Mamouka Tavaqalachvili

Mamouka Tavaqalashvili (en géorgien : მამუკა თავაქალაშვილი) (ou Tavaqarachvili (თავაქარაშვილი) est un poète, calligraphe et peintre-miniaturiste géorgien du XVII^e siècle. Il était secrétaire de la cour royale d'Iméréthie.

Feuillet 110 verso du manuscrit H599 Le Chevalier à la peau de tigre, 1646

En 1634, il est pris en otage en Mingrélie, à la suite des combats qui se produisent dans la Géorgie des années 1630. Le roi d'Iméréthie, Georges III, et le roi de Kakhétie, Teimouraz Ier, font alors la guerre à Rostom de Karthli et au "chef" de Mingrélie. Après cela, il exerce le métier de calligraphe et s'attache plus généralement à tout ce qui touche la littérature, à la cour du roi Levan II Dadiani. En 1647, il copie la suite du Shâh Nâmeh, dans une version géorgienne en prose intitulée Outroutiansaamian (Centre national des manuscrits de Géorgie, H-921, S-1594). Il met en vers géorgiens Zaaqian, de Ferdowsî.

Il faut particulièrement souligner sa copie du Chevalier à la peau de panthère de 1646 (Centre national des manuscrits de Géorgie, H-599), qui est décorée de 39 miniatures. Ces miniatures sont marquées par l’influence de l'art populaire géorgien. Outre ces illustrations, sont représentés le commanditaire de l'œuvre, Levan II Dadiani, et l'auteur médiéval Chota Roustaveli, ainsi qu'un autoportrait. Il se représente sans barbe, avec une moustache, mais, par la suite, quelqu'un lui ajoute une barbe, à l'encre. Tavaqalashvili est un peintre assez habile, sa calligraphie se distingue par une décoration soignée. Les chercheurs remarquent que le miniaturiste a représenté l'Ouest de la Géorgie au XVII^e siècle dans ses illustrations. Le portrait de Chota Roustavéli, respecte une certaine tradition, Chevalier à la peau de tigre aurait été écrit alors que Shota Roustavéli était encore jeune. Ce manuscrit est conservé à la cour des souverains de Mingrélie pendant un certain temps. Puis par la suite, elle devient la propriété de plusieurs personnes au cours de son histoire. La première mention de ce manuscrit est faite par Ioana Méounarguia (1881), et une description plus précise est donnée par la suite, par Ekvtime Takaishvili.