Marc Haguenau

Marc Haguenau, né le à Paris et mort le [1], est un résistant juif français, secrétaire général[2] des Éclaireurs israélites de France (EIF) (qui deviendra Éclaireuses éclaireurs israélites de France) (EEIF), assassiné par la Gestapo. Son nom sera donné à un groupe armé de la Résistance juive en France, la Compagnie Marc Haguenau, des Maquis de Vabre, se distinguera dans les maquis et dans la Libération de la France.

Biographie

Marc Haguenau est né le à Paris. Il est le fils du grand-rabbin David Haguenau, né à Paris le , membre du Consistoire de Paris, rabbin en 1876 de Valenciennes, puis de Lunéville, Aumônier du collège Sainte-Barbe, rabbin du Temple de la rue Notre-Dame de Nazareth, Chevalier de la Légion d'Honneur du [3],[4],[5],[6], et un ami d'enfance de Robert Gamzon (Castor)[7].

Le , Marc Haguenau écrit à Xavier Vallat[8]: « J'ai l'honneur de vous confirmer ces deux valeurs indestructibles en moi; ma nationalité française et ma religion juive. »

Actions dans la Résistance (1942 - février 1944)

  • Dès 1942, il est un des créateurs du Service social des jeunes, mis en place par les EIF.
  • Il est le responsable qui distribue l'argent pour le travail de sauvetage, tel le « planquage » des jeunes du centre des EIF de Moissac.
  • Il participe à la création et à la distribution de faux papiers.
  • Il organise des cercles clandestins.

Mariage

Il se marie avec Renée Hess, résistante de la 6ème EIF, membre du réseau PLUTUS[9],[10] le 6 janvier 1944 à Valence.

Arrestation par la Gestapo

Selon Lucien Lazare [11](1987) : « Marc Haguenau, dirigeant de la Sixième, et son assistante, Édith Pulver, tombèrent dans une souricière tendue par la Gestapo à Grenoble le . Atrocement torturé [...] au QG de la Gestapo grenobloise situé dans l'hôtel Suisse & Bordeaux[12]. il se jette par une fenêtre au cinquième étage et succombe le surlendemain à l'hôpital de La Tronche[10]. [...] Édith Pulver, déportée à Auschwitz, n'y survécut pas subissant le même sort que Jacques Weintrob. »

D'après André Kaspi (1991)[13], Marc Haguenau a été assassiné par la Gestapo en février 1944.

La Compagnie Marc Haguenau et la Libération de la France

C'est Robert Gamzon qui donne le nom de Marc Haguenau à l'ensemble des maquis EIF du Tarn en juin 1944. Il écrit à ce sujet[14]: « J'ai pensé que cela lui aurait fait plaisir d'être avec nous, il y est au moins en nom. »

Selon Lazare, 1987[15]: « Le 11 juin (1944), avec un effectif de 60 hommes, le maquis EIF devint la compagnie Marc Haguenau, formée de trois pelotons, sous le commandement effectif de Gamzon, alias lieutenant Lagnes. Lui-même se plaça sous les ordres de Dunoyer de Segonzac (Pierre Dunoyer de Segonzac), nommè depuis peu commandant FFI du secteur de Vabre. L'entraînement se fit plus intensif. Le 25 juin (1944) la compagnie réceptionna un premier parachutage au terrain Virgule. »

Bibliographie

Notes et références

  1. Annie Pennetier et Jean-Luc Marquer, « HAGUENAU Marc, écrit aussi HAGUENEAU [Pseudonyme : Colombe] », sur Le Maitron (consulté le ).
  2. Voir, Kaspi, 1991, p. 365.
  3. Voir, American Jewish Year Book 1912. Il propose d'ajouter à la Ketubah une clause disant que en cas de divorce civil il y ait aussi un Get. Cette proposition à l'assemblée du rabbinat français est renvoyée à un comité pour analyse.
  4. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en septembre 1923, voir, American Jewish Congress 1923.
  5. Il est né à Paris 7ème le 16 février 1854 au n°12 Passage Pecquay (actuel 4ème arrondissement). Voir, Le corps rabbinique en France et sa prédication: Problèmes et Desseins (1808-1905).
  6. Voir, Résister à l'emprise du Consistoire à Paris, dans la première moitié du XIXe siècle : la "Synagogue Sauphar". où il est affirmé que le rabbin David Haguenau est un « descendant des meilleures familles de Metz. »
  7. Voir, Le scoutisme français en Franche-Comté. Notes de références.
  8. Voir, Poznanki, 1994, p. 159.
  9. Site Mémoire des Hommes.
  10. Biographie sur « Le Maitron », par Annie Pennetier et Jean-Luc Marquer.
  11. Voir, p. 189.
  12. Site de la ville de Grenoble : Grenoble 40-44 une ville en résistance.
  13. Voir p. 365.
  14. Voir Lazare, 1987, p. 312.
  15. Voir, p. 320.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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