María Teresa León

María Teresa León, née le à Logroño et morte le à Madrid, est une romancière, essayiste, dramaturge et scénariste espagnole.

Pour les articles homonymes, voir León.

Ne doit pas être confondu avec María León.

Biographie

Fille d'Angel Leon, un colonel de l'armée d'Espagne, Maria Teresa grandit dans une riche maison remplie de livres. Elle vit à Madrid, à Barcelone et à Burgos. Elle lit de nombreux livres d'auteurs connus tels que Victor Hugo, Alexandre Dumas et Benito Pérez Galdós. À cause du caractère mobile du travail de son père, le nomadisme marque profondément sa vie. Sa mère, Olivia Goyri, l'envoie étudier à l'Institución Libre de Enseñanza (Institution Libre de l’Éducation), où sa tante, María Goyri de Menéndez Pidal, enseigne alors. Là, elle obtient un diplôme en philosophie et en Lettres.

À 16 ans, sa fugue amoureuse fait scandale. Malgré son mariage, l'année suivante, avec le journaliste et écrivain Gonzalo de Sebastián Alfaroelle, elle sera déchue de ses droits sur ses deux fils et ne pourra pas les revoir avant des années. À Madrid, elle vend des voitures, fréquente le Lyceum Club, qui réunit progressistes et féministes. Amie proche de Federico Garcia Lorca, elle édite la Belle du mal amour. Elle fait partie du groupe littéraire Génération de 27[1].

Elle adhère au Parti communiste et épouse en 1932 le poète Rafael Alberti. Ensemble, ils voyagent dans plusieurs pays d'Europe. De retour à Madrid, Maria Teresa crée la revue Octobre, « pour la défense de l’URSS, contre le fascisme ». Quand éclate la révolte des mineurs des Asturies, en 1934, le couple est à Moscou, au premier congrès des écrivains. En Espagne, leur maison est fouillée. Pour le Parti communiste, ils partent aux États-Unis, puis au Mexique et à Cuba, afin de multiplier les conférences et articles pour alerter sur la menace fasciste[1].


Dès le début de la guerre civile opposant républicains et franquistes, tous deux reviennent précipitamment à Madrid où Maria Teresa supplie Garcia Lorca de ne pas retourner à Grenade, où l’écrivain sera fusillé par des soldats franquistes. À la fin du mois de , sous les bombardements, elle fait évacuer de nombreux tableaux des musées madrilènes vers des villes plus sûres. Elle fonde et anime la revue El Mono Azul, crée les Guérillas du théâtre, qui donnent des représentations près des lignes de front auprès des républicains. Secrétaire de l’Alliance des écrivains antifascistes, Marie Teresa organise les réunions de 1937, qui aboutissent au congrès de Madrid pour la défense de la culture, réunissant nombre d'écrivains d’Europe et d’Amérique latine[1],[2]En 1937, María Teresa León et Rafael Alberti allèrent à Moscou afin d’obtenir l’aval des Soviétiques pour la tenue du Congrès des écrivains antifascistes en Espagne. L’histoire de leur visite en URSS montre que le rôle des écrivains étrangers ne se réduisait pas à la réception passive de la propagande soviétique. Ils pouvaient également être des acteurs importants dans les processus de négociation politique.

À la fin de la guerre civile, le couple est hébergé à Paris chez Picasso et Neruda, puis chassé par le régime de Vichy. Arrivé en Argentine, une junte militaire les chassera bien plus tard. À Rome, en 1974, Maria Teresa continue d'écrire mais doit faire face à la maladie d’Alzheimer. Elle n’aura conscience ni de la mort du dictateur Franco ni de son retour en Espagne en 1977, après trente-huit ans d’exil. En 1988, elle est enterrée à Majadahonda, près de Madrid. Un vers de son époux est inscrit sur sa tombe : « Esta mañana, amor, tenemos veinte años ». Aïtana Alberti, sa fille, qui vit à Cuba, fait vivre sa mémoire face à l'oubli[1].

« Memoria de la melancolia », l'une de ses oeuvres les plus populaires, est une autobiographie avec une écriture en prose très particulièrement sophistiqué de ses mémoires. Les mots employés frôlent le genre de la poésie. Ce style est mélangé à des moments très fort historiquement parlant, mais aussi à des périodes de sa vie, tel que son exil durant le régime franquiste, ou ses amitiés avec les poètes de la Génération 27. Grâce au point de vue qu’elle nous transmet dans ce livre, nous pouvons redécouvrir certains éléments historiques d’un œil nouveau[1].

Œuvres

Théâtre

  • Huelga en el puerto, 1933
  • Misericordia, 1933
  • La tragedia optimista, 1937
  • La libertad en el tejado, 1989

Roman

  • Contra viento y marea, 1941
  • El gran amor de Gustavo Adolfo Bécquer, 1946
  • Don Rodrigo Díaz de Vivar, el Cid campeador, 1954
  • Juego limpio, Goyanarte, Buenos Aires, 1959
- traduit en français sous le titre Les Tréteaux de Madrid par Gisèle Ventajou, Condé-sur-Escaut, Les Éditeurs français réunis, 1965 (notice BnF no FRBNF33076923)
  • Doña Jimena Díaz de Vivar, gran señora de todos los deberes, 1960
  • Menesteos, marinero de abril, 1965
  • Cervantes. El soldado que nos enseñó a hablar, 1978

Récit

  • Cuentos para soñar, 1928
  • La bella del mal de amor, 1930
  • Rosa-Fría, patinadora de la luna, 1934
  • Cuentos de la España actual, 1935
  • Una estrella roja, 1937
  • Morirás lejos, 1942
  • Las peregrinaciones de Teresa, 1950
  • Fábulas del tiempo amargo, 1962

Essai

  • Crónica General de la Guerra Civil, 1939
  • La historia tiene la palabra, 1944

Scénario

  • Los ojos más bellos del mundo, 1943
  • La dama duende, 1945
  • El gran amor de Bécquer, 1946

Divers

  • Nuestro hogar de cada día, 1958
  • Sonríe China, 1958, mélanges
  • Memoria de la melancolía, 1970, biographie

Notes et références

Liens externes

  • Portail de la littérature
  • Portail de l’Espagne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.