Maud Menten

Maud Leonora Menten () est une biologiste canadienne à qui l'on doit d'importantes contributions en biochimie, notamment dans l'étude de la cinétique enzymatique, ainsi qu’en histochimie. Elle est connue surtout pour l’équation de Michaelis-Menten[1].

Biographie

Maud Menten naît à Port Lambton en Ontario au Canada, et étudie à l’université de Toronto. Elle obtient le baccalauréat ès arts en 1904, le baccalauréat en médecine en 1907, et le doctorat en médecine en 1911. Elle est parmi les premières femmes au Canada à obtenir un doctorat en médecine[2]. Elle a complété son travail de thèse à l’université de Chicago. À l’époque, les femmes n’avaient pas le droit de faire des recherches médicales au Canada, alors elles devaient se rendre aux États-Unis.

En 1912, elle déménage à Berlin où elle travaille avec Leonor Michaelis et obtient son doctorat en 1916[3] . Elle passe la plus grande partie de sa carrière (1923-50) à l’université de Pittsburgh comme pathologiste, et termine sa carrière comme chercheuse (« research fellow ») à la British Columbia Medical Research Institute (1951–1953).

Son travail le plus renommé est dans le domaine de la cinétique enzymatique, basé sur les résultats antérieurs de Victor Henri. Les résultats se résument dans l’équation de Michaelis-Menten[4]. Elle invente aussi la réaction de couplage des colorants azoïques pour le dosage de la phosphatase alcaline, réaction qui est toujours employée en histochimie[5]. Elle caractérise des toxines des bactéries B. paratyphosus, S. scarlatinae et Salmonella ssp[6]. Elle effectue la première séparation des protéines par l’électrophorèse en 1944. Elle travaille aussi sur les propriétés de l’hémoglobine, ainsi que la régulation du niveau des sucres au sang et le fonctionnement des reins[7].

Atteinte d’arthrite, elle obtient toutefois un certain succès comme musicienne et peintre amateur, et plusieurs expositions de ses peintures ont eu lieu.[2].

Son nom est donné à la promotion PACES 2018-2019 de la faculté de sciences médicales et pharmaceutique de Besançon.

Références

  1. Bharath Srinivasan, « Words of advice: teaching enzyme kinetics », The FEBS Journal, (ISSN 1742-464X, DOI 10.1111/febs.15537, lire en ligne)
  2. « Maud L. Menten MD », Temple de la renommée médicale canadienne (consulté le )
  3. « Leonor Michaelis and Maud Menten », sur Science History Institute (consulté le )
  4. « Leonor Michaelis et Maud Menten », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  5. AGE Pearse, Histochemistry: Theoretical and Applied, London, Churchill, , 1st éd.
  6. « Scarlet fever deaths avoided in city », The Pittsburgh Press,
  7. Aaron Stock et Anna-Mary Carpenter, « Prof. Maud Menten », Nature, vol. 189, no 4769, , p. 965 (DOI 10.1038/189965a0, Bibcode 1961Natur.189..965S)
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