Maryul

Le Maryul ( Wylie : Mar-yul), diminutif de Maryul du Ngari (Mar-yul du mNgah-ris), signifiant la « terre basse du Ngari » est une ancienne théocratie, fondée par Lhachen Dpalgyimgon, territoire dont il hérite de son père[1]. Ce territoire se nomme ainsi en raison de la basse altitude de son territoire par rapport à l'ensemble du plateau du Tibet.

Palais et monastère de Shey, capitale de Maryul
Maryul sur une carte de la Chine des Ming en 1415 (Carte américaine de 1935)
Maryul, vers 900, pendant l'ère de la fragmentation de l'Empire du Tibet.

Le village de Rudok faisait partie de ce royaume, il comporte un palais et monastère dans sa ville haute.

Étymologie

Bien que le signification « terre basse » du terme en tibétain de Mar-yulsoit claire,[2], il y a des preuves que le nom a été utilisé avant que le Ladakh ne soit tibétanisé. Notamment, le pèlerin bouddhiste chinoise, Xuanzang le mentionne sous le nom « Mo-lo-so », qui pourrait amener vers un nom reconstruit tel que *Malasa, *Marāsa, or *Mrāsa.[3],[4]. Les annales de Dunhuang font état de la part du gouvernement de l'Empire tibetain de recensement de Zan-zun et Mar(d) en 719[5]. Le texte persan Hudud al-Alam (en) (c.982) le nomme comme une « pays du Tibet fortunée » comportant une tribu nommée Mayul[6]. Ces différentes faits suggèrent que Mar-yul (« pays de "Mar" ») pourrait avoir été le nom prore du pays, mais qu'il a été interprété comme « terre basse » (du Ngari) au Xe siècle.

Le nom Maryul était utilisé à la fin du XVIe siècle, lorsque Mirza Haidar Dughlat y fait référence. Il nomme également une région « Ladaks », mais elle était visiblement distincte de Maryul. La disparition du terme Maryul au profit du terme Ladakh est donc plutôt récente[7].

Histoire

Pendant l'ère de la fragmentation, Lhachen Palgyigön hérite de ce royaume de son père Kyide Nyimagon (arrière-petit-fils de Langdarma, dernier empereur de l'Empire du Tibet) au Xe siècle[1].

Annexes

Notes et références

  1. Francke 1992, p. 94.
  2. (Strachey 1853, p. 13) : « Maryul signifies in Tibetan the Low Country, a term appropriate to the character of its inhabited valleys as contrasted with Nari-Khorsum »
  3. Petech 1977, p. 7–8.
  4. Howard et Howard 2014, p. 86.
  5. Petech 1977, p. 8.
  6. Howard et Howard 2014, p. 86–87.
  7. Howard et Howard 2014, p. 88.

Bibliographie

  • Capt. H. Strachey, « Physical Geography of Western Tibet », The Journal of the Royal Geographical Society, Royal Geographical Society (Great Britain), vol. 23, , p. 13 (lire en ligne)
  • (en) Janet Rizvi, Ladakh: Crossroads of High Asia, Oxford India Paperbacks., (ISBN 0-19-564546-4).
  • (en) Neil Howard et Kath Howard, Historic Ruins in the Gya Valley, Eastern Ladakh, and a Consideration of Their Relationship to the History of Ladakh and Maryul, (lire en ligne), p. 68–99
  • (en) Luciano Petech, The Kingdom of Ladakh, c. 950–1842 A.D., Instituto Italiano Per il Medio ed Estremo Oriente, (lire en ligne)
  • (en) August Hermann Francke, Antiquities of Indian Tibet, vol. 38, Volume 50 of New imperial series, Asian Educational Services, , 94 p. (ISBN 81-206-0769-4, lire en ligne) (publié pour la première fois en 1926)
  • (en) August Hermann Francke, A History of Western Tibet: One of the Unknown Empires, London, S.W. Partridge & Co, coll. « IndiaHistory; JaiGyan », (lire en ligne)

Article connexe

  • Mangyül Gungthang, ancien royaume et autre terre basse, au Sud du Ngari, à la frontière avec l'actuel Népal.
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