Maroua

La ville de Maroua est le chef-lieu de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun et du département du Diamaré ; elle a été érigée en « Communauté urbaine de Maroua » en 2008[1]. Avec ses 700 000 habitants, cette ville universitaire est l'une des cinq premières du Cameroun.

Maroua

Une rue de Maroua.
Administration
Pays Cameroun
Région Extrême-Nord
Département Diamaré
Démographie
Population 1 007 000 hab. (est. 2020)
Densité 216 hab./km2
Géographie
Coordonnées 10° 35′ nord, 14° 19′ est
Altitude 423 m
Superficie 466 500 ha = 4 665 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Maroua
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Maroua

    Histoire

    La ville a été occupée par les Guiziga au xviie siècle et les Mofu au xviiie siècle[2]. Les Peuls s'y installeront plus tard.

    La ville tire son nom de celui de la communauté Marwa (prononcé Marva en guiziga), première commune installée sur la localité à l'arrivée des colons allemands. La prononciation est francisée en Maroua au départ des Allemands et à l'arrivée des colons français.

    Case du grand Nord

    Géographie

    Le pic de Mindif à Maroua.

    Climat

    Le climat est de type tropical, sec et chaud, presque semi-désertique. La température moyenne annuelle est de 28,3 °C. La moyenne annuelle des précipitations atteint 794 mm[3].

    La ville est quadrillée par de grandes avenues bordées d'arbres qui apportent un peu de fraîcheur.

    Démographie

    Les populations de Maroua sont principalement issues des ethnies suivantes : Mouyengue, Mofu, Guiziga, Peuls, Daba (Kola), Toupouri, Mafa, Mousgoum, Kotoko, Mandara, Kanuri, Mada, Podoko, Zouglo, Méri Maroua a donc une culture plurielle. La langue peule est la plus parlée dans le Nord-Cameroun et dans la ville de Maroua en particulier. L'évolution démographique est relevée par l'Orstom[4] puis par les recensements de la population[5].

    Évolution démographique
    1933 1953 1970 1976 1987 2005
    13 60017 00035 00067 100123 000271 700

    Subdivision administrative

    La ville de Maroua est divisée en trois communes d'arrondissement, la commune d'arrondissement de Maroua 1er, avec à sa tête Hamadou Hamidou[6], celle de Maroua 2e qui est dirigée par le Lawan de Dogba et la commune de Maroua 3e, dirigée par Boubakari Bello. La communauté urbaine de Maroua a été créée le et est dirigée (en 2017) par Robert Bakari[7] connu sous le nom de Bakary Yaware.

    Éducation

    Rectorat de l'université de Maroua.

    Liste des Lycées d'enseignement général : Lycée classique et moderne, Lycée bilingue, Lycée de Domayo, Lycée de Kakataré, Lycée de Doualaré, Lycée de Kongola, Lycée de Hardé, Lycée de Miskine, Lycée de Ouro Tchédé, Lycée de Gayack, Lycée de Makabaye et Lycée de Ngassa.

    Liste des lycées d'enseignement technique : Lycée technique de Maroua, Lycée technique de Salak.

    La ville de Maroua connaît également de nombreux établissements secondaires privés et laïcs : Le CTM-CETI (établissement baptiste d'enseignement technique jusqu'au Bac), Collège Jacques de Bernon, Collège islamique SABIL, Collège adventiste, Collège privé Siddi Djaoro, Collège protestant, etc. Maroua I compte 7 collèges et 5 lycées[11]. Maroua II compte 2 collèges et 3 lycées[12]. Maroua III compte 2 collèges et 5 lycées[13].

    L'université de Maroua a été créée le 9 août 2008[14]. Elle comprend différentes Facultés (Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines, Faculté des Sciences économiques et de Gestion, Faculté des Sciences juridiques et politiques et Faculté des Mines et des industries pétrolières basée sur le site de Kaélé), l'Ecole Normale Supérieure et l'Ecole Nationale Supérieure Polytechnique.

    Économie

    Maroua est une ville assez connue pour son dynamisme économique. Ses différents marchés grouillent de monde. Attirant de nombreux touristes, elle est très célèbre pour son activité artisanale et son marché où s'attroupent quotidiennement tanneurs, potiers, tailleurs, tisserands et forgerons[15].

    Le centre artisanal, situé à l'entrée du marché, regroupe une cinquantaine d'artisans qui proposent sur leurs étalages des nappes de tables brodées ou tissées à la main, des tapis de cuir, des babouches, des sacs à main en peau de crocodile ou de serpent, etc. Un autre centre artisanal plus moderne se situe à l'entrée de la ville.

    Maroua est connue notamment pour ses imposants champs de gingembre, et pour la fabrication de la liqueur de gingembre.

    Lieux de culte

    Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquées musulmane. Il y a aussi des églises et des temples chrétiens :ens : Diocèse de Maroua-Mokolo (Église catholique), Église Evangélique du Cameroun (Communion mondiale d'Églises réformées), Église Presbytérienne Camerounaise (Communion mondiale d'Églises réformées), Union des Eglises Baptistes du Cameroun (Alliance Baptiste Mondiale), Mission du plein évangile Cameroun (Assemblées de Dieu) [16].

    Transports

    La ville est reliée par le transport aérien avec l’Aéroport international de Maroua Salak.

    En tant que capitale régionale, elle est reliée à Garoua, Kousseri, Ndjamena et Maiduguri par la route nationale n°1. Cette route est en mauvais état ce qui double les temps de trajet.

    La voirie urbaine est en mauvais état dans toute la ville.

    Le principal moyen de transport urbain est la moto-taxi.

    Sport

    Les activités sportives courantes sont le football, la lutte traditionnelle[17].

    Personnalités liées à la ville

    Nées à Maroua

    Ayant vécu à Maroua

    En littérature

    • Une partie du roman Au commencement du septième jour, de Luc Lang, 2016, est supposée s'y dérouler.

    Notes et références

    1. Décret no 2008/025 du 17 janvier 2008 portant création de la communauté urbaine de Maroua, in Cameroon Tribune, no 9018 du vendredi 18 janvier 2008, p. 5
    2. (en) Mark Dike DeLancey, Rebecca Neh Mbuh et Mark W. Delancey, Historical Dictionary of the Republic of Cameroon, Scarecrow Press, , p. 238.
    3. Diagramme climatique : Maroua, climate-data.org
    4. Orstom Yaoundé, Atlas du Cameroun, Villes et leurs fonctions, Orstom Abidjan, 1973
    5. Recensements de la population du Cameroun en 1976, 1987, 2005
    6. « commune de Maroua 1e », sur cvuc.cm (consulté le )
    7. « Extrême-Nord: une bouffée d’oxygène pour les communes », Cameroon Tribune, 26 avril 2017
    8. Source : Mapanet
    9. Source : Mapanet
    10. Source : Mapanet
    11. « Arrondissement de Maroua I », Schoolmap Cameroon
    12. « Arrondissement de Maroua II », Schoolmap Cameroon
    13. « Arrondissement de Maroua III », Schoolmap Cameroon
    14. « 09 août 2008 : création de l’Université de Maroua », Daily Retro
    15. Britannica,Maroua, britannica.com, USA, consulté le 8 septembre 2019
    16. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 484-486
    17. « Cameroun - Lutte. Lutte traditionnelle africaine : Baïséma champion de l’Extrême-Nord », sur cameroun24.net (consulté le )

    Annexes

    Bibliographie

    • Émilie Guitard, « Le grand chef doit être comme le grand tas d'ordures » : gestion des déchets et relations de pouvoir dans les villes de Garoua et Maroua (Cameroun), Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2014, 600 p. (thèse), [lire en ligne]
    • (de) Reinhard Kapfer, Die Frauen von Maroua : Liebe, Sexualität und Heirat in Nordkamerun, Hammer, Wuppertal, 2005, 188 p. (ISBN 3-7795-0033-7)
    • Anne Lebel (et Emmanuelle Pontié), « Maroua », in Le Cameroun aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 167-171 (ISBN 978-2-86950-464-6)
    • Mahamat Paba Salé, Maroua : aspects de la croissance d'une ville du nord Cameroun : des années 50 à nos jours, Université Bordeaux 3, 1980, 304 p. (thèse de 3e cycle)
    • Christian Seignobos et Olivier Lyébi-Mandjek (dir.), « Maroua. Évolution historique », in Atlas historique de la province Extrême-Nord, Cameroun, planche 30, IRD Éditions, MINREST/INC, Paris, 2000 (ISBN 2-7099-1444-1), [lire en ligne]
    • Henry Tourneux et Olivier Lyébi-Mandjek, L'école dans une petite ville africaine, Maroua, Cameroun : l'enseignement en milieu urbain multilingue, Karthala, Paris, 1994, 330 p. (ISBN 2-86537-494-7)
    • P. Tjeega et H. Elingui, Dictionnaire des villages du Diamaré, DGRST, ISH, Yaoundé, 1981, 214 p.

    Articles connexes

    Liens externes

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