Man o'War
Man o'War (1917-1947) est l'un des chevaux de course les plus célèbres du XXe siècle dans les courses de plat. Né à Lexington, dans le Kentucky, issu de Fair Play, un étalon important, et de Mahubah (par Rock Sand), il est souvent considéré comme le meilleur cheval de l'histoire des courses américaines.
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Man o'War | |
Man o'War en 1920 | |
Père | Fair Play |
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Mère | Mahubah |
Père de mère | Rock Sand |
Sexe | M |
Naissance | 1917 |
Pays de naissance | États-Unis |
Mort | 1947 |
Pays d'entraînement | États-Unis |
Éleveur | August Belmont, Jr. |
Propriétaire | Samuel D. Riddle |
Entraîneur | Louis Feustel |
Jockey | Johnny Loftus Clarence Kummer |
Nombre de courses | 21 |
Nombre de victoires | 20 |
Gains en courses | $ 249 465 |
Distinction | Cheval de l'année aux États-Unis (1920) |
Principales victoires | Preakness Stakes Belmont Stakes Travers Stakes Jockey Club Gold Cup |
Carrière de courses
Élevé dans le Kentucky par August Belmont Jr. (dont le père donna son nom aux Belmont Stakes), Man o'War fut nommé ainsi par la femme de ce dernier, en hommage à son mari parti sur le front français durant la première guerre mondiale. En 1918, Belmont décide de vendre son élevage, et le yearling passe sur le ring à Saratoga, où Samuel D. Riddle l’acquiert pour 5 000 dollars. Le poulain est envoyé à Glen Riddle Farm, dans le Maryland. Entraîné par Louis Feustel, Man o'War fait d’impressionnant débuts en à Belmont Park, s’imposant par six longueurs, puis enchaîne par une victoire écrasante dans les Keene Memorial Stakes.
Cette année-là, le cheval allait connaître la seule et unique défaite de sa carrière, dans les Sanford Memorial Stakes à Saratoga, qui acquit ainsi sa réputation de "cimetière des champions" (qui vaudra bien des années plus tard pour des champions tels que Secretariat et American Pharoah). Elle s’explique aisément : à l’époque, le départ était donné à l’élastique, et la course démarra alors que le cheval, complètement à l’arrêt, tournait le dos à la piste. Parti loin derrière le peloton, il fut en outre particulièrement mal monté par son jockey paniqué par ce départ catastrophique. Trop pressé de revenir près de la tête, Loftus donna un parcours exécrable au champion, qui termina malgré tout très fort à une demi-longueur du vainqueur, un certain Upset, passé à la postérité pour ce fait d’armes - l’expression « upset » désignant parfois, en sport, le fait qu’un favori soit battu par un outsider à la surprise générale. À la fin de son année de 2 ans, Man o'War, était néanmoins l’incontestable leader de sa génération, ayant remporté neuf de ses dix courses.
En 1920, Johnny Loftus se vit refuser le renouvellement de sa licence de jockey. Il fut remplacé sur la selle de Man o'War par Clarence Kummer. Louis Feustel refusa d’engager son prodige dans le Kentucky Derby, estimant prématuré de faire courir au mois de mai un 3 ans sur les 2 000 mètres de Churchill Downs. En outre, son propriétaire n'aimait pas courir dans le Kentucky. En revanche, Man O'War remporta les Preakness Stakes (sur 1 800 m à l’époque) puis les Belmont Stakes (sur 2 300 m à l’époque), et ce par vingt longueurs, en pulvérisant le record de la course en 2'14"20. Il enrichit son palmarès en accumulant les victoires notamment dans les Dwyer Stakes, les Travers Stakes, le Stuyvesant Handicap, la Jockey Club Gold Cup.
Invincible, il faisait fuir la concurrence, si bien qu’il n’eut aucun adversaire déclaré à la veille des Lawrence Realization Stakes, jusqu’à ce que le valeureux Hoodwink, réputé pour être l’un des meilleurs chevaux du pays, relève le gant. Man o'War le devança de 100 longueurs (certains disent plus), soit le plus grand écart jamais enregistré dans l’histoire des courses. Le phénomène boucla ses 2 600 m en 2'40"80, un record qui tient toujours sur l’hippodrome d’Aqueduct. Man O’War fit ses adieux à Windsor, au Canada, dans la Kenilworth Park Gold Cup, qui fut la première course hippique entièrement filmée de l’histoire. Le crack était opposé au champion Sir Barton, le premier vainqueur de ce qui allait devenir la triple couronne américaine, et s’imposa au ralenti, avec sept longueurs d’avance.
Palmarès sélectif
- Tremont Stakes (1919)
- Hopeful Stakes (1919)
- Grand Union Hotel Stakes (1919)
- United States Hotel Stakes (1919)
- Futurity Stakes (1919)
- Youthful Stakes (1919)
- Preakness Stakes (1920)
- Belmont Stakes (1920)
- Travers Stakes (1920)
- Jockey Club Gold Cup (1920)
- Lawrence Realization Stakes (1920)
- Stuyvesant Handicap (1920)
- Miller Stakes (1920)
- Withers Stakes (1920)
- Potomac Handicap (1920)
- Dwyer Stakes (1920)
Tableau de bord
- 21 courses, 20 victoires, une seconde place
- Gains : $ 249 465
- Trois records du monde, deux records américains, et trois records d’hippodrome.
- Admis en 1957 au Hall of Fame des courses américaines.
- Numéro 1 du classement des 100 meilleurs chevaux de l'histoire des courses américaines au XXe siècle établi par le magazine Blood-Horse.
Au haras
Retiré à Faraway Farm, dans le Kentucky, Man o'War allait se révéler comme un reproducteur de tout premier plan, très influent. Et ce même si son propriétaire ne fit pas que des choix judicieux concernant la jumenterie qui lui fut présentée. Il engendra l’un des plus grands champions de l’histoire, War Admiral, vainqueur de la Triple couronne en 1937, et éternel rival du légendaire Seabiscuit, lui-même issu d’un fils de Man o'War, Hard Track. Citons également American Flag et Crusader, qui enlevèrent les Belmont Stakes en 1925 et 1926 et furent consacrés, chacun à leur tour, meilleur 3 ans américain. Le second nommé fut en outre élu cheval de l’année. Man o'War fut retiré de la monte en 1943.
De nombreux champions, tel Allez France, descendent de Man o'War, qui mourut à l’âge canonique de 30 ans, en 1947. Inhumé d’abord à Faraway Farm, il fut ensuite déplacé au début des années 1970, en même temps que son fils War Admiral, au Kentucky Horse Park’s Hall of Champions, à Lexington, où d’autres cracks viennent finir leurs jours. Sa tombe est ornée d’une statue à son effigie, réalisée par le sculpteur Herbert Haseltine.
Honneurs et récompenses
Une grande course qui se déroule à New York, les Man o'War Stakes, le célèbre chaque année, et plusieurs rues portent son nom.
À l'occasion de son 21e anniversaire, une émission fut diffusée à l'échelle nationale depuis Faraway Farm. Plusieurs ouvrages lui sont consacrés : édité en 1950, Man o'War, signé par Page Cooper et le célèbre journaliste sportif Roger Treat, est un classique du genre. Walter Farley, l’auteur de la célèbre série L'Étalon noir, publia une autre biographie. La dernière en date, écrite par Dorothy Ours, s’intitule Man o' War : A Legend Like Lightning (2006).
Man o'War apparait dans La Fille de Négofol (Kentucky Pride), film muet réalisé en 1925 par John Ford[1].
Origines
Origines de Man o'War | |||
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Père Fair Play ch. 1905 |
Hastings br. 1893 |
Spendthrift | Australian |
Aerolite | |||
Cinderella | Tomahawk | ||
Manna | |||
Fairy Gold ch. 1896 |
Bend Or | Doncaster | |
Rouge Rose | |||
Dame Masham | Galliard | ||
Pauline | |||
Mère Mahubah b. 1910 |
Rock Sand br. 1900 |
Sainfoin | Springfield |
Sanda | |||
Roquebrune | St. Simon | ||
St. Marguerite | |||
Merry Token b. 1891 |
Merry Hampton | Hampton | |
Doll Tearsheet | |||
Mizpah | Macgregor | ||
Underhand Mare (FNo.4-c) |
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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