Mansour Skhiri

Mansour Skhiri (arabe : منصورالسخيري), né le à Monastir et décédé le à Tunis, est un homme politique tunisien.

Formation

Après avoir obtenu son certificat d'études à Sousse, il poursuit ses études supérieures en France. En 1960, il obtient son premier diplôme d'ingénieur géomètre de l'École spéciale des travaux publics (ESTP) à Paris. En 1962, il est diplômé de l'ESTP et du Centre des hautes études du béton armé et précontraint. Il est membre de la cellule néo-destourienne estudiantine en France et président du comité des résidents de la maison de Tunisie à la Cité internationale universitaire de Paris de 1952 à 1955.

Carrière

Habib Bourguiba accompagné du gouverneur Mansour Skhiri.

Dès son retour au pays en 1964, il est nommé chef de l'arrondissement de Tunis-Marine dépendant de la direction des ports de Tunis. En 1966, il entre au Conseil municipal de Monastir. En 1969, il quitte son poste pour diriger le service des études techniques et du contrôle de la construction de la municipalité de Tunis ; il est promu un an plus tard ingénieur en chef et directeur des travaux. En 1973, il est nommé ingénieur général et directeur de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire au ministère de l'Équipement.

Il occupe ensuite le poste de gouverneur de Sousse en 1974 puis celui de gouverneur de Monastir à partir de 1977 avant d'entrer au gouvernement. Prenant d'abord la tête du cabinet présidentiel, le , il prend également en charge le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, le , et le ministère du Transport le . Le , il laisse ses deux premières fonctions pour prendre la direction du ministère de l'Équipement et des Télécommunications qu'il cumule avec celui du Transport. Il est alors très proche du président Habib Bourguiba.

Procès

Son activité gouvernementale s'achève le avec l'avènement du nouveau président Zine el-Abidine Ben Ali. Il est alors appréhendé et son procès pour détournement de deniers publics s'ouvre le devant la chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis[1]. Condamné pour utilisation de fonds publics à des fins personnelles, trafics d'influence et malversations, il est finalement placé en liberté conditionnelle, en , à l'occasion du second anniversaire de la prise de pouvoir de Ben Ali[2].

Hommage

Avenue Mansour-Skhiri à Monastir.

La municipalité de Monastir lui rend hommage le en inaugurant une avenue portant son nom en présence du gouverneur de la région et du maire.

Vie privée

En 1969, il épouse Faouzia Besbes qui lui donne quatre enfants :

Références

  1. Michel Deure, « Ouverture du procès de M. Skhiri, ancien directeur de cabinet de M. Bourguiba », Le Monde, (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Tunisie. 1354 remises de peine », Le Monde, (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
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