Maurice Long

Maurice Long, né le à Crest dans la Drôme et mort le à Colombo sur l'île de Ceylan, après des études juridiques à Paris, devient avocat, puis magistrat à Lyon, Digne-les-Bains, et Montpellier.

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Maurice Long

Maurice Long
Fonctions
Député de la Drôme

(12 ans, 8 mois et 7 jours)
Ministre du Ravitaillement général

(2 mois et 4 jours)
Président Paul Painlevé
Gouvernement Paul Painlevé (1)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Crest (Drôme, France)
Date de décès
Lieu de décès Colombo (Ceylan, Royaume-Uni)
Nationalité Française
Profession Avocat, puis magistrat

Biographie

En 1914, alors qu'il a déjà fait son service militaire, il s'engage dans le 3e régiment territorial d'infanterie. Il est blessé en , sur les bords de l'Aisne.

Sa fille, Claudine Long, épouse le Général Charles Benard , qui était son aide de camp, pendant son séjour à Saïgon.

Son petit-fils Mario Bénard fut député UDR (1968-1978) et maire d'Hyères (1971-1977). Il avait une sœur, Lydie Benard qui a épousé Robert Tournier.

De cette union sont nés 3 enfants, Patricia, Antoine et Nicolas Tournier.

Carrière politique

Radical-socialiste, il est nommé ministre au ravitaillement en 1917 dans le premier gouvernement de Paul Painlevé. Il fut aussi député de la Drôme de 1910 jusqu'à sa mort en 1923[1].

Gouverneur général de l'Indochine


Par décret du 13 décembre 1919, il est nommé gouverneur général de l’Indochine. Il embarque le 21 janvier 1920 avec sa femme et ses trois filles.

Il réussit bien dans cette fonction grâce à ses qualités d’administrateur, ses compétences internationales et sa politique d’apaisement à l’égard des indigènes.

Le 9 décembre 1921, Maurice Long accueille chaleureusement le Maréchal Joffre. Une foule considérable acclame le Maréchal qui se rend au magnifique palais du Gouvernement à travers les rues toutes pavoisées : les Marseillaise retentissent à tous les carrefours ; le Montcalm salue de 17 coups de canon, la terre répond, les cloches sonnent, les rues sont noires de monde.

Le lendemain, dans la grande salle des fêtes du Palais, le Maréchal reçoit les corps et services du Gouvernement général : M. Long prononce un éloquent discours auquel le Maréchal répond par les paroles suivantes[2] :

Vous avez, monsieur le Gouverneur général, exprimé dans les termes les meilleurs le sens de la visite que je viens faire en Indochine : pendant la guerre, la France a admiré la généreuse manière dont ses fils d’Extrême-Orient ont participé à sa défense. Au front, sur mer, dans les services de ravitaillement, au moment des emprunts, celle que la France considère comme la plus belle et la plus évoluée de ses colonies a montré surabondamment son loyalisme et son patriotisme. Et c’est pour exprimer à l’Indochine sa reconnaissance et son amour que le Gouvernement de la République m’a prié de lui apporter le salut et le baiser de la Mère Patrie. Nulle tâche ne pouvait m’être plus agréable, mais laissez-moi vous dire avec quelle joie profonde je l’ai acceptée : en effet, j’ai laissé en Indochine il y a plus de trente ans une partie de mon cœur : je suis venu l’y retrouver.

À ce moment, le gouverneur général lui tend les bras et les deux hommes s’embrassent aux applaudissements de la foule. Il se lie d'amitié avec le maréchal Joffre et l'accompagnera lors de son voyage au Cambodge. Maurice Long retrouvera son ami Joffre, le 9 janvier 1922 à Hanoi, où il fera ses adieux. Les deux amis ne se retrouveront jamais et Maurice Long décédera l'année suivante.

Il revient en métropole en 1922 à l’occasion de l’exposition coloniale. Déjà usé par la fatigue et la maladie, après un bref séjour à Chabrillan au milieu des siens, il repart pour l’Indochine. Mais il ne terminera pas le voyage : le 15 janvier 1923, à 57 ans, il décède à Colombo, dans la colonie anglaise de Ceylan.

Après une cérémonie nationale officielle, il est ramené à Chabrillan où il est inhumé le 16 février 1923, au milieu d’une foule considérable.

Une souscription est ouverte en Indochine pour ériger un monument, en son souvenir, à Chabrillan. Implanté dans le cimetière, devant la porte de la chapelle, cette stèle est due à l’architecte parisien Reynaud et au sculpteur valentinois Bessat.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • « Maurice Long », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Articles connexes

Liens externes

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