Marcenay
Marcenay est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Marcenay | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Montbard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Châtillonnais | ||||
Maire Mandat |
Michel Guilleman 2020-2026 |
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Code postal | 21330 | ||||
Code commune | 21378 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
95 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 10 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 51′ 49″ nord, 4° 24′ 16″ est | ||||
Altitude | Min. 206 m Max. 273 m |
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Superficie | 9,49 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Châtillon-sur-Seine (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Châtillon-sur-Seine | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Situation
Marcenay est située à proximité de la départementale 965 reliant Auxerre (73 km à l'ouest, dans l'Yonne) à Chaumont. Châtillon-sur-Seine, son chef-lieu de canton, est à 14 km à l'est, Montbard sa sous-préfecture à 35 km au sud[1].
Transports
La gare la plus proche est celle de Montbard (TGV).
Hydrographie
La plus grande partie de l’étang de Marcenay se trouve sur la commune. Ce plan d’eau artificiel de 92 hectares, un des plus grands lacs de Côte-d'Or[2].
Le ruisseau de Marcenay semble être une résurgence de la Haute-Laigne[3] dont il rejoint le cours inférieur à Griselles[4].
Urbanisme
Typologie
Marcenay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,9 %), forêts (4,9 %), eaux continentales[Note 3] (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), zones humides intérieures (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Antiquité
La découverte de sarcophages en partie visibles dans l'église actuelle atteste de l'occupation à la période gallo-romaine.
Moyen Âge
Aux environs de l'an 600 un premier village mérovingien a pour curé saint Vorles dont le corps est transféré à Châtillon en 868 pour être mis à l'abri des Normands. Marcenay est ensuite une dépendance de l'abbaye de Molesme dont il subsiste divers vestiges : les quatre murs de la grange dîmière et le grand étang artificiel à finalité piscicole.
Époque moderne
En 1540, les habitants obtiennent leur affranchissement. En 1742, le prince de Condé décide de la création d'un haut-fourneau sur les rives du lac pour transformer le minerai en fonte. Cette activité est à l'origine d'une tradition métallurgique qui se poursuit avec la création en 1850 d'une entreprise de matériel agricole[12]. La production annuelle moyenne du haut fourneau était de 425 tonnes de fonte[13]. En 1847, le montage d'une machine à vapeur pour suppléer la roue hydraulique permet de doubler la capacité de production, qui a pris fin en 1866.
Restauré, ce haut-fourneau est un témoin vivant de l'ère industrielle du Châtillonnais.
Héraldique
Blason | D'azur aux deux gerbes de blé d'or à liens rouges soutenues d'un croissant d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Marcenay appartient :
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2018, la commune comptait 95 habitants[Note 4], en diminution de 8,65 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- l’église Saint-Vorles Inscrit MH (1925)[18].
- l’étang de Marcenay, qui en grande partie se trouve sur la commune. Ce lac artificiel de 92 hectares a été créé par les moines de l’abbaye de Molesme en 1239 pour la pisciculture. Il a ensuite été utilisé pour la sidérurgie, dont les témoins sont l’ancien haut fourneau de 1742[19] et la halle à charbon qui est actuellement une maison des produits du Châtillonnais .
- L'étang de Marcenay
- L'église Saint-Vorles
- Le haut-fourneau
Personnalités liées à la commune
- Saint Vorles (530 (?) - 591), né à Marcenay, y fut enterré avant que ses reliques soient transportées à Châtillon-sur-Seine en 868.
- Hippolyte Délié (1841-1899), photographe, né à Marcenay.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Notes sur la démographie
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Marcenay sur la carte de google.fr. Les distances entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral à gauche (voir l'onglet en haut à gauche de la carte - cliquer sur "itinéraires").
- Anthony Bonnet, « Vie locale Lac de Marcenay : la vague du renouveau ? », sur bienpublic.com, (consulté le ).
- Le ruisseau de Marcenay, sur annuaire-mairie.fr.
- Le ruisseau de Marcenay, sur gralon.net.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- René Paris 1986, p. 110.
- Louis Courel, Jean-Louis Lacroix, Serge Benoit, Serge Lochat, Les routes du fer en Bourgogne, Dijon, Les presses du réel Centre de culture scientifique, technique et industriel de Bourgogne, , 126 p. (ISBN 2-911999-03-7), p. 55.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Fiche Mérimée
- Côte d’Or 2011, collectif avec Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, p. 218 sur Google Books, consulté le 28 mai 2015.
Bibliographie
- René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Aignay-le-Duc, Baigneux-les-Juifs, Laignes, La Bourgogne,
Liens externes
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