Michael Eisner

Michael Dammann Eisner est né le à Mount Kisco, État de New York[1]. Il fut à la tête de la Walt Disney Company de 1984 à 2005. Il a aussi fondé l'organisation philanthropique Eisner Foundation, dirigée par sa femme, Jane Breckenridge. Il était la 891e fortune mondiale en 2007. Il est le père de trois garçons : Breck, Eric et Anders.

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Biographie

Après avoir fait ses études secondaires en 1960 à la Lawrenceville School, il obtint un baccalauréat en littérature anglaise et théâtre à l'université Denison en 1964[1].

Carrière chez ABC et Paramount

Michael Eisner commence sa carrière à American Broadcasting Company en 1966 où il gravit les échelons jusqu'à devenir responsable local des programmes de la région de New York[1]. Au début des années 1970, Eisner devient responsable du développement des programmes[2]. Il propose de nombreuses idées de séries dont Happy Days[2] qui débute en [3] mais aussi plusieurs soap opéras. Son principal crédit chez ABC a été de développer des programmes pour la jeunesse[4]. On lui doit le départ de Bugs Bunny de CBS pour ABC, le dessin animé Les Jackson Five, la série sur les Osmond Brothers, celle nommée Super Friends basée sur la Ligue de justice d'Amérique[2].

Ensuite il fut nommé président de la Paramount Pictures en 1976[5] et il le restera jusqu'en 1984[6]. Durant son mandat, le studio produisit des films à succès tels que La Fièvre du samedi soir (Saturday Night Fever), Grease, la série des premiers Star Trek, celle du Flic de Beverly Hills, et des émissions télévisées à succès telles que Laverne and Shirley, Cheers et Sacrée Famille.

Carrière chez Disney

Il est nommé président-directeur général de la société Walt Disney Productions le par la direction à la suite de tentatives de rachat par des sociétés d'investissements[7]. Il est alors nommé en même temps que Frank Wells, ce dernier au poste de directeur financier.

1984-1994 : la reconquête du géant

Il réorganise alors l'entreprise qui est rebaptisée The Walt Disney Company. Après son arrivée chez Disney, il lance de nombreux projets de films, de parcs à thèmes (Disney-MGM Studios, Euro Disneyland)… et profite d'autres projets lancés juste avant son arrivée (Epcot, Tokyo Disneyland, Disney Channel). Il relance l'émission phare Le Monde merveilleux de Disney (sous le nom The Disney Saturday Movie) qu'il tente de présenter comme Walt Disney l'avait fait.

Le voit la naissance de la filiale Touchstone Pictures pour les films plus adultes avec la sortie du film Splash[7]. En 1985, Disney lance aussi une division télévision pour Touchstone avec la série Les Craquantes[8].

D'un autre côté, Eisner utilise aussi la société en fonction de ses centres d'intérêt dont l'art africain, l'architecture et urbanisme, et le développement personnel. Dès 1984, la Walt Disney World Company acquiert à son initiative, la collection d'art africain de Paul Tishman, promoteur immobilier de New York qui est alors rebaptisée Walt Disney-Tishamn[9]. En septembre 1984, la Disney Development Company est créé afin de concevoir, planifier, gérer et développer les propriétés immobilières de Disney non liées aux parcs à thèmes[10]. En 1990, Eisner lance plusieurs projets liés à la créativité dont un organisme où l'éducation serait un loisir[11]. De ce projet résultera la création au Walt Disney World Resort d'un centre permanent nommé Disney Institute ouvert le [12].

1994-2005 : une gestion de plus en plus critiquée et le déclin de Eisner

En 1994, Frank Wells qui était président de la Walt Disney Company et qui fait que tout était sous contrôle, meurt d'un accident d'hélicoptère le 4 Avril 1994, juste après la mort de Frank Wells, Les Tensions augmentent entre Michael Eisner, Jeffrey Katzenberg et Roy Edward Disney, les tensions sont dues au fait que Jeffrey Katzenberg voulait la place de Directeur Général, mais sauf que Michael Eisner Refuse de donner le rôle à Jeffrey Katzenberg et après plusieurs refus de la part de Eisner de lui donner le poste, Katzenberg quitte Disney fin 1994 juste après la sortie du Roi Lion pour Fonder Dreamworks avec Steven Spielberg et David Geffen . Après la mort du Président de Disney, après ces événements, Eisner va assumer la présidence en premier temps jusqu'en août 1995[1].

Il recrute Michael Ovitz qui était un ami à Michael Eisner pour assumer la présidence de la Walt Disney Company, Mais il ne restera que jusqu'en décembre 1996 avec une Résiliation sans faute. Et juste après le départ de Michael Ovitz, un procès est mis contre Michael Eisner et le conseil d'administration de Disney par la suite et qui ne sera exécuté que 10 ans plus tard en 2006.

En , Roy Edward Disney, neveu de Walt Disney, démissionne de ses postes de vice-président et directeur de Walt Disney Features critiquant la politique menée par Eisner depuis 2000[13].

En février 2004, Disney subit une tentative d'offre publique d'achat, de la part du câblo-opérateur Comcast de 54 milliards d'USD[14] que Michael Eisner aurait refusé sans demander conseil au directoire; ce qui aurait précipité sa chute[15]. James B. Stewart écrit « Chef d’entreprise le mieux payé des États-Unis, il aurait érigé la paranoïa en véritable méthode de management[16]. »

À son départ le il était en possession de 14 millions d'actions de la Walt Disney Company24,31 $ l'une), soit le plus important souscripteur privé de la société (représentant 1,8 % des actionnaires) après Steve Jobs (qui lui représente 2 %).

Après Disney

Le , Michael Eisner et CNBC annoncent que l'ancien PDG animera une émission bimestrielle de discussion nommée Conversations with Michael Eisner d'une durée d'une heure[17].

En avril, il prend un intérêt dans la société Veoh, spécialisée dans la vidéo et la télévision par internet[18]

En parallèle, il a acheté le [19], la société Team Baby Entertainments spécialisée dans la production de DVD sur des événements sportifs universitaires.

Bibliographie

  • (en) Michael Eisner, Tony Schwartz, Work in progress, New York, Random House, , 450 p., relié [détail des éditions] (ISBN 0-375-50071-5)
  • (en) Joe Flower, Prince of the Magic Kingdom : Michael Eisner and the re-making of Disney, New York, John Wiley and Sons, (réimpr. 1991), 310 p., relié [détail des éditions] (ISBN 0-471-52465-4)
  • Camp (2005) (ISBN 978-0446533690)
  • Working Together: Why Great Partnerships Succeed (2010) (ISBN 978-0-06-173236-2)

Notes et références

  1. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 18
  2. (en) Leonard Goldenson et Marvin Wolf, Beating the odds, p. 347
  3. (en) Leonard Goldenson et Marvin Wolf, Beating the odds, p. 348
  4. (en) Leonard Goldenson et Marvin Wolf, Beating the odds, p. 349
  5. Jacques Legrand, Pierre Lherminier et Laurent Mannoni, Chronique du cinéma, Éditions Chronique, (ISBN 978-2-905969-55-2), p. 692
  6. (en) Fiche de Michael Eisner sur The Museum of Broadcast Communications (page consultée le 27 février 2010).
  7. (en) Walt Disney Company, « Disney Factbook 1997 - Disney Through the Decades », (consulté le ), p. 3
  8. (en) Dave Smith and Steven Clack, Walt Disney: The first 100 years, p. 143
  9. (en) « The Walt Disney-Tishman African Art Collection »
  10. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 146
  11. (en) Joe Flower, Prince of the Magic Kingdom, p. 283-284
  12. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 147
  13. (en) John Taylor, Storming the magic kingdom : wall street, the raiders, and the battle for Disney, New York, Knopf, , 1re éd., 261 p. (ISBN 978-0-394-54640-7, LCCN 86046147, lire en ligne)
  14. All Smiles at the Mouse House
  15. Mouse Hunting
  16. (fr) James B. Stewart, Le royaume enchanté, 2011, Quatrième de couverture
  17. CBC.ca Arts - Former Disney head to host talk show
  18. Eisner Invests in TV Startup
  19. Page expired - MSN Money

Liens externes

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