zigzag plus clair au milieu[3].

Répartition et habitat

Répartition
Cet oursin se rencontre dans l'Océan Indien occidental, de la Mer Rouge à Madagascar[4].
Habitat
On le trouve sur les platiers et les herbiers, entre la 10 et 30 m de profondeur[3].

Écologie et comportement

C'est un oursin nocturne, qui vit caché le jour dans des anfractuosités ou sous des pierres ou du corail[3]. Grâce à ses podia, il peut agglutiner des morceaux de substrat (coquilles, roches, débris...) pour se camoufler ou se protéger. Il se nourrit principalement d'algues, qu'il broute sur le substrat grâce à sa puissante mâchoire appelée « Lanterne d'Aristote ».

La reproduction est gonochorique, et mâles et femelles relâchent leurs gamètes en même temps en pleine eau, où œufs puis larves vont évoluer parmi le plancton pendant quelques semaines avant de se fixer.

Systématique

L'espèce Microcyphus rousseaui a été décrite par le naturaliste américain Louis Agassiz en 1846[5].

Cette espèce a pour synonymes Microcyphus circacanthus et Microcyphus decaryi[4].

Taxinomie

Il existe une sous-espèce :

  • Microcyphus rousseaui purpuratus Mortensen, 1942[6].

Références taxinomiques

Notes et références

  1. Mortensen, T. 1943. A Monograph of the Echinoidea. III, 2. Camarodonta. I. Orthopsidæ, Glyphocyphidæ, Temnopleuridæ and Toxopneustidæ, pp. vii+553. C. A. Reitzel; Copenhagen.
  2. Lambert, J. (1923). Echinides vivants et fossiles recueillis à Madagascar par M. Raymond Decary. Mém. Soc. Acad. Agric. Sci. Dép. Aube 85: 13-55, 1 pl.
  3. Jean-François Husson, « Microcyphus rousseaui », sur Sous Les Mers (consulté le )
  4. World Register of Marine Species, consulté le 30 novembre 2013
  5. Agassiz, L. & Desor, P. J. E. 1846. Catalogue raisonné des familles, des genres, et des espèces de la classe des échinodermes. Annales des Sciences Naturelles, Troisième Série, Zoologie 6, 305-374, p. 358
  6. Mortensen, T. 1942. New Echinoidea (Camarodonta). Preliminary notice. Videnskabelige Meddelelser fra Dansk naturhistorisk Forening i København 106, 225-232, page(s): 227.
  • Portail de la biologie marine
  • Portail des échinodermes
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.