Maurice Holleaux

Maurice Holleaux, né à Château-Thierry le et mort à La Ferté-sous-Jouarre le , est un historien, archéologue et épigraphiste français spécialiste de la Grèce antique.

Le site de Délos dont l'exploration archéologique fut fortement impulsée par Maurice Holleaux durant sa direction de l'École française d'Athènes
Maurice Holleaux
Biographie
Naissance
Château-Thierry (Aisne)
Décès
La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne)
Enterrement Cimetière du Montparnasse
Nationalité Français
Thématique
Formation École normale supérieure
Titres Professeur des Universités
Directeur de l'École française d'Athènes
Professeur au Collège de France
Membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
Profession Historien de l'art (d), archéologue (en) et professeur
Employeur Collège de France (-), université de Paris et université de Lyon
Approche histoire de la Grèce antique (période hellénistique), archéologie et épigraphie
Membre de Académie royale des sciences de Prusse, Institut archéologique allemand et Académie des inscriptions et belles-lettres
Données clés

Biographie

Années de formation

Il entre à l'École normale supérieure en 1879. Il est agrégé d'histoire en 1881 et devient membre de l'École française d'Athènes en 1882. Il mène alors des explorations épigraphique à Samos puis à Rhodes. Il consacra par la suite à Rhodes une importante activité scientifique. En 1884, il effectue des missions en Asie mineure durant lesquelles il découvre avec Pierre Paris l'inscription de Diogène d'Œnoanda. De retour en Grèce, il découvre en Béotie le sanctuaire du Ptoion. Entre 1884 et 1891, il dirige la fouille de ce sanctuaire dédié à Apollon Ptoios en Béotie[1]. En 1888, il découvre une inscription portant le texte du discours que Néron prononça à Corinthe en 67 pour rendre aux Grecs leur liberté.

Carrière universitaire

Il est ensuite nommé à l'université de Lyon en 1888. Il devient alors l'ami de Philippe Fabia. Ses recherches délaissent le domaine archéologique pour se consacrer plus exclusivement à l'épigraphie. Il devient le premier directeur du musée des moulages de l'université de Lyon en 1893, avant de laisser la place en 1898 à Henri Lechat[2].

Quittant Lyon après seize années d'enseignement, il dirige l'École française d'Athènes de 1904 à 1912. Succédant à Théophile Homolle, il dirige les activités archéologiques de l'école et supervise alors l'exploration archéologique de Délos.

À son retour en France, il est chargé de cours à la faculté des lettres de Paris. En 1918, il publie un mémoire qui devint ensuite sa thèse complémentaire : Étude sur la traduction en grec du titre consulaire. En 1923, il soutient sa thèse principale, achevée à la fin de 1920 : Rome, la Grèce et les monarchies hellénistiques au IIIe s. av. J.-C., 273-205 dans une séance restée mémorable où il fit lui-même la critique de ses propres travaux. L'ouvrage renouvelle profondément pourtant le regard porté sur l'attitude de Rome envers les Grecs. Holleaux est alors nommé professeur titulaire d'une chaire d'antiquité hellénistique à la Sorbonne[3].

Il devient en 1928 membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. En 1927, il succède à Paul Foucart à la chaire d'épigraphie grecque du Collège de France.

Il fut le maître de Louis Robert qui rassembla et publia à titre posthume ses articles. L'un de ses fils fut le magistrat et juriste Georges Holleaux (1893-1973)[4].

Publications

Livres

  • Discours prononcé par Néron à Corinthe en rendant aux Grecs la liberté, 28 novembre 67 J.-C., Lyon, 1889 (lire en ligne)
  • ΣΤΡΑTΗΓΟΣ ΎΠΑΤΟΣ (Strategos hupatos) : Étude sur la traduction en grec du titre consulaire, Paris, 1918 (lire en ligne).
  • Rome, la Grèce et les monarchies hellénistiques au IIIe siècle avant J. C. (273-205), de Boccard, Paris, 1921 (lire en ligne).
  • Études d'épigraphie et d'histoire grecque, t. I-II, textes rassemblés par Louis Robert, Paris, 1938.
  • Études d'épigraphie et d'histoire grecque, t. III, textes rassemblés par Louis Robert, Paris, 1942.
  • Études d'épigraphie et d'histoire grecque, t. IV, textes rassemblés par Louis Robert, Paris, 1952.
  • Études d'épigraphie et d'histoire grecque, t. V, textes rassemblés par Louis Robert, Paris, 1957.

Articles (sélection)

  • Sur un passage de Flavius Josèphe : (Antiq. jud., XII, 4, § 155), extrait de la Revue des études juives, octobre-décembre 1899, no 78 (lire en ligne)
  • « The Romans in Illyria », Cambridge ancient History, VII, 1928.
  • « Rome and Macedon », Cambridge ancient History, VIII, 1930.
  • « The Romans against Philip », Cambridge ancient History, VIII, 1930.
  • « Rome and Antiochos », Cambridge ancient History, VIII, 1930.

Notes et références

  1. Sur ce monument, dont les fouilles ont été reprises dans les années 1990, voir C. Müller, « Le Ptoion et Akraiphia (Béotie) », BCH, 120-2, 1996, p. 853-864 Lire en ligne
  2. « Université Lyon 2 - Historique du Musée des Moulages », sur www.univ-lyon2.fr (consulté le )
  3. Christophe Charle, « 51. Holleaux (Eugène, Maurice) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 2, , p. 108–110 (lire en ligne, consulté le )
  4. Marc Ancel, « Georges Holleaux », Revue internationale de droit comparé, 26-3, 1974, p. 645-647

Annexes

Bibliographie

  • Étienne Michon, « Éloge funèbre de M. Maurice Holleaux, membre de l'Académie », CRAI, 76-3, 1932, p. 329-337 Lire en ligne
  • Mario Roques, « Notice sur la vie et les travaux de M. Maurice Holleaux », membre de l'Académie, dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1943, 87e année, no 1, p. 14-73 Lire en ligne
  • Maurice Holleaux (1861-1932), dans Bulletin de Correspondance Hellénique (BCH), 1933, no 57, p. 1-5 (lire en ligne)

Liens externes

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