Mateiu Caragiale

Mateiu Caragiale (prononcé en roumain [maˈtej iˈon karaˈd͡ʒjale]), aussi appelé Matei ou Matheiu; Mateiŭ est une version désuète[1],[2], né le ( passage du calendrier julien au calendrier grégorien) à Bucarest, mort le dans cette même ville, est un poète et romancier roumain.

Mateiu Caragiale
Nom de naissance Mateiu Ion Caragiale
Naissance
Bucarest, Roumanie
Décès
Bucarest, Roumanie
Auteur
Mouvement Lyrisme, symbolisme
Genres

Biographie

Né d'une liaison extra-conjugale, Mateiu fut élevé avec sa demi-sœur fille de Ion Luca Caragiale et Maria Constantinescu. En 1889, son père, qui a épousé Alexandrina Burelly, après avoir mis fin à son concubinage avec Maria, se charge de son éducation. Après ses études et de nombreux voyages, il accompagne son père à Berlin en 1904, mais des tensions éclatent entre le père et le fils qui est renvoyé en Roumanie l'année suivante. Le jeune Mateiu s'inscrit à la faculté de droit de l'Université de Bucarest, et il abandonne ses études un an plus tard. Il fréquente depuis son retour au pays, le cercle littéraire symboliste formé autour du poète et agitateur politique Alexandru Bogdan-Pitești avec qui il tisse d'étroits liens d'amitié.

En 1907, en dépit des tensions entre père et fils, Mateiu Caragiale retourne à Berlin où toute la famille réside encore. Deux ans plus tard, il s'inscrit de nouveau à l'université, mais ne parvient pas encore à terminer ses cours.

En 1912, il publie ses premiers poèmes immédiatement remarqués par la critique.

Peu après, en , le père de Mateiu meurt et, aux funérailles, l'indifférence du fils choque ses proches et amis. Dès l'été 1912, le jeune poète rentre à Bucarest et travaille dans un journal de langue française. À l'automne, il devient chef du personnel au Ministère des Travaux publics.

Pendant la Première Guerre mondiale, alors que la Roumanie reste un pays neutre, l'écrivain fréquente un cercle littéraire germanophile et s'associe au milieu politique conservateur. Même après le rapprochement de la Roumanie avec les Alliés, il reste attaché à ses liens avec Allemagne. Il poursuit en parallèle la publication de poésie, mais également de textes politiques. En 1921, il publie son roman Remember, première partie d'une suite romanesque, dont le second volet, Les Seigneurs du Vieux-Castel (Craii de Curtea Veche[3], 1929), un roman influencé par Marcel Proust et Edgar Allan Poe, est demeuré un classique de la littérature roumaine. Entre ses deux publications, ses poèmes sont réunis dans une anthologie en 1925.

En 1930, il donne Sub pecetea tainei [Sous le sceau du secret], un roman policier considéré comme inachevé, tout comme le roman Soborul țațelor (1929), bien que les opinions des critiques divergent sur ce point.

Mateiu s'est donné à divers drogues et adopte la vie bohème, sa santé se dégrade progressivement. Il meurt des suites d'un accident vasculaire cérébral en 1936 à l'âge de 50 ans.

Œuvres

Poésie

  • Antologia poeților de azi (1925)
  • Pajere (1936), publication posthume

Romans

  • Remember (1921)
    Publié en français sous le titre Remember, suivi de Les Seigneurs du Vieux-Castel, traduit par Claude B. Levenson, Lausanne/Paris, L'Âge d'homme, coll. « Vent d'est, vent d'ouest » no 1, 1969
  • Craii de Curtea Veche (1929)
    Publié en français sous le titre Les Seigneurs du Vieux-Castel, précédé de Remember, traduit par Claude B. Levenson, Lausanne/Paris, L'Âge d'homme, coll. « Vent d'est, vent d'ouest » no 1, 1969
  • Soborul țațelor (écrit en 1929)
  • Sub pecetea tainei[Sous le sceau du secret] (écrit en 1930), roman policier

Notes et références

  1. Șerban Cioculescu (p. 360) criticizes the pronunciation Modèle:IPA-ro: "Deceived by the old orthography, with its final short u, Mateiu, several young people pronounce the final vowel, as if part of a diphthong: Ma-te-iu."
  2. Sorin Antohi, "Romania and the Balkans. From Geocultural Bovarism to Ethnic Ontology", in Tr@nsit online, Institut für die Wissenschaften vom Menschen, Nr. 21/2002
    • Craii de Cartea Veche dans Paul Cernat, Modernismul retro în romanul interbelic românesc, Editura Art, 2009, p. 58-109

Liens externes

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