Margaret Clifford

Margaret Clifford, comtesse de Derby (1540 – ) était une aristocrate anglaise, un temps héritière du trône d'Angleterre. Elle était la seule fille survivante de Henry Clifford, 2e comte de Cumberland et d'Eleanor Brandon. Ses grands-parents maternels étaient Charles Brandon, 1er duc de Suffolk et Marie Tudor, la troisième fille du roi Henri VII d'Angleterre et d'Élisabeth de York.

Héritière du trône

Selon la volonté du roi Henri VIII, Margaret a été héritière du trône d'Angleterre. À la mort de sa mère, elle devint la septième dans la ligne de succession. Cependant, ses deux cousines Jeanne Grey et Marie Grey moururent sans postérité, et leur sœur, son autre cousine, Catherine Grey, mourut sans que la légitimité de ses deux fils soit établie (ce fut établi plus tard, après la mort d'Élisabeth Ire). Margaret a rapidement évolué jusqu'à devenir la première dans la ligne de succession, mais mourut avant Élisabeth Ire.

mariage et famille

En 1552, John Dudley, 1er duc de Northumberland proposa à Margaret un mariage avec son fils cadet, Guildford. Pourtant, bien que la proposition ait le chaleureux soutien d'Édouard VI, son père était contre[1]. Un an plus tard, en , l'ambassadeur impérial Jehan Scheyfve rapporta que le jeune frère de John Dudley, Andrew, épouserait Margaret[2]. Finalement, les Dudley furent emprisonnés lorsque Marie Ire monta sur le trône et Margaret épousa Henry Stanley, 4e comte de Derby le . Ils avaient une relation orageuse. Margaret a écrit qu'il y avait eu plusieurs "ruptures et réconciliations", mais que son mari est finalement parti en laissant des dettes.[3]

Ils eurent quatre enfants:[4]

  • Edward Stanley, mort jeune.
  • Ferdinando Stanley, 5e comte de Derby (c. 1559 – ).
  • William Stanley, 6e comte de Derby (c. 1561 ).
  • Francis Stanley (b. 1562), mort jeune.

Disgrâce et la mort

En 1579, elle fut arrêtée après avoir été entendue discuter à propos d'un projet de mariage entre la reine Élisabeth avec le duc d'Alençon. Elle y était opposée, car cela aurait menacé sa propre accession à la couronne. Elle fut ensuite accusée d'utiliser la sorcellerie pour prédire quand Élisabeth allait mourir, et même de préparer du poison pour Élisabeth (prédire la mort d'un souverain était un crime capital à l'époque). La comtesse fut mise en résidence surveillée et écrivit à Francis Walsingham pour clamer son innocence. Elle affirmait que le sorcier accusé, William Randall, était, en fait, son médecin, qui était resté avec elle parce qu'il pourrait guérir "la maladie et la faiblesse de mon corps". Randall fut exécuté par la suite. Aucune accusation formelle ne fut portée contre la comtesse, mais elle se retrouva bannie de la cour. Elle écrivit à plusieurs reprises à la reine pour se plaindre qu'elle était dans "un cachot de tristesse et de désespoir", tout en étant harcelée de demandes de ses créanciers.

Elle mourut en 1596, sans avoir récupéré la faveur royale, en ayant survécu à son fils aîné, Ferdinand. Sa petite-fille, Lady Anne Stanley, fille aînée de Ferdinand, lui succéda comme héritière présomptive, mais elle ne succéda pas à Élisabeth Ire. Anne, ses deux plus jeunes sœurs et leurs enfants furent écartés par Jacques VI d'Écosse. En dépit d'être un étranger, il descendait de la sœur aînée d'Henri VIII, et Margaret de sa sœur cadette.

Références

  1. David Loades: John Dudley, Duke of Northumberland 1504–1553, Clarendon Press, 1996,
  2. Calendar State papers Spain 1553, vol. 11, (1916), 51.
  3. Lawrence Manley, "From Strange's Men to Pembroke's Men: 2 "Henry VI" and "The First Part of the Contention", Shakespeare Quarterly, vol. 54, No. 3 (Autumn, 2003), pp. 253-287.
  4. (en)  « Stanley, Henry », dans Dictionary of National Biography, Londres, Smith, Elder & Co, 1885–1900.
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