Martin Crimp

Martin Crimp est un dramaturge britannique né le à Dartford dans le Kent.

Martin Crimp
La Ville au Théâtre des Abbesses, dans une mise en scène de Marc Paquien, Paris 2009.
(Martin Crimp est le deuxième à droite.)
Naissance
Dartford, Kent, Royaume-Uni
Activité principale
dramaturge
Auteur
Langue d’écriture Anglais britannique

Biographie

Martin Crimp grandit à Londres et dans le Yorkshire de l'Ouest, puis étudie à l'université de Cambridge où il termine ses études en 1978.

Dans les années 1980, il débute avec une série de pièces[1] produites par l'Orange Tree Theatre à Richmond, dans la banlieue de Londres :

  • Living Remains (1982)
  • Four Attempted Acts (1984)
  • Definitely the Bahamas (1987)
  • Dealing With Clair (1988)
  • Play With Repeats (1989)

En 1991, il effectue une résidence à New York. Il collabore par la suite avec le Royal Court Theatre où il monte les pièces suivantes :

  • No One Sees the Video (1990)
  • Getting Attention (1991)
  • The Treatment (1993)
  • Attempts on Her Life (1997)
  • The Country (2000)
  • Face to the Wall (mars 2002)

Sont ensuite montés, à Londres, les pièces Cruel and Tender (Young Vic, 2004), Fewer Emergencies (Royal Court Theatre, 2005), The City (Royal Court Theatre, 2008) et In the Republic of Hapiness (Royal Court Theatre, 2012).

Il est aussi l'auteur du livret de l'opéra Written on Skin (2012) de George Benjamin.

Il obtient le John Whiting Award for Drama en 1993. Son succès est maintenant international.

Il a également adapté de nombreuses pièces du répertoire classique.

Sur le théâtre de Crimp

Les pièces de Crimp traitent de la violence contemporaine avec cruauté et humour. Selon Élisabeth Angel-Perez[2], Crimp « construit un théâtre de la violence et du deuil, » et de manière expérimentale et radicale « un théâtre post-humain qui s'articule sur la construction de l'absence. »

Selon Zimmermann[3], on peut qualifier son œuvre de « postdramatique » dans la mesure où elle met en place une dramaturgie de l'après-Auschwitz rendant caduques les catégories habituelles du théâtre.

Œuvres en traduction

  • Personne ne voit la vidéo, traduit de l'anglais par Danielle Merahi en 2001
  • La Campagne, traduit de l'anglais par Philippe Djian, L'Arche éditeur, 2002
  • Le Traitement (suivi de Atteintes à sa vie), traduit de l'anglais par Élisabeth Angel-Perez, L'Arche éditeur, 2002
  • Atteintes à sa vie (précédé de Le Traitement), traduit de l'anglais par Christophe Pellet avec la collaboration de Michelle Pellet, L'Arche éditeur, 2002 ; réédition seule de Atteintes à sa vie chez le même éditeur en 2009
  • Face au mur, suivi de Tout va mieux, traduit de l'anglais par Élisabeth Angel-Perez, L'Arche éditeur, 2004
  • Tendre et cruel, traduit de l'anglais par Philippe Djian, L'Arche éditeur, 2014 (réimpression, 2012)
  • Getting Attention, traduit de l'anglais par Séverine Magois, L'Arche éditeur, 2006
  • Claire en affaires, suivi de Probablement les Bahamas, traduit de l’anglais par Jean-Pierre Vincent et Frédérique Plain, L'Arche éditeur, 2006
  • Into the Little Hill, traduit de l'anglais par Philippe Djian, L'Arche éditeur, 2006
  • La Ville, traduit de l'anglais par Philippe Djian, L'Arche éditeur, 2008
  • La Pièce et autres morceaux, traduit de l'anglais par Philippe Djian, L'Arche éditeur, 2012
  • Dans la République du bonheur, traduit de l'anglais par Phlippe Dijan, L'Arche éditeur, Collection "Scène ouverte", 2013
  • Le reste vous le connaissez par le cinéma, traduit de l'anglais par Phlippe Dijan, L'Arche éditeur, Collection "Scène ouverte", 2015
  • Des hommes endormis, traduit de l'anglais par Alice Zeniter, L'Arche éditeur, Collection "Scène ouverte", 2019
  • Quand nous nous serons suffisamment torturés, traduit de l'anglais par Christophe Pellet et Guillaume Poix, L'Arche éditeur, Collection "Scène ouverte, 2020

Notes et références

  1. Fiche de Martin Crimp sur le site Théâtre contemporain.net.
  2. Élisabeth Angel-Perez, Voyages au bout du possible. Les théâtres du traumatisme de Samuel Beckett à Sarah Kane, Paris, Klincksieck, 2006, p. 197.
  3. Zimmermann H., « Images of woman in Martin Crimp's “Attempt on her life” », in European Journal of English Studies, 2003, 7(1), pp. 69-85.

Liens externes

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