Maurice Bompard (homme politique)

Louis Maurice Bompard, dit Maurice Bompard, né le à Metz (Moselle) et mort le à Grasse (Alpes-Maritimes), est un diplomate et homme politique français.

Ne doit pas être confondu avec Maurice Bompard.
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Bompard.

Biographie

Petit-fils de Barthélemy Bompard, maire de Metz et député de la Moselle, fils d'un avocat et banquier de Metz, parent de Henri Bompard et gendre d'Ernest de Blignières, Louis Maurice ne quitte pas la Moselle après son rattachement à l’Empire allemand. Sa famille s’installe à Novéant, une commune de l'arrondissement de Metz-Campagne, ce qui lui permet de terminer ses études au lycée Saint-Clément de Metz. Se destinant à une carrière administrative, le jeune Bompard prépare et obtient une licence en droit[1].

Tout d’abord conseiller de préfecture dans le département du Nord en 1880, Bompard intègre le cadre diplomatique. Attaché auprès de Paul Cambon, résident général de France en Tunisie en 1882, il occupe les fonctions de secrétaire général du gouvernement tunisien du au et devient chef du bureau d'Afrique au Ministère des Affaires étrangères en 1887.

Il est envoyé ensuite à Madagascar du au comme résident général, puis au Monténégro en 1892 en qualité de ministre plénipotentiaire.

Affecté en 1893 au ministère des Affaires étrangères comme sous-directeur (puis directeur en 1894), il devient en 1902, après la conclusion de l'Alliance franco-russe, ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg, où il participe aux négociations qui donnent naissance à la Triple-Entente.

Envoyé ensuite comme ambassadeur à Constantinople en 1909, Bompard est rappelé lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Mis à la retraite en 1919, il est élu aux élections sénatoriales de 1920 pour représenter la Moselle et réélu en 1924. Au cours de son mandat, il suivit notamment la réforme monétaire et la réforme de la justice en Alsace-Moselle, et se montra favorable au rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège.

Il est délégué à la conférence de Lausanne en 1923.

Louis Maurice Bompard se retire finalement à Grasse en 1932, où il décède le .

Il était grand officier de la Légion d'honneur.

Rue Maurice Bompard

Une rue de Metz - où il est né - porte son nom dans le quartier de Plantières-Queuleu, près du cimetière de l'Est.

Publications

  • La Législation de la Tunisie, 1888
  • La Politique marocaine de l'Allemagne' (sous pseudonyme de Louis Maurice), 1916
  • Le Traité de Bjorkoe[1]
  • L'Entrée en guerre de la Turquie[1]
  • Mon ambassade en Russie 1903-1908, 1937

Sources

  • « Maurice Bompard (homme politique) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Notes et références

  1. Robert Burnand (dir.), Qui êtes-vous ? : annuaire des contemporains, notices biographiques, Paris, éd. maison Ehret. G. Ruffy, , p. 89.

Lien externe

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