Michel-Louis Reneaulme de Lagaranne

Michel-Louis Reneaulme de Lagaranne, ou Reneaume, est un médecin et botaniste[1] français, né le à Blois[2] et mort le à Paris.

Ne doit pas être confondu avec Paul Reneaulme.

On trouve également, comme prénom, « Michel-Louys », et, comme nom, « La Garanne » ; « Reneaulme » est souvent écrit « Reneaume[3] » et 1675 souvent donné comme date de naissance[4],[5].

Il est le fils d'un médecin[6], l'arrière-petit-fils du médecin et botaniste Paul Reneaulme (1560–1624), et le frère de Paul-Alexandre Reneaulme (1672–1749). La famille, noble, était venue de Suisse en France deux siècles avant sa naissance[7].

Biographie et contributions

Reneaulme obtient son titre de docteur à la faculté de Paris le . Il est élu, le puis le , doyen de cette faculté. Il est professeur à l’école de médecine de Paris et membre de l’Académie des sciences, d’abord comme élève de Jean Marchant (v. 1650–1738) à partir du , puis comme titulaire à partir du 21 janvier 1710.

« Pour s'attacher les barbiers chirurgiens ou de robe courte », la faculté de médecine institue « pour ces derniers un cours de chirurgie en langue française[8] ». Il en devient en 1719 le premier titulaire[9],[10] ; il devait croire à l'avenir du français comme langue de la science puisqu'il s'est lui-même chargé de la traduction d'une thèse qu'on avait soutenue devant lui en latin.

Reneaulme est l'auteur de mémoires de botanique, dont des travaux sur la montée de la sève. On lui attribue des écrits de polémique dans la querelle qu'il y avait alors entre médecins et chirurgiens. Il est toutefois principalement connu pour avoir reçu de l’Académie les manuscrits de son maître et ami Joseph Pitton de Tournefort (1656–1708). Tournefort disait de Reneaulme « magnas avitæ virtutis spes faciens » (qui donne de grands espoirs d’atteindre la valeur de ses ancêtres)[11]. Malheureusement, les projets de Reneaulme tournent court et une partie seulement des manuscrits de Tournefort a paru, l’essentiel s'étant égaré pendant des années à la bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle.

Œuvres

L'orthographe n'a pas été modernisée ; la ponctuation a été retouchée.
Abréviation : HARS : Histoire de l'Académie Royale des Sciences ; l'année qui est indiquée dans cette série est celle de la lecture devant l'Académie.

Publications

Mémoires

Comptes rendus de communications

Polémiques

  • «  A. R. D. C. M. », Le chirurgien-médecinGustave Schelle[16] rapporte l'attribution de cet écrit à Reneaulme de Lagaranne.
  • Lettre d'un chirurgien à un apotiquaire au sujet de la dissertation intitulée Le chirurgien-medecin, 1726[17],[18]

Manuscrits

  • « Project sur les manuscrits de Monsieur de Tournefort », ms 2213 de la bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle[3]

Listes de publications

Bibliographie

Ouvrages

Articles

Polémiques

  • Pierre-François Guyot Desfontaines, Lettre de Jean Supin, maître d'école d'Anières, à M. R***, doyen de la Faculté de médecine [], Paris, Barrois l'aîné, 1823[19] — Dans le débat entre médecins et chirurgiens, Guyot Desfontaines était un défenseur des chirurgiens[20].

Honneurs

Notes et références

  1. Les deux professions étaient alors étroitement liées, car les médecins soignaient par les plantes.
  2. « Dans l'espace de près de deux siècles, la ville de Blois posséda cinq médecins du nom de Reneaulme. » « H-R-N », « Reneaulme (Paul-Alexandre de) », dans Biographie universelle ancienne et moderne (Michaud), t. 35.
  3. Calames. C'est particulièrement le cas dans l'Histoire de l'Académie Royale des Sciences.
  4. « Vers 1675 ». Le grand dictionnaire, p. 134.
  5. Plusieurs autres incertitudes subsistent. On adopte ici la forme et les dates retenues par la Bibliothèque nationale de France.
  6. Son père est « Michel II », sa mère Anne-Jeanne Duchesne. Le grand dictionnaire, p. 134.
  7. Le grand dictionnaire, p. 131.
  8. Auguste Corlieu, L'ancienne Faculté de médecine de Paris, 1877, p. 140.
  9. Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher.
  10. Auguste Corlieu, L'ancienne Faculté de médecine de Paris, 1877, p. 141. Le même livre, p. 151, conserve la trace d'une « donation » faite par Reneaulme de Lagaranne à la bibliothèque de la faculté.
  11. Joseph Pitton de Tournefort, Institutiones…, t. 1, 1719.
  12. Il s'agit de la thèse d'Antoine Casamajor, soutenue en 1721 sous la présidence de Reneaulme de Lagaranne. Nicolas-François-Joseph Eloy, « Reneaulme », dans Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne, t. 4, 1778, p. 53.
  13. Le texte latin est incomplet. .
  14. « Fiche »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) de la bibliothèque de l'université d'Aix-Marseille.
  15. Selon une entrée dans la Table alphabétique des matières contenues dans l'Histoire et les Mémoires de l'Académie royale des sciences, t. 2 (années 1699–1710), 1729, p. 293.
  16. Le docteur Quesnay[,] chirurgien, médecin de Mme de Pompadour et de Louis XV, physiocrate, Paris, Félix Alcan, 1907, p. 24Numérisation : Les classiques des sciences sociales, UQAC.
  17. Fiche du SUDOC.
  18. Cette attribution à Reneaulme de Lagaranne est contestée dans une fiche de la BNF consacrée à Georges de Lafaye.
  19. Fiche du SUDOC.
  20. Antoine-Alexandre Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes, composés, traduits ou publiés en français et en latin, avec les noms des auteurs, traducteurs et éditeurs, 1822, p. 235, article 9513.
  21. Contrairement à ce qu'affirme une fiche de la faculté de médecine de Paris sur une médaille à l'effigie de Michel-Louis Reneaulme de Lagaranne. Mars 2017.

Annexes

Article connexe

Liens externes

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