Melvyn Goldstein

Melvyn C. Goldstein, né le à New York, est un anthropologue américain et spécialiste du Tibet. Ses recherches scientifiques portent sur les domaines suivants : société tibétaine, histoire du Tibet et politique contemporaine au Tibet, études démographiques, polyandrie, études sur des sujets de culture et d'écologie, sur l'évolution de l'économie et sur l'évolution des modes de relations entre générations dans les régions rurales du Tibet.

Pour les articles homonymes, voir Goldstein.

Expérience personnelle

Melvyn Goldstein est un linguiste et anthropologue américain, parlant et écrivant couramment le tibétain[1]. Ses domaines de recherche sont la langue tibétaine et l'histoire et la société tibétaines.

Le à Seattle, il a épousé Chunden Surkhang[2], qui serait, selon Israel Epstein, la fille de l'érudit et responsable aristocrate, Surkhang Wangchen Gelek[3]. Selon d'autres sources, elle serait sa nièce[2].

Goldstein se décrit comme ayant des opinions politiques conservatrices[4].

Depuis 1997 à aujourd'hui, il est membre du Comité national sur les relations entre les États-Unis et la Chine. Leurs initiatives comprennent l'identification de chercheurs émergents et à développer les capacités des futurs dirigeants des États-Unis dans le « Programme d'intellectuels publics pour les spécialistes américains de la Chine ».[5],[6]

Travaux sur le tibétain moderne

Durant sa carrière, Melvyn Goldstein a publié nombre ouvrages destinés à l'apprentissage du tibétain moderne : dictionnaires tibétain-anglais et anglais-tibétain, manuels de lecture et de grammaire du tibétain littéraire moderne, manuel pour le débutant, recueils de phrases pour la conversation, le voyage, etc.

Travaux sur l'histoire et la société tibétaines

Melvyn Goldstein a mené des recherches dans différentes régions du Tibet, principalement dans la région autonome du Tibet en République populaire de Chine, sur une gamme de sujets, notamment le pastoralisme nomade, l'impact des réformes sur le Tibet rural, la planification familiale et la fécondité, l'histoire moderne tibétaine, les changements socio-économiques, etc.[7].

Il a également mené des recherches en Inde, auprès des réfugiés tibétains à Bylakuppe, dans le nord-ouest du Népal, auprès d'une communauté tibétaine frontalière à Limi (en), dans l'ouest de la Mongolie, auprès d'une communauté pastorale nomade de la province de Khovd, dans les provinces orientales de Chine, auprès des Hans sur la modernisation et les personnes âgées[8].

Au nombre de ses projets actuels : l'histoire orale du Tibet, l'histoire moderne du Tibet en plusieurs volumes, l'histoire de l'incident de Nyemo en 1969, et une étude longitudinale de l'impact des politiques de réforme sur le Tibet rural des nomades et agriculteurs. Une nouvelle enquête de la NSF en 3 ans sur la modernisation et l'évolution des modes de relations entre générations dans les régions rurales du Tibet a débuté sur le terrain en 2005[9].

L'auteur prépare le troisième volet de son « Histoire du Tibet moderne » : A History of Modern Tibet, Volume Three, 1955-1957: The Storm Clouds Descend[10].

Accueil critique

Le tibétologue américain Jeffrey Hopkins pour sa part trouve que l'ouvrage, qui constitue la première tentative de rendre compte de façon complète et impartiale de la scène politique tibétaine de 1913 à 1951, mérite de grands éloges[11].

Le second volume de A History of Modern Tibet (1951-1955, The Calm Before the Storm) est salué par le professeur en sciences politiques Brantly Womack (en), de l'université de Virginie aux États-Unis et de l'université de Jilin en Chine, comme étant « l'histoire définitive des premières années de l'incorporation du Tibet dans la république populaire de Chine »[12]. Womack décrit Goldstein comme étant « un spécialiste de premier plan de la langue, de l'histoire et de la société tibétaines qui parvient à entretenir de bonnes relations avec le dalaï-lama tout en continuant à faire des recherches au Tibet »[13].

Dans son compte rendu de ce même deuxième volume, le tibétologue Robert Barnett écrit, pour sa part, à propos de Melvyn C. Goldstein, que « la plupart de ses travaux ont suscité la controverse, notamment auprès des nationalistes tibétains qui lui firent des procès d'intention au lieu de s'atteler à la tâche beaucoup plus fructueuse de rivaliser avec son immense savoir et sa prodigieuse érudition »[14]. Par contre Robert Barnett et d'autres chercheurs tels William Coleman ou Girija Saklani, se démarquent de Melvyn Goldstein, considérant qu'utiliser le terme de « féodalisme » pour la société tibétaine n'est pas pertinent car il n'intègre pas les « principes de cohésion sociale et de collectivisme » inhérents à l'organisation du Tibet[15].

Le tibétologue néozélandais Alex McKay, pour sa part, estime que Goldstein a révolutionné les études tibétaines en évitant d'embellir le Tibet ou la culture et la société tibétaines de quelque façon que ce soit, en exigeant que l'on applique à l'histoire tibétaine les normes traditionnelles de la critique historique et en remettant en question notre perception de la société tibétaine par l'emploi de termes tels que « purge » plutôt que « renvoi » pour désigner l'élimination des officiers pro-britanniques de l'armée tibétaine dans les années 1920. Et d'ajouter que Goldstein a été à la tête d'un mouvement de démystification de l'image de Shangri-La plaquée sur le Tibet[16].

Le diplomate et tibétologue britannique Hugh Richardson, qui fut le professeur de Goldstein, loua The Demise of the Lamaist State à sa sortie pour « ses recherches ainsi que ses reportages lucides » mais qualifia de « honteux » le fait que « tout ce que Goldstein trouve à dire au sujet des événements d’après 1951, c'est qu'une série d'événements complexes a entraîné la fuite en Inde du dalaï-lama et de 80 000 Tibétains ». Il est vrai, comme le fait remarquer sur son blogue Jamyang Norbu, un écrivain tibétain en exil et partisan de l'indépendance du Tibet[17], que Richardson, comme tout le monde à l'époque, ignorait que Goldstein se proposait d'écrire une suite sur ces événements, si bien que la critique du maître, si elle était acceptable à l'époque, ne l'est plus aujourd'hui[18].

John Powers, commentant The Calm before the Storm: 1951–1955, déclare que les « choix de vocabulaire [de Goldstein] d'un bout à l'autre du livre dénotent de la compréhension pour la position chinoise, et que Goldstein adopte systématiquement les termes « libération pacifique » tout en admettant que la force militaire fut employée pour occuper et contrôler le pays. Les Chinois sont associés à la « réforme » et au « progrès » tandis que les Tibétains qui voulaient maintenir leur indépendance et leurs traditions sont de sots réactionnaires. Par ailleurs, Goldstein accuse souvent les Tibétains de mensonge et d’occultation dans leurs souvenirs de la période, mais aucune personnalité chinoise n’est jamais présentée comme moins qu'honnête, pas plus que leurs motivations ne sont remises en question »[19].

Selon Jamyang Norbu, la Chine semble considérer Goldstein comme le principal tibétologue qui lui est favorable[20]. Tsering Woeser écrit que les livres de Goldstein sont publiés, incorrectement édités et lourdement censurés en Chine pour diaboliser davantage le Tibet, et que « mais il ne s'y est pas opposé ; au contraire, il a tacitement accepté cette violation des principes académiques de base, ou peut-être espérait-il simplement obtenir un plus large lectorat en gardant le silence »[21].

Françoise Aubin rapporte l'analyse de l'universitaire Christopher I. Beckwith considérant une « dépendance trop large de récits oraux d’une fiabilité incertaine ; adoption subreptice de points de vue proches de ceux de Pékin, ce qui jette un certain doute sur l’impartialité finale de l’auteur, ainsi le recours à des termes très contestés en Occident, tels que ”serf”, ”servage”, ou encore ”Etat lamaïste” ; et quelques autres critiques factuelles ou théoriques »[22].

La traduction exacte du mot tibétain miser a suscité un débat chez les spécialistes du Tibet[23]. La tibétologue norvégienne Heidi Fjeld affirme pour sa part que là où Melvyn Goldstein traduit miser par « serf », la principale source chinoise sur l'histoire sociale du Tibet (la Maison d'édition du peuple du Tibet, 1987) ainsi que des personnes qu'elle a interrogées rendent ce mot par « roturier » ou « citoyen », de sorte que la présentation par Goldstein de la structure sociale de l'ancienne société tibétaine pourrait être considérée comme trompeuse[24]. Alice Travers, chargée de recherche en histoire au CNRS, estime quant à elle que Melwyn Goldstein insiste sur la forme qui lie le miser à son seigneur, alors que d'autres tibétologues insistent sur l'autonomie des miser dans leur quotidien[25].

Publications

Tibétain moderne

  • 1970 : (avec Nawang Nornang) Modern Spoken Tibetan: Lhasa Dialect, University of Washington Press, 400 p.
  • 1973 : Modern Literary Tibetan: a Grammar and Reader, Wolfenden Society on Tibeto-Burmese Linguistics, 350 p.
  • 1975 : Tibetan-English Dictionary of Modern Tibetan, Bibliotheca Himalaya Series, 1250 p.
  • 1982 : Tibetan for Beginners and Travelers, Ratna Pustak Bhandar Publishers
  • 1984 : English-Tibetan Dictionary of Modern Tibetan, University of California Press, 485 p.
  • 1987 : Tibetan Phrasebook, Lonely Planet Publishers, 108 p.
  • 1991 : (avec Gelek Rimpoché et Lobsang Phuntshog) Essentials of Modern Literary Tibetan: a reading course and reference grammar, University of California Press, 493 p.
  • 2001 : The New Tibetan-English Dictionary of Modern Tibetan, University of California Press, 1200 p.

Livres

Articles de revues et d'ouvrages collectifs

  • (en) Stratification, Polyandry and Family Structure in Tibet, in Southwestern Journal of Anthropology, 27, 1971, no. 1, pp. 64-74.
  • (en) Taxation and the structure of a Tibetan village, in Central Asiatic Journal, vol. 15, issue 1, 1971, pp. 1–27.
  • (en) Serfdom and Mobility: An Examination of the Institution of "Human Lease" in Traditional Tibetan Society, in The Journal of Asian Studies, vol. 30, issue 3, May 1971, pp. 521-534.
  • (en) The Circulation of Estates in Tibet: Reincarnation, Land and Politics, in The Journal of Asian Studies, vol. 32, issue 3, May 1973, pp. 445-455.
  • (en) Fraternal Polyandry and Fertility in a High Himalayan Valley in Northwest Nepal, in Human Ecology, Vol. 4, 1976, No. 3, pp. 223-233.
  • (en) Adjudication and Partition in the Tibetan Stem Family, in D. Buxbaum (ed.), Chinese Family Law and Social Change in Historical and Contemporary Perspective, University of Washington Press, Seattle, WA, 1978, pp. 205–214.
  • (en) Pahari and Tibetan Polyandry Revisited, in Ethnology, vol. 17, 1978, issue 3, pp. 325-347.
  • New perspectives on Tibetan Fertility and Population Decline, in American Ethnologist, vol. 8, 1981, issue 4, pp. 721-738.
  • (en) Lhasa Street Songs: Political and Social Satire in Traditional Tibet, in The Tibet Journal, vol. 7, No. 1/2 (Spring/Summer 1982), pp. 56-66.
  • (en) Melvyn C. Goldstein and P. Tsarong, Tibetan Buddhist Monasticism: Social, Psychological and Cultural Implications, in The Tibet Journal, 10(1): 14-31, 1985.
  • (en) Re-examining Choice, Dependency and Command in the Tibetan Social System. "Tax Appendages" and Other Landless Serfs, in The Tibet Journal, vol. XI, No 4, 1986, pp. 79-112.
  • (en) When Brothers Share a Wife, in Natural History, March 1987.
  • (en) On the Nature of Tibetan Peasantry, in The Tibet Journal, vol. XIII, No 1, 1988, pp. 61-65.
  • (en) Freedom, Servitude and the "Servant Serf" Nyima, in The Tibet Journal, vol. XIV, No 2, 1989, pp. 56-60.
  • (en) avec Cynthia M. Beall, China's Birth Control Policy in the Tibet Autonomous Region, in Asian Survey, vol. 31, No 3, 1991, pp. 286-303.
  • (en) The Dalai Lama's Dilemma, in Foreign Affairs, vol. 77, Number 1, January/February 1998.
  • (en) The Revival of Monastic Life in Drepung Monastery, in Goldstein and Kapstein (eds.), Buddhism in Contemporary Tibet: Religious Revival & Cultural Identity, pp. 16-52, 1998a.
  • (en) Introduction, in Goldstein and Kapstein (eds.), Buddhism in Contemporary Tibet: Religious Revival & Cultural Identity, pp. 1-15, 1998b.
  • (en) Avec M. Kapstein (Eds.), Buddhism in Contemporary Tibet: Religious Revival and National Identity, University of California Press, 1998.

Rapport

Articles et vidéos sur l'Internet

Notes et références

  1. (en) Running-Dog Propagandists, par Jamyang Norbu, sur le site de Phayul.com.
  2. (en) David Paul Jackson, A saint in Seattle: the life of the Tibetan mystic Dezhung Rinpoche, Wisdom Publications, 2003, (ISBN 0861713966 et 9780861713967), p. 654.
  3. (en) Israel Epstein, My China eye: memoirs of a Jew and a journalist, p. 277 : « The author had been married to the daughter of Surkhang Wangching-Galei, an ex-Galon, or Council Member under the Dalai Lama and a leading plotter of the 1959 rebellion ».
  4. (en) Lettre de Goldstein à WTN, juillet 2008, citée sur Goldstein's Response to Jamyang Norbu Phayul.com : « I actually have conservative political views ».
  5. (en) National Committee on United States-China Relations
  6. (en)"Curriculum vitae of Melvyn C. Goldstein" (PDF), Case Western Reserve University, 01 janvier 2013.
  7. (en) Présentation de l'auteur sur le site du Center for Research on Tibet (centre de recherches sur le Tibet) : « Dr. Goldstein is a social anthropologist specializing in Tibetan society, history, and contemporary politics as well as in anthropology and history, cross-cultural gerontology, population studies, polyandry, cultural ecology and economic development/change. »
  8. Présentation de l'auteur, op. cit. : « He has conducted research in Tibet (Tibet Autonomous Region of China) on a range of topics including nomadic pastoralism, the impact of reforms on rural Tibet, family planning and fertility, modern Tibetan history, and socio-economic change. His has also conducted research in India (with Tibetan refugees in Bylekuppe), in northwest Nepal (with a Tibetan border community in Limi), in western Mongolia (with a nomadic pastoral community in Hovd province) and in inland China (with Han Chinese on modernization and the elderly). »
  9. Présentation de l'auteur, op. cit. : « Dr. Goldstein's current projects include: an oral history of Tibet, a multi-volume history of modern Tibet, the history of the Nyemo incident in 1969, and a longitudinal study of the impact of China's reform policies on rural Tibet (nomads and farmers). A new 3-year NSF study investigating modernization and changing patterns of intergenerational relations in rural Tibet began fieldwork in 2005. »
  10. (en) Curriculum Vitae of Melvyn C. Goldstein (revised 03/28/2011), p. 6.
  11. (en) P. Jeffrey Hopkins, compte rendu de A History of Modern Tibet (1913-1951: The Demise of the Lamaist State), in The Journal of Asian Studies, vol. 49, No. 4 (Nov., 1990), pp. 901-902 : « The book deserves high praise as the first attempt at an unbiased comprehensive account of Tibetan politics from 1913 to 1951 ».
  12. (en) Brantly Womack, review in Journal of Chinese Political Science, vol. 13, No 2, 2008 : « the definitive history of the first years of Tibet's incorporation into the People's Republic of China ».
  13. (en) Brantly Womack, op. cit. : « Goldstein is a leading scholar on Tibetan language, history, and society who manages to have good relations with the Dalai Lama and also to continue to do research in Tibet ».
  14. (en) Robert Barnett, Book review, in China Perspectives, 2009/3, French Centre for Research on Contemporary China : « Much of his work has been controversial, with nationalist critics among Tibetans often impugning his intentions instead of taking on the much more productive task of trying to match his prodigious scholarship and knowledge. The climate of debate has improved as more Tibetan exile scholars have emerged, and the current volume is likely to stimulate important and productive debate rather than calumny ».
  15. Jean-Pierre Barou et Sylvie Crossman, Tibet. Une autre modernité, Éditions du Seuil, 2012 (livre numérique) (réédition de Tibet. Une histoire de la conscience, 2010).
  16. Introduction d'Alex McKay à The History of Tibet. The Modern Period: 1895-1959. The Encounter with Modernity, edited by Alex McKay, RoutledgeCurzon, 2003, p. 24.
  17. (en) Topden Tsering, 'Hands off' isn't enough for Tibet. Dalai Lama stops short of autonomy, site SFgate.com, July 24, 2005 : « (...) Jamyang Norbu, a 51-year-old Tibetan novelist, playwright and activist who is widely seen as the enduring voice of Tibetan independence ».
  18. (en) Jamyang Norbu (July 19th, 2008), Black Annals: Goldstein & The Negation Of Tibetan History (Part I), Shadow Tibet, Jamyang Norbu's blog, July 19th, 2008 : « An unexpected commentary came in a letter to the editor in the Tibetan Review from Hugh Richardson, who had been Goldstein’s old professor at the University of Washington in Seattle. Richardson praised the book for its “research and lucid reportage” but described the book’s postscript as “shameful.” He went on to explain that “… all Goldstein has to say about events after 1951 is that ‘a series of complicated events’ led to the flight into India of the Dalai Lama and 80,000 Tibetans. (...) Richardson, like everyone else at the time, was not aware that Goldstein intended to write another book on subsequent events, so, that censure, though acceptable then, is perhaps not applicable now ».
  19. (en) John Powers, June 2008, American Historical Review, Melvyn C. Goldstein. A History of Modern Tibet : « His [Goldstein's] word choice throughout the book shows a sympathy with the Chinese position, and he consistently adopts the terminology of “peaceful liberation” even while admitting that military force was used to occupy and take control of the country. The Chinese are associated with “reform” and “progress,” and Tibetans who wanted to maintain their independence and traditions are foolish reactionaries. In addition, Goldstein often accuses Tibetans of lying and obfuscation in their recollections of the period, but no Chinese figure is ever portrayed as being less than truthful, nor are their motives questioned ».
  20. Jamyang Norbu, BLACK ANNALS: Goldstein & The Negation Of Tibetan History (Part II) « China appears to regard Goldstein as the premier Tibet scholar on their side. »
  21. Tsering Woeser, "Censoring Essays and Translations on Tibet" Traduit par Radio Free Asia, avril 2015
  22. Françoise Aubin, Écrits récents sur le Tibet et les Tibétains (1993) page 16
  23. (en) Tsering Shakya, The dragon in the land of snows: a history of modern Tibet since 1947, Pimlico, 1999, (ISBN 0712665331 et 9780712665339), p. 481 : « There has been a protracted debate among Social Anthropologists about the exact translation of the Tibetan term 'miser'. Melvyn Goldstein prefers to translate the term as a 'serf' »
  24. Heidi Fjeld, Commoners and nobles: hereditary divisions in Tibet, NIAS Press, 2005, (ISBN 8791114179 et 9788791114175) p. 26 : « Where as Goldstein translates miser as serfs, both the main Chinese source on Tibet's social history (Xizang Renmin Chubanshe 1987) and the informants I interviewed translate miser as 'commoner' or 'citizen', and we might understand 'commoners' as a translation of miser and see 'serf' as a subdivision of miser. » p.33 : « Thus, by translating miser by the term 'serf (including trelpa), Goldstein's presentation of the social structure of the former Tibetan society could be seen as misleading. »
  25. Alice Travers, chargée de recherche en histoire au CNRS, L'histoire du Tibet du XVIIe au XXIe siècle, site du Sénat : « Le débat qui divise les tibétologues sur l'usage du terme « servage » se caractérise par le fait que ceux qui accréditent son emploi et ceux qui le réfutent ne se situent pas sur le même plan. Les premiers, comme Melvyn Goldstein, insistent sur la norme et les dispositions légales qui lient un miser au domaine dans une relation légale de dépendance et soumettent son autonomie à l'accord du seigneur. Ceux qui le réfutent, comme Béatrice Miller ou William Coleman, mettent l'accent sur les possibilités réelles et fréquentes de mobilité géographique et sociale qui s'offraient aux intéressés, et donc sur un certain degré d'autonomie dans la pratique, et parfois dans la transgression de la loi. C'est la fameuse opposition du de jure / de facto ».

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