Malvoyance
La malvoyance, également appelée basse vision, est une atteinte de la vision se caractérisant par une acuité visuelle inférieure à 3/10 et supérieure à 1/20, ce qui correspond aux catégories 1 et 2 définies par l’OMS[1],[2],[3]. La malvoyance se distingue de la cécité, qui correspond aux catégories 3, 4 et 5 de l’OMS (acuité visuelle inférieure à 1/20).
L’Union européenne des aveugles propose une définition fonctionnelle : « Une personne malvoyante est une personne dont la déficience visuelle entraîne une incapacité dans l’exécution d’une ou plusieurs des activités suivantes : lecture et écriture (vision de près), activités de la vie quotidienne (vision à moyenne distance), communication (vision de près et à moyenne distance), appréhension de l’espace et déplacements (vision de loin), poursuite d’une activité exigeant le maintien prolongé de l’attention visuelle »[4].
Il existe divers types de malvoyance selon que sont atteintes :
- la vision centrale (vision précise) ;
- la vision périphérique (vision des déplacements) ;
- les deux associées.
Quelques causes de déficience visuelle
- L'achromatopsie absence totale de vision des couleurs, acuité visuelle réduite, forte photophobie et nystagmus
- L'albinisme
- Les maladies de dégénérescence de la rétine, comme l'amaurose congénitale de Leber ou la rétinite pigmentaire, qui conduisent progressivement à la cécité. Il s'agit de maladies génétiques.
- Le glaucome
Statut légal
En France
Les malvoyants ne sont pas autorisés à exercer les professions de chauffeur de taxi et d'ambulancier. En effet, ces professions nécessitent d'avoir au moins 8/10 sur le meilleur œil et 5/10 sur le plus mauvais[5]. En dehors de ces professions, un conducteur d'automobile peut se faire retirer son permis à la suite d'un examen médical imposé par la Préfecture ; cet examen peut être exigé à la suite de la dénonciation par un proche, à un accident ou bien une suspension de permis[6].
Contrairement aux lois en vigueur dans d'autres pays, les malvoyants ne bénéficient en France d'aucune réduction de la redevance audiovisuelle.
Les malvoyants n'ont pas l'autorisation de rentrer à l'École polytechnique en France[7],[8].
Notes et références
- Malvoyant, dans le Larousse médical
- International Statistical Classification of Diseases
- Caroline Kovarski, La malvoyance chez l'enfant, Tec & Doc Lavoisier, , p. 62.
- Quand la malvoyance s’installe, p. 26
- « Permis de conduire et mauvaise vision », sur Syndicat national des ophtalmologistes de France (consulté le ).
- Article R221-14 du Code de la route.
- l'article 3 du décret no 95-728 du 9 mai 1995 (BOC, p. 3923 ; BOEM 814) relatif aux conditions d'admission à l'École Polytechnique ;
- Instruction no 13074/DEF/DGA/DPAG du 27 décembre 1982 relative aux normes médicales d'aptitude applicables aux candidats à l'École Polytechnique et à ses élèves, aux candidats à l'admission dans les corps militaires de l'armement, ainsi qu'au personnel de ces corps (BOC/PP p. 5317).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Retrouvez plus d'informations sur la déficience visuelle sur le site officiel de l'Association des Aveugles et Handicapés Visuels d'Alsace et de Lorraine
- Association des Donneurs de Voix (Bibliothèques sonores)
- En Belgique francophone, l'ONA accompagne les personnes malvoyantes
- Portail du handicap
- Portail de la médecine
- Portail de l’œil et de la vue