Meryame Kitir

Ses parents sont d’origine marocaine. Meryame Kitir est la septième d’une famille de onze enfants. Elle perd sa mère alors qu’elle n’a que deux ans. Elle fait ses études secondaires à l'institut Sint-Barbara de Maasmechelen. Mais, à 18 ans, elle doit abandonner son rêve d’études supérieures, à la suite du décès de son père.

En 1999, elle entre comme ouvrière à l'usine Ford de Genk, où elle est active en tant que déléguée syndicale pour le syndicat socialiste Fédération générale du travail de Belgique (FGTB). En 2004, elle accède au conseil d’entreprise de l’usine.

Depuis le 10 juin 2007, elle est députée au Parlement fédéral, où elle est membre de la commission des Affaires sociales de la Chambre des représentants. Elle continue cependant, une fois par semaine, à exercer son métier d'ouvrière sur la chaîne de montage automobile.

Le 25 octobre 2012, à la suite de la décision de fermer l'usine Ford de Genk en 2014, elle prononce un discours à la Chambre, salué par des applaudissements de tous les partis^{[réf. nécessaire]} :

« Hier, le ciel nous est tombé sur la tête. Ce que nous craignions le plus est arrivé. Je reviens d’un piquet de grève, où j’étais avec mes collègues. Et ils n’ont qu’une demande : responsables politiques, nous comptons maintenant sur vous. Entrez dans le débat, faites ce qui doit être fait. Il y a 10 000 personnes, ou davantage, qui ont perdu leur emploi. Des gens qui ont fait leur possible, qui ont bien travaillé. Des gens à qui il n’y a absolument rien à reprocher. Quand on leur a demandé de faire des heures supplémentaires, ils l’ont fait. Quand on leur a demandé de rester à la maison, ils l’ont fait. Quand on leur a demandé de réduire leur salaire afin de sauvegarder leur emploi, ils l’ont accepté. On ne peut donc rien reprocher aux travailleurs de ce pays. S’il y a une chose que mes collègues me demandent absolument de rappeler, c’est : menons le débat qui doit être mené. Monsieur le Premier Ministre, vous avez eu l’honneur – si je peux dire – de recevoir Steve Adell, car il n’avait pas le courage de venir s’adresser personnellement aux gens de Ford Genk. Il a mis ces gens-là dans le pétrin. Il a envoyé une feuille A4, et en deux minutes la direction l’a lue et la bombe a explosé. Mais les gens ont des questions, des tas de questions. Et il y en a une qui revient sans cesse : Et maintenant ? Et maintenant ??? Que va-t-il se passer ?  »

Selon Le Vif, la Belgique se situerait parmi les pays les plus chers « en raison des coûts salariaux, des charges fiscales locales et des coûts énergétiques ». Bien qu'il existe une prime d'équipe fédérale qui rend le secteur automobile légèrement meilleur marché par rapport à l'Allemagne, cet avantage serait compensé notamment par la progression plus rapide des salaires[1].

En octobre 2018, elle prend position pour la fin des avantages fiscaux des footballeurs et dépose une proposition de loi.[2]

Le 1^er octobre 2020, elle devient ministre fédérale de la Coopération au développement et en charge des grandes villes au sein du gouvernement De Croo.

• Conseillère communale de Maasmechelen.
• Députée fédérale de 2007 à 2020, et Présidente du groupe Sp.a de la Chambre de 2015 à 2020.
• Ministre de la Coopération au développement et en charge des Grandes villes depuis 2020.

• Liste de femmes ministres belges

• (nl) vidéo de son intervention à la Chambre :

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