Marie-Joseph Lory

Marie-Joseph Lory, né en 1920 et mort en 1993, était un homme de lettres, enseignant et écrivain français.

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Biographie

Né en 1920 à Paris, Marie-Joseph Lory grandit à Limoges et se considèrera toujours comme limousin. Il suit des études de lettres au lycée Louis-le-Grand puis à l’Université de Clermont-Ferrand[1], avant d'entreprendre une thèse de doctorat à la Sorbonne sur la pensée religieuse de Léon Bloy, thèse qui obtient une certaine notoriété[2],[3] et dont la publication lui vaut d’être lauréat du prix d’Académie en 1954[4].

Marie-Joseph Lory est embauché comme professeur au Collège d’Europe à Bruges, où il enseignera de 1951 à 1984, principalement en histoire contemporaine. Particulièrement apprécié pour ses qualités d'orateur[1], M.-J. Lory est un des premiers à enseigner l'histoire européenne dans une perspective globale plutôt que nationale[5]. Sa position lui vaut d’être nommé représentant agent consulaire de France à Bruges, puis consul honoraire. Pour avoir ainsi servi la cause de la France (et de l'Union européenne naissante), il est fait chevalier de l’ordre national du Mérite en 1967[6], puis de la Légion d’honneur en 1977[7].

Outre les divers ouvrages académiques qu’il rédigea, Marie-Joseph Lory est l’auteur de deux romans (plutôt à destination d’un public adolescent), Le Crapaud volant et Quatrième Vicaire, qui connurent une importante diffusion et furent traduits et édités en plusieurs langues (voir la bibliographie).

Fervent catholique, Marie-Joseph Lory accorde à la religion une place substantielle dans nombre de ses ouvrages. En 1956, à la demande de Mgr Joseph Guffens, il voyage au Congo belge en vue de préparer la participation du Pavillon des Missions à l'Exposition universelle de 1958 : Mgr Guffens souhaitait montrer à cette occasion que les élites africaines étaient prêtes à prendre la relève des missionnaires. Pour sa contribution, M.-J. Lory est fait chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand par le pape Jean XXIII en 1959[1].

Lourdement handicapé par une thrombose à partir de 1984, Marie-Joseph Lory passe la fin de sa vie en Corrèze, où il décède en 1993[1].

Publications

  • Léon Bloy et son époque (1870–1914), Desclée de Brouwer éd. (Paris), 1944.
  • La Pensée religieuse de Léon Bloy, Desclée de Brouwer éd. (Paris), 1951. [prix d’Académie 1954]
  • Face à l'avenir : l'Eglise au Congo belge et au Ruanda-Urundi, Casterman éd. (Paris, Tournai), 1958.
  • Le Crapaud volant, Desclée de Brouwer éd. (Paris), 1958.
    • Traduction en anglais : The Village that Took to the Air, The Bodley Head éd. (London), 1959
    • Traduction en suédois : Flygande paddan, Gleerup éd. (Lund), 1960
  • Quatrième vicaire, Desclée de Brouwer éd. (Paris),1960
    • Traduction en allemand : Vikar Nummer 4, Herder éd. (Freiburg), 1962
    • Adaptation au format poche : Pourquoi pas bedeau ?, G.P. éd., 1964
  • Douze Leçons sur l'Europe, 1914–1947, De Tempel éd. (Bruges), 1968
  • Sur les pas d'Edmond Michelet (Fresnes–Dachau 1943–45), Les Anciens de Dachau éd. (France), 1977

Famille

Marie-Joseph Lory et son épouse Marthe Lugand ont eu 5 enfants, parmi lesquels l’écrivain Georges Lory et les universitaires Pierre Lory et Bernard Lory[8].

Notes et références

  1. Marthe Lory & ses enfants, Marie-Joseph Lory, 1920–1993, , 31 p.
  2. Jacqueline Piatier, « Léon Bloy fut-il mystique, hérétique ou simplement poète ? », Le Monde, (lire en ligne)
  3. Jeanne Boussac-Termier, « Léon Bloy en Sorbonne », La Liberté (Fribourg),
  4. « Prix d'Académie », sur academie-francaise.fr (consulté le )
  5. Marie-Joseph Lory, 12 leçons sur l'Europe, 1914–1947, Bruges, De Tempel,
  6. « Ordre national du Mérite ; Décrets Portant promotions et nominations ; Ministère des affaires étrangères », Journal Officiel de la République Française, , p. 6589 (lire en ligne)
  7. « Ordre national de la Légion d'honneur ; Décrets portant promotions et nominations ; Ministère des affaires étrangères », Journal Officiel de la République Française, , p. 3730 (lire en ligne)
  8. « Bernard Lory », sur inalco.fr (consulté le )

Liens externes

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